Chapitre 17 : Au revoir, je suis pleine d'Espoir

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C'est le grand jour. Aujourd'hui mes parents viennent me chercher pour rentrer chez nous. Je suis impatiente et terrorisée à la fois. De l'excitation coule dans mes veines pourtant je ne peux m'empêcher de penser que tout pourrait basculer.

Hier, ma mère m'a apporté de nouveaux habits pour rendre ce jour spécial. C'est une jupe mauve qui m'arrive aux genoux, accompagné d'un débardeur blanc où est inscrit « happy » en noir. Cette nouvelle tenue correspond tout à fait à l'humeur de la journée.

J'ai rassemblé toutes mes affaires et j'attends impatiente l'arrivée de mes parents. Certaines infirmières sont venues ce matin pour me saluer et me dire au revoir. 

Elles étaient toujours présentes pour me soulager. 

Elles se sont occupées de moi quand ma santé était en danger. 

Elles seront là quand d'autres personnes auront besoin d'elle pour vivre.

Je suis devant ma fenêtre, admirant une dernière ce paysage que je connais désormais par cœur. Fidèle à moi-même, de la musique résonne dans mes oreilles. Je suis dans mon monde et bientôt je recommencerais ma vie.

J'entends ma porte s'ouvrir et sans attendre les cris de joie de ma famille encombrent la pièce. Je les rejoins en marchant et mes parents me serrent dans leurs bras. Je remarque derrière eux mes grands-parents avec des sourires incrustés dans leurs visages. L'une de mes grands-mères m'offrent un bouquet de fleurs et la deuxième me donne une boite de chocolats aromatisés à la menthe. Mon cœur est comblé, mon bonheur est immense.

Le médecin vient remplir les papiers de sortie et nous salut joyeusement. Il est heureux de me voir reprendre ma vie. On sort de la chambre et je jette un dernier regard vers cette pièce où s'est écoulé sept mois de ma vie.

Dans le couloir, on croise le kinésithérapeute qui m'a aidé à de nouveau marcher et ma famille l'en félicite. Axel vient ensuite me parler tandis que ma famille discute.

- Alors comme ça tu nous quitte enfin ? Prononce-t-il avec regret.

- Oui, c'est ce qui parait. Cet endroit va me manquer. Répondis-je en dévisageant chaque élément du décor autour de moi.

- Oh crois moi dès que tu seras dehors tu n'auras plus envie d'y mettre les pieds !

Je dévisage silencieusement l'homme qui m'a tant apporté. Il a toujours été là pour m'encourager et me faire rire. Axel est devenu un ami.

- De toute façon, tu seras bien obligé de revenir pour faire tes examens donc on se reverra. Continue avec bonne humeur l'homme qui m'a permis de marcher de nouveau.

- Qui dit que j'aurais envie de revoir l'homme le plus charrieur de France ? Dis-je avec humour.

- Ne me flattes pas trop je peux encore t'enfermer dans un placard et t'embêter pour la fin de tes jours.

Un rire s'échappe de ma bouche et le kiné pouffe aussi de ses sottises. Après notre moment de plaisanterie, on se fait un câlin pour se dire au revoir et Axel me demande, sincère.

- Prends soin de toi d'accord ?

- Promis. Répondis-je en me séparant de lui.

L'homme qui m'a appris à marcher finit par partir et nous continuons notre chemin. Notre petite troupe arrive rapidement dans le hall d'entrée. Je suis tendue, mon cœur se serre. Quitter cet endroit parait plus difficile qu'il n'y parait.

Ici, malgré le danger qui régnait j'ai découvert des personnes incroyables, un univers hors du temps, des sentiments inconnus. Ici, j'ai eu l'impression de vivre.

CŒUR MORTELOù les histoires vivent. Découvrez maintenant