9_Hospital PvI

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Autour de moi, il y avait des bruits. Pas des bruits normaux. Un bip bip régulier, des murmures. Quelqu'un pris mon bras, le souleva. On tâta ma tête, en une ouverture anormale. Je restais impassible, continuant à faire croire que je dormais paisiblement. La personne parti, fermant une porte. Je me redressais d'un coup, écoutant tout autour de moi.

- Écoutez, Ackerman, elle est dans le coma, cela ne sert à rien, vous vous faites plus de mal qu'autre chose !

- Non, mais je ne suis pas d'accord ! Je veux la voir, maintenant ! Et vous ne m’arrêterez pas, c’est bien claire !

La première voix, je ne la connaissais pas. Elle était plutôt grave et douce avec un ton d'empathie.
La seconde était celle de mon petit Levi, qui s'énervait contre le premier.

Le coma ? N'importe quoi. Je n'étais jamais tombé malade de ma vie, et ce n'était pas le petit caillou qui m'était tombé sur la tête qui allait me tuer.

J'ouvrais les yeux. Au moins, je n'avais pas de dommage à cet endroit, même si je ne voyais toujours rien. Je bougeais ma main, et mon corps, sans émettre un son. Je soufflais de soulagement. Je n’aurais rien de grave à réparer. J'allais me lever quand j'entendis des pas dans ma direction. Je m'immobilisais, fermant les yeux et reprenant ma posture comateuse. Des pas pressés retentirent avant que la porte ne soit ouverte violemment.

- Ackerman ! cria la première voix avant de murmurer, en colère. Vous avez l'interdiction des infirmières, comment pouvez-vous ...

Levi le coupa net.

- Elle n'est sûrement pas dans le coma. Ma mère n’a jamais été malade de sa vie et … Ho et puis zut, vous ne la connaissez absolument pas !

- Mais …

Je sentis l'air bouger. Levi s'était redressé et devait regarder son interlocuteur en levant la tête. L'autre était beaucoup plus grand, cheveux courts, allure imposante. Mais Levi ne se laissait pas démonter.

- Laissez-moi faire, capitaine ! ordonna-t-il en se retournant sans ajouter mot.

Le capitaine resta en retrait, devant moi, alors que Levi s'asseyait juste à côté de moi, sur le lit où j'étais allongée. Il resta d'abord à me tourner le dos, ne me regardant pas. Puis, il se mit à murmurer :

- J'espère bien que je ne me trompe pas. Mais, ajouta-t-il en me regardant, je sais que tu ne dors pas, maman. Je le sens.

Il posa sa main sur la mienne. Je me sentis sourire, tout doucement, contre ma volonté. La pression sur ma main devint plus forte. Je tournais la tête vers lui, attrapais sa main sous les exclamation du capitaine.

- Je pensais bien que je ne te tromperais pas, mon Levi. Tu es incroyable …

Je gardais les yeux fermés. De toute façon, il ne m'étaient d'aucune utilité.

- Co … comment !? Mais …

Je me redressais doucement cette fois, et sans difficulté. J'entendis le capitaine appeler un médecin et je soufflais.

- Je n'en ai aucunement besoin. Je vais très bien, ne vous en faites pas, monsieur …

- Smith, me répondit Levi. Erwin Smith.

Je posais ma main sur la joue de Levi après une petite hésitation, et approchais ma tête de la sienne en lui murmurant à l'oreille, en Savant.

Il mit du temps à comprendre, ou bien à réfléchir, et fini par me répondre positivement dans la même langue, langue que je lui avais appris pour communiquer avec moi sans se faire comprendre des autres. Il me raconta alors en quelques mots à voix basse ce qu’il s’était passé, la tête baissée. Smith nous regardais sans rien comprendre, ce demandant sûrement à quoi nous jouions. Levi se tut un petit moment avant de reprendre.

- Te sauver, Ma priorité - Part1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant