Chapitre 3

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" Parfois l'affection est une fleur timide qui n'éclot qu'avec le temps. "

  — Mon Dieu, tu as vu comment ils étaient trop mignons ! Je suis tombée amoureuse, je crois, s'emballe Kate comme dès qu'elle voit quelqu'un qui est à son goût, ce qui arrive approximativement tous les jours. C'est tellement dommage que je ne puisse pas mettre des prénoms sur ces deux jolis minois. C'est décidé, il faut absolument que j'obtienne leurs numéros.

— Calme-toi ! C'est vrai qu'ils sont plutôt attirants dans leur genre, mais ce ne sont que des garçons comme les autres. Et surtout, tu omets un point très important, ils sont amis avec mon frérot. Incluant potentiellement le fait que ce sont de chauds lapins. Qui te dit, qu'ils n'ont pas attrapé une MST ou autres ?

— Qui de nous deux doit se calmer le plus rapidement à ton avis ?

Nous partons dans un fou rire incontrôlé. Kate n'a pas tort, elle me parle juste d'avoir leurs numéros et moi, je m'enflamme avec des MST. Mon cerveau a dû sauter plusieurs étapes pour atterrir directement à la phase « plus si affinités ».

De toute façon, pour arriver à ce stade il faudrait que je puisse demander un numéro de téléphone sans rougir comme une tomate, ce qui est clairement impossible. Je suis tout le contraire de Kaitlyn sur ce point.

Elle s'est gentiment proposé de m'aider à ranger les quelques valises de vêtements ainsi que les deux ou trois petits bibelots que j'ai rapportés de chez mes parents. J'essaye tant bien que mal de me souvenir dans lequel des deux sacs j'ai mis mes sous-vêtements, car je n'ai aucune envie que Kate découvre mes dessous. C'est bien trop gênant.

— May, je sens que l'on va passer une année d'enfer ! Je n'y crois pas, on est enfin à l'université, se réjouit-elle tout en m'aidant à déballer mes affaires.

— Tu n'es pas la seule, j'ai l'impression que ça fait une éternité que j'en rêve ! J'ai hâte que les cours commencent.

— Quoi ? J'ai dû mal comprendre, passer une année d'enfer se résume pour toi à aller en amphi. Tu n'es pas croyable ! On ne doit clairement pas avoir la même définition. Je te parle des fêtes de folies auxquelles on va participer, déclare Kaitlyn en posant mes affaires sur mon lit avec une certaine détermination dans les yeux. Tu peux être sûre que je vais te traîner dans toutes les soirées du campus.

— En effet, ce n'est pas du tout ce que je pense quand j'entends le mot « enfer », grimacé-je. Serai-je vraiment obligée de t'accompagner ?

Munie de son plus beau sourire, celle-ci répond avec enthousiasme.

— Bien sûr enfin ! J'ai besoin de mon acolyte pour passer de merveilleuses soirées.

— Je n'en doute pas une seule seconde. Je n'ai même pas le droit d'exprimer un quelconque avis.

— Non, c'est interdit par la loi de Kate. Ça va être notre année. Tu vas voir May, on va bien s'éclater.

— J'ai tellement hâte..., soupiré-je en m'affalant sur mon lit après avoir rangé rapidement mes affaires dans les tiroirs. Je vais te laisser réfléchir à ta future année de débauche à l'université, moi, je vais me coucher. On a quand même cours demain matin, je te le rappelle.

— Profite bien de ta nuit, car celles qui t'attendent après seront très courtes, je te le promets.

— Bonne nuit à toi aussi Kate et merci de ton aide, déclaré-je en l'invitant à sortir de ma chambre.

Confortablement installée dans mon lit douillet, je prends soin de vérifier à plusieurs reprises si j'ai bien enclenché mon réveil pour le lendemain. Je voudrais éviter que la panne de celui-ci m'arrive dès le premier jour.

L'envol du papillon [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant