Il est neuf heures du matin.
Je suis déjà réveillée et je commence à me préparer pour partir à l'hôpital. J'enfile des vêtements agréables à porter, composé d'un débardeur bordeaux et d'un jean noir.
Je suis en train de mettre mes chaussures quand ma mère entre dans ma chambre.
- Elma, tu es déjà prête ? Le rendez-vous n'est qu'à onze heures.
- Oui, je sais, mais j'étais réveillée.
- Tu as dû mal à dormir en ce moment ? Me questionne ma mère.
- Non, j'ai juste envie de revoir mes amis.
- Oh, je vois ! D'ailleurs avec Papa, on a pensé que tu aimerais y aller plus tôt pour aller les voir.
- C'est vrai ? Ce serait trop bien ! Répondis-je excitée par cette nouvelle.
- Dans ce cas on part après que tu as déjeuné.
Je lui réponds par un sourire et la suis jusque dans la cuisine. Je déjeune tranquillement malgré l'envie d'aller retrouver mes amis. On part une heure plus tard et la route défile doucement.
Mes yeux se posent de nouveau à l'endroit où tout s'est arrêté et mes poings se ferment face à mon anxiété. Ma mère, assise sur le siège passager, s'est arrêtée de parler et se tourne vers moi pour m'adresser un sourire rassurant. Mes lèvres se forment pour lui assurer que ça va et elle se tourne vers la route. On arrive enfin à l'hôpital et je me retiens d'y entrer en courant.
Mes parents m'accompagnent dans le hall où on indique notre arrivée précoce. Puis, comme un automate, mes pieds me dirigent vers le service où j'ai vécu plus de deux mois.
Je rencontre des infirmières avec qui j'ai parlé pendant mon hospitalisation. Je leur demande où se trouve mon ami kiné et elles m'indiquent qu'il doit être dans la salle de rééducation.
Je mis rend de suite après avoir prévenu mes parents. J'avance doucement mais impatiente jusqu'à la salle où j'ai appris à marcher. Durant cette semaine, j'ai souvent pensé à Axel. Ses sourires, ses blagues et sa bonne humeur contagieuse éveille une joie dans mon esprit.
J'en ai besoin.
La porte est entrouverte et je n'hésite pas à pénétrer à l'intérieur. L'homme est dos à moi, en train de ranger du matériel. J'avance silencieusement puis fini par appeler le kiné.
- Axel ?
- Il n'est pas là.
Un sourire s'installe sur mes lèvres quand il prononce cette réponse humoristique. Il reste dos à moi tandis que je me rapproche de lui. Arrivée à un mètre de lui, je prononce sincèrement.
- Tu ne tiens pas à revoir une miraculée ?
Le kiné se retourne vers moi dans la seconde qui suit avec un grand sourire.
- Elma !
Il accourt vers moi et me prend dans ses bras. J'entours son corps de mes mains et lui transmet toute mon affection.
- Ça fait longtemps que tu es là ? Mais suis-je idiot, c'est aujourd'hui ton rendez-vous ?
- Oui, du coup mes parents m'ont proposé de venir avant pour vous saluer. Répondis-je avec un sourire.
- Je suis trop content de te voir en tout cas, comment se passe la reprise ? Me demande le kiné.
- Ça va, je m'ennuie un peu.
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CŒUR MORTEL
Roman d'amourCette nuit était belle et calme. On revenait d'un repas familial sans drame. La neige reposait sur le bitume. La lune était présente sans amertume. Mes parents étaient à mes côtés. Personne ne prévoyait un danger. Cette nuit, ma joie s'est évaporée...