Annabeth ouvrit les yeux avec un petit sourire. Elle se leva, s'habilla rapidement, puis elle attrapa son sac de cours. Toujours seule dans la chambre, aucune trace de Luna, elle ferma la porte et sortit sans son téléphone.
Dès qu'elle fut dehors, elle sentit que quelque chose n'allait pas. Les regards dégoutés et insistants de ces camarades l'interpellèrent, et un commentaire prononcé avec sarcasme lui atteint les oreilles :
- Oh oui, on se le demande bien.
Quelques rires retentirent après ça, tandis que le nombre de regards méprisants ne faisaient qu'augmenter.
D'un pas de cours, elle retrouva Piper, près de leur salle de cours. Avant même que la blonde ne parle, Piper la prit par les épaules.
- 'Beth, je te jure que je vais aller lui casser la gueule.
La blonde ne comprit pas.
- Mais qui ? Et pourquoi ?
Piper écarquilla les yeux, et sortit son téléphone. Elle fit défiler plusieurs images à une vitesse folle avant de s'arrêter sur une image. Annabeth fut choquée par la photo en question : une image d'elle prise hier soir, elle sortait de Serpentard, elle était entrain de remettre sa veste, ses joues étaient rougies par le froid et ses cheveux étaient emmêlés. Une légende était ajoutée : Que faisait-elle ? La blonde ne savait pas quoi faire, cette photo avait été sortie de son contexte et le texte créait la possibilité d'un autre sens. Elle baissa la tête jusqu'au début du cours, Piper restant à côté d'elle pour fusiller du regard toute personne tentant de faire un seul commentaire.
Plus la journée avançait, plus les regards étaient lourds et plus les paroles devenaient dures à supporter pour Annabeth. Elle avait beau se dire qu'elle avait affronter pire, durant ses années de collège ou ses premières années de lycée, elle n'arrivait pas à garder la tête haute face aux jugements. Le coup de grâce fut durant son premier cour de l'après-midi, un groupe d'élèves de Serpentard et de Serdaigle, mélangés, lui lancèrent une boulette de papier. Cette dernière arriva sur sa table après un rebondissement sur l'épaule de la blonde.
Annabeth l'ouvrit avec prudence, se protégeant mentalement des insultes qui pouvaient y être inscrites. Un court message d'une phrase y était noté :
Tu veux combien ?
Annabeth ne fondit pas en larmes, elle ne baissa pas la tête, elle tourna son visage d'un quart de tour et se contenta d'adresser un regard méprisant à l''élève hilare qui lui avait envoyé ce message. Étant en philosophie, matière qui ne l'intéressait que très peu, elle se leva sous le regard ébahi du professeur Trelawney, qu'elle surprenait encore en plein discours sur la divination et l'art de voir l'avenir, matière qu'elle n'était pas censée enseigné.
Elle quitta la salle en silence, une rage obscure l'habitait. Son cerveau tournait à plein régime, elle cherchait activement le moyen de se venger. Une mains sur son épaule la sortit de ses réflexions, Piper se tenait derrière elle.
- 'Beth, qu'est ce qu'ils t'ont dit ?
Rien que le souvenir ravivait la haine qu'elle avait à l'égard de Lavande.
- Rien de bien grave, t'inquiètes.
La brune leva un sourcil, lui adressant un regard désabusé. Elle avança un peu dans le couloir, suivie par Annabeth, qui ne comprenait ce que faisait son amie.
- Tu veux te venger.
Sans se retourner, toujours en avançant, Piper parlait.
- Je vais t'aider, on ne se fout pas de l'honneur de ma meilleure amie sans en subir les conséquences.
Cette fois, elle se retourna. Durant ce court laps de temps, la brune avait sorti un bloc-note et commençait à noter un certain nombre de choses qu'Annabeth ne voyait pas.
- Elle ne t'aime pas.
Elle écrivit autre chose.
- Elle veut Percy.
Encore autre chose.
- Je sais, il faut que tu te rapproches de Percy.
Cette fois, la blonde ne put retenir son sourire sarcastique.
- Oh, mais bien sûr, ce n'est pas comme si ...
Elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase, un gros bruit les interpella toutes les deux. Elles s'approchèrent et aperçurent Drago, au milieu du couloir, près d'une armoire effondrée au sol. Il criait, près d'une Hermione, morte de rire.
- Granger, je te jure que tu vas le payer !
Sa phrase n'eut aucun effet, la griffondor riait toujours autant. Drago enjamba les décombres de l'armoire et il s'approcha d'elle. Ils se regardèrent un moment dans les yeux, avant que le serpentard ne se baisse légèrement pour embrasser délicatement la brune.
Depuis l'autre bout du couloir, dissimulées par le coin du mur, Annabeth et Piper observaient la scène avec enthousiasme pour la dernière. La blonde dut la faire reculer pour laisser un peu d'intimité à leurs deux camarades.
- Vive le dramione !
Piper sautillait dans le couloir avec un sourire éclatant.
- Chut ! Ne le crie pas ! Tu as bien vu la réaction de Pansy, à table hier !
La brune se calma un peu.
- Ne me dis pas, que tu n'es pas heureuse pour eux !
- Bien sûr que si, mais je ne veux pas blesser Pansy, ni Ron d'ailleurs. Il avait l'air d'avoir avaler un truc pas frais quand vous avez évoqué ça hier.
Là, la brune se calma vraiment, elle baissa les yeux et souffla d'une voix désolée :
- C'est vrai, il faut vraiment que je sois plus délicate.
- Pip', on t'apprécie avec ta franchise et tous tes défauts. Je te demande pas de changer, mais de faire attention.
La concernée releva la tête, un grand sourire sur les lèvres. Elle ouvrit la bouche pour parler, quand un raclement de gorge se fit entendre. Le son provenait de derrière Annabeth, Piper en voyait l'origine, elle adressa un clin d'œil à son amie, puis elle s'enfuit dans le couloir. La blonde souffla et se retourna pour tomber nez à nez avec Percy. Elle se recula d'un pas et leva le regard pour oser affronter les prunelles océan qui la fixaient.
- Si c'est pour me faire des reproches, ce n'est pas la peine, j'ai assez morflé aujourd'hui.
Le brun ouvrit de grands yeux, et sourit.
- Non, je voulais juste te parler.
- On peut faire des reproches en parlant.
- Je ne suis pas là pour te reprocher quelque chose ! Je suis là pour te parler
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Une Rencontre
RandomSi Annabeth et les sept entraient au campus de Poudlard ? La rencontre entre deux mondes aussi magique ne peut pas être innocente. Fiction AU, il n'y a pas de magie ou de demi-dieux Les mondes ne m'appartiennent pas, leur propriété revient à Rick Ri...