22_Révélations dites à moitié PVL

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Assis dans un fauteuil, mes jambes recroquevillées sous mon menton, j'attendais. J'attendais patiemment qu'elle ouvre les yeux. Qu'elle se réveille enfin.

Ça faisait plus de douze heures qu'Ino dormait et qu'elle ne montrait aucun signe sur son état de santé. 

La porte de ma chambre s'ouvrit, me faisant sursauter, mais je ne quittais pas ma maman des yeux. J'entendis quelqu'un souffler avant que la porte ne se referme, replongeant la pièce dans le silence. Une chaise vint racler le sol avant que la personne, qui devait être Smith, ne s'assoit et ne prenne la parole.

- Toujours rien ?

- Non. Toujours rien, répondis-je doucement. Mais elle va se réveiller, c'est obligé.

J'entendis Smith prendre une grande inspiration.

- Tu sais Levi, il y a beaucoup de choses que je ne comprends pas avec vous, mais je pense que … et bien … si elle se donne toute cette peine … c'est qu'il y a vraiment quelque chose d'important derrière.

Je hochais la tête lentement avant de voir un doigt, un seul, se soulever. Je me redressais avant de voir la main qui avait bougé se fermer et s'étendre. Puis la tête d'Ino se tourna d'un côté puis de l'autre avant qu'elle ne plisse les yeux.

Je me levais d’un bond et m'approchais, m'asseyant juste à côté d'elle, sur le bord de notre lit. Ino grogna à plusieurs reprises avant d'ouvrir les yeux d'un seul coup et de se redresser tout aussi vite, me faisant perdre l'équilibre et tomber à la renverse sur le parquet de la chambre. Je papillonais des yeux avant de me relever.

- Ho la vache ! s'exclama-t-elle en touchant sa tête. J'ai l'impression que ma tête va exploser … Hmm … Je ne me souvenais plus que ça faisait aussi mal !

- M'an !? Ça va ? m’écriais-je en me redressant d’un coup.

- Mademoiselle Inochi, vous nous avez fait peur, me coupa Smith. On a eu l'impression que vous alliez mourir. Quel était le but de votre … expérience ?

- Doucement … râla-t-elle. J'ai comme une gueule de bois alors ne criez pas. Et oui ça va aller. Il me faudra juste quelques instants avant que je ne sois en pleine possession de mes moyens mais ça devrait aller vite. Et le but de cette expérience comme vous dîtes, était de me rendre ce que j'avais bloqué il y a longtemps et qui m'empêchait d'être une simple humaine capable de comprendre un temps soit peu les sentiments qu'elle ressent sans péter un boulon au bout de trois jours.

Ne sachant que faire ni quoi répondre, je pris Inochi dans le bras, fourrant ma tête dans son cou et la serrant dans mes bras le plus fort que je le pouvais. Je sentis alors les mains de ma maman se poser dans mon dos et sa tête se coller à la mienne. Je l'entendis vaguement me dire de ne pas s'en faire, mais j'ignorais ses murmures pour respirer son odeur. Toujours aussi sucrée, elle m'apaisait. Et quand je fus sur de moi, je me décalais d'elle en gardant ses épaules dans mes mains.

- M'an, je te jure ! Si je te reprends une seule fois à me faire ça, où à clamser pour une broutille, je te promets que je vais te faire la fête. Non mais, c'est pas possible ! Tu aurais au moins pu me mettre au courant ou m'en parler un petit peu, pour ne pas m'affoler ! Et puis c'est quoi cette histoire de sentiments bloqué ? C'est moi qui suis totalement bloqué là, parce que je capte rien !

Bon, j'avoue, je m'étais un peu emporté. Je n'avais pas crié, mais presque, et ma voix sonnait comme un reproche. 

Je vis le beau visage d'Inochi se tordre. Ses sourcils tombèrent, tout comme ses lèvres, qu'elle se mit à mordiller. Ses yeux d'habitude brillant étaient éteint. Je penchais la tête de côté. Y étais-je allé un peu fort ?

- Te sauver, Ma priorité - Part1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant