Partie 5

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- Il ne peut pas te parler, il est occupé.

Annabeth serra les poings, furieuse. La voix nasillarde de la blonde griffondor lui tapait plus que jamais sur le système. Pour la troisième fois depuis le début des cours, que la blonde tentait de se rapprocher de son ami. Percy s'était encore éloigné en quelques jours. Il s'était passé exactement trois jours depuis que Piper et Daphné avaient commencé à la pousser pour qu'elle ailles voir sa cervelle d'algues.

Déçue, elle lança un regard noir à Lavande, puis à Percy, qui se trouvait derrière. Elle retourna à la table dans la cafétéria où l'attendaient impatiemment ses amis réunis. Piper et Daphné se levèrent quand elle approcha avec un sourire sur les lèvres. Un sourire qui fana, quand elles virent l'expression de la jolie blonde. Pansy leva les yeux au ciel, en même temps que Ron, et Drago quitta tout simplement la table. Clarisse poussa un long soupir :

- Si Jackson ne prend même plus la peine de venir saluer sa copine ...

Annabeth rougit brutalement, elle s'assit et fit revenir ses cheveux sur son visage pour dissimuler ses rougeurs. Clarisse la regarda avec un sourire narquois, avant de se redresser et de lancer suffisamment fort pour tout le petit monde installé autour de l'immense table l'entende :

- Enfin bref, si cette cruche pense qu'elle peut avoir Percy comme ça, elle se fourre le doigt dans l'œil, et jusqu'au coude ! Je vais lui remettre les idées en place, moi, à cet imbécile de Jackson.

Clarisse n'avait pas mit longtemps à se faire une réputation au sein du nouvel établissement. Annabeth avait eu vent de plusieurs batailles où la grande brune avait fait volé plusieurs mâchoires. Alors immédiatement, les élèves la regardèrent, et un jeune élève quitta le réfectoire à toute jambes pour prévenir Percy.

Surprenant tout le monde, Hermione se leva en silence, en fixant la porte par laquelle Drago avait quitté la pièce, quelques instants plus tôt. Elle salua le petit groupe d'un hochement de tête et sortit à toute allure. Les deux brunes de Serpentard explosèrent en cri, brisant les tympans de la moitié de l'établissement. Seul l'exclamation de LaRue réussit à les calmer.

- Hey, mais fermez-la !

Piper baissa la tête, en cachant son sourire, alors que Daphné la relevait avec un courage digne d'un rouge et or.

- Mais c'est le dramione ! Je sais pas comment tu fais pour être aussi insensible.

Cette fois-ci, Pansy et Ron levèrent brutalement les yeux, posant la même question au même moment :

- Le dra- Quoi ?

L'anglaise vit une détresse dans les yeux de la brune, et elle s'empressa de regarder ailleurs. Elle fusilla Piper du regard quand cette dernière entreprit d'expliquer leur théorie à leurs amis.

- Le dramione ! Drago et Hermione, quoi ! Ils se regardent tout le temps, ils jouent au chat et à la souris, ...

Annabeth cessa d'écouter la longue liste d'arguments de son amie, elle se concentra sur Pansy. La jeune brune avait les larmes aux yeux, et les joues qui rougissaient. Elle se leva brusquement et quitta la cafét' en courant. Ron lança un regard noir à Piper, si un regard pouvait tuer, la jeune fille serait morte et enterrée. Il jeta un :

- Bravo, c'était fin, ça

Avant de partir à la suite de la serpentarde. Ginny qui n'avait pas encore ouvert la bouche, envoya un sourire de compassion à Piper.

- Tu aurais pu y aller doucement, Pansy est en crush sur Drago depuis des années. Enfin, même si le dramione en vaut la peine.

Son demi-sourire se transforma vite en sourire éclatant quand les deux brunes, qui jouaient à Cupidon, lui sourirent de toutes leurs dents.

Profondément ennuyée pour Pansy et pour cette histoire de couple, qu'elle trouvait ridicule, Annabeth laissa son regard courir sur le monde, qui les entourait. Depuis l'autre bout de la salle, elle aperçut Percy, qui regardait la porte battante, par où venaient de sortir Pansy et Ron. Le brun détourna un peu la tête, et lui lança un regard interrogateur. Blessée par son comportement, la blonde lui répondit avec un regard méprisant, qui lui venait de toute la tristesse et toute la colère qu'elle avait contre lui. Il ne sembla pas comprendre. Il se leva et commença à quitter sa table, quand une des amies de Lavande l'interpella :

- Hey Cervelles d'algues, tu vas où ?

Même depuis l'autre côté de la pièce, la blonde entendit les mots qui sortaient de la bouche de la fille au ralenti. Son coeur explosa : elle, et elle seule avait le droit de l'appeler comme ça ! Une vague de tristesse immense l'envahit, les larmes lui montaient aux yeux. Elle retint ces petites gouttes salées, et essaya de faire bonne figure. Lorsqu'elle regarda à nouveau le brun, il ne semblait pas gêné par le surnom et répondait tranquillement à la fille en question. Ça, Annabeth ne put le supporter. Les larmes brouillant sa vue, elle quitta maladroitement sa chaise pour ranger comme elle pouvait son plateau. Une fois hors de la vue de ses amis inquiets, elle prit la fuite, et courut à toute allure dans le parc en direction de son dortoir. Ses larmes volaient hors de ses joues, battues par le vent anglais. Rendue à l'intérieur du hall d'entrée, elle s'appuya momentanément sur un morceau de mur. Sa tristesse semblait insurmontable, l'eau s'échappait de plus en plus de ses yeux. Elle avait essayé ! Elle avait essayé de le voir, de lui parler, mais plus le temps passait, plus il s'éloignait, ne venant même plus voir ses camarades américains.

Un bruit la fit sursauter, elle se redressa et fonça dans les escaliers, regagnant son étage, à la vitesse maximale que ses jambes pouvaient lui fournir. Devant sa porte, elle passa le pass, toute tremblante. Elle ferma le battant de bois, puis elle s'effondra sur son lit, en larmes.

Quelques instants passèrent, la blonde jeta un dernier coup d'œil à son fond d'écran : une photo datant de leur arrivée où tout le monde était présent et souriait face à la caméra. Elle décida qu'elle avait assez pleuré pour lui, et elle essuya ses larmes. S'enfermant dans la salle de bain, elle laissa l'eau chaude retirer les dernières traces de son maquillage coulant. Elle s'habilla à nouveau et sortit. L'après-midi touchait à sa fin, la sonnerie de fin de cours venait de retentir. Une pointe de colère lui creva le cœur, elle avait séché une après midi de cours pour un chagrin d'amour stupide. Cette idée la mit de mauvaise humeur. Elle quitta le bâtiment des serdaigles en cherchant une figure connue dans ce monde pressé de rentrer dans sa chambre. Forcément, elle n'était pas prête quand la figure connue fut celle qu'elle redoutait.

- Annabeth !

La blonde s'arrêta et répondit d'une voix sèche :

- Percy.



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