- Te sauver, Ma priorité - Part1

8_Pourvu que tout aille bien et se déroule sans soucis ... PvL

J'étais presque arrivé devant chez moi et je ralentissais dans les angles de rues pour que le capitaine Erwin Machin Truc ne me perde pas de vue. Je courais plus vite, j'aurais pu le semer, mais j'avais juré, et l'éducation d'Inochi ne me permettrais pas de me désengager, surtout après la boulette que j'avais fait. Toujours réparer ses erreurs … je soufflais.

Les officiers avaient arrêté de me crier de m'arrêter. Il me semblait que Erwin avait compris mes ralentissement. C'est pour cela que j'accélérais quand je vis enfin le coin de ma rue approcher. Je fis un léger dérapage pour tourner, et m'agenouillais devant Inochi, toujours étendu inerte sur le sol, les yeux clos. Je sentais les larmes dans mes yeux perler.

- M'an … maman !

Je ne savais quoi faire … Elle me l'avait pourtant bien appris, mais j'étais paniqué. Totalement paniqué. Mais que faire !?

À chaque fois que j'avais soigné quelqu’un, elle avait toujours été derrière moi. Là, et ben … c'était elle que je devais soigner, et elle ne pouvait pas m’aider. J'entendis les pas des officiers s'arrêter derrière moi. J'essuyais rageusement mes larmes, puis pris le pou de ma maman. Il était stable.
Je contrôlais sa respiration. Normale.
Je posais des doigts sur sa plaie. Elle était bien ouverte, et le sang continuais encore de couler un peu, bien qu'une flaque s'était formé à côté d'elle.

- Elle devrait être morte avec cette quantité de sang perdu, murmura un des officiers.

- Mais tais-toi donc, murmura un autre en le réprimandant, il faut qu'il fasse son deuil le pauvre petit.

- En plus, elle a l'air vraiment jeune pour une maman. Il semblerait que son fils ait le même âge …

Leurs bavardages commençaient à m'énerver, mais ils se firent rappeler à l'ordre par Erwin, qui posa sa main sur mon épaule.

- On ne peut plus rien faire pour elle, je suis désolée.

Je dégageais sa main de son épaule. Je passais mes mains comme je pouvais sous elle afin de la prendre dans mes bras. Elle était plutôt légère, et je voyais sa tête se reposer sur ma chemise blanche, la tâchant de sang, comme si elle sentait ma présence. Comme toujours, cela m'intriguait, le fait qu'elle préssente ma présence.

Je me dirigeais vers notre porte, et tentais de l'ouvrir, mais elle était fermé à clé. Je me mordais la lèvre inférieure. Je remontais alors Inochi plus près de moi, sur mes épaules, afin d'attraper la clé de son collier, de la glisser dans la serrure, et d'ouvrir la porte, tout seul comme un grand, avec les murmures des officiers, surpris. Erwin me suivit à la trace quand j'entrais dans la maison et me dirigeais vers l'évier de la cuisine.

- Ne touchez à rien dans cette maison où je vous jure que vous allez le regretter, prévins-je les officiers. Et fermez la porte derrière vous, en abaissant le loquet. Merci.

Je me penchais pour attraper un torchon, que j'imbibais d'eau avant de le positionner sur le front, à l'endroit de la blessure. Je le regardais alors devenir rouge sang, un long et lourd silence s'étant installé dans la pièce. Je déposais un baiser sur la tempe de ma maman, puis toujours en tenant le linge appuyé sur son front, je bousculais un officier étant devant un placard.

- Tu devrais la poser, ce sera mieux, me conseillait quelqu'un.

Je ne l'écoutait pas. Je me contorsionnais pour garder Inochi dans mes bras pendant que j'attrapais la boîte de secours alors que j'avais les poignets liés. Je me dirigeais ensuite vers le salon où je la déposais sur le canapé, suivis des autres.

J'ouvris la trousse avec quelques petites difficultés, attrapais du désinfectant, et vraiment difficilement ouvrais le bouchon. Puis, en m'approchant d'Inochi, je retirais le torchon. La plaie ne saignait plus mais elle était béante. Je laissais couler le liquide qui procura un long frisson sur le corps de ma maman. Un des officiers murmura, comme si c'était un miracle qu'elle soit encore en vie après tout le temps écoulé et au vu de la tête de la blessure. Je soufflais, concentré, mais maladroit à cause de mes liens. Je me retournais pour chercher des straps, et Mr Erwin attrapa mes mains.