24. Étape franchie - H

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NDA : Cette histoire étant classée comme "mature", elle contient du contenu à caractère sexuel plus ou moins détaillé.
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    Après avoir passé la journée à bosser sur les différents travaux attendus par la fac, je profite d'un bon moment de détente, bien mérité après ce travail acharné. L'eau coule lentement dans la baignoire pendant que je me dévêtis. J'entre doucement dans l'eau, la chaleur du liquide me faisant frissonner de contentement. L'eau continue de monter, et dépasse mes seins avant de s'enrouler autour de mon corps tout entier. Puis, je coupe le robinet et soupire. La chaleur s'insinue dans mes muscles et les détend instantanément, ce qui me procure un bien-être certain. Qu'est-ce que je me sens bien... A mon grand malheur, mon iPhone se met à vibrer sans retenue. Pourquoi faut-il toujours qu'on gâche mes moments de détente ? Je grogne et m'empare de l'appareil en faisant bien attention à lui éviter un petit plongeon dans la baignoire.
Hope ? Salut, c'est Lino. Tu veux venir aux runs, ce soir ? Zara voulait y aller aussi, alors je te demande.
Ce soir ? Et bien, je... Je suis chez ma mère, je...
Au même moment, cette dernière passe la tête par la porte, un air bienveillant sur le visage. Je presse le bouton 'MUTE' et tourne la tête vers elle, curieuse de connaître la raison de son intrusion dans la salle de bain.
Tu sais, ça n'est pas parce que tu es avec moi qu'il faut te priver de sortir, ma chérie. Et en ce moment, je dirais que tu en aurais bien besoin...
Une fois le bouton 'MUTE' décoché, je reprends.
Finalement, c'est bon pour ce soir.
Parfait, tu veux que je vienne te chercher à quelle heure ?
Comme tu veux. Par contre, je t'envoie ma nouvelle adresse par SMS, je ne suis pas chez mon père.
Ça marche. Neuf heures, c'est bon pour toi ?
Nickel. A tout à l'heure.
Je raccroche et regarde immédiatement l'horloge, histoire de vérifier le temps de détente qu'il me reste. C'est dans moins de deux heures, ce qui veut dire que j'ai encore du temps. Alors, pour terminer mon bain en beauté, je ferme les yeux.

    J'en étais sûre, j'ai rouvert les yeux trop tard. Il est déjà moins le quart, et je suis toujours devant mon placard, à la recherche de la tenue parfaite. Comme le temps commence à manquer, je jette mon dévolu sur un cargo kaki et un sweat-shirt noir, le combo parfait pour se fondre dans la masse. Un grondement dans la rue m'indique que la BMW de Lino est déjà là, ce qui veut dire qu'il faut que je m'active un peu. J'embrasse Maman, qui me donne les recommandations habituelles, puis monte sur le siège passager.
Salut, Hope.
Salut, vous deux. Les Diaz sont au complet, à ce que je vois !
Non, pas tout à fait. Mon autre frère est en Europe.
Benjamin, c'est ça ?
Tout à fait. On y va, où on attend le déluge ?
Tiens, puisque mademoiselle râle, on va attendre encore un peu.
Oh, Lino ! Bouge ton cul ou je te vernis les ongles dans ton sommeil !
Quoi ?! Tu ne ferais pas ça, quand même !
Tu veux voir ?
Non, ça ira."
Il enclenche la première, et la voiture se met en mouvement. Pendant le trajet, je remue la tête au rythme de la musique, promenant mon regard sur la ville illuminée malgré le ciel sombre. Arrivés sur place, je remarque qu'il y a plus de monde que d'habitude. Theo me repère, et accourt aussitôt pour me dire bonjour. Je le serre dans mes bras, mais mon regard se fixe sur un point précis. Il est là, en train de discuter avec Harvey. Je m'approche un peu, tout en faisant attention à ne pas perdre Zara de vue.
... T'as réinstallé un shifter sur la Triumph ?
Oui, j'ai reçu le même que celui que tu avais. Ça avait l'air d'être le meilleur pour cette moto, alors autant rester d'origine.
Ils sont interrompu par Harper qui arrive entre eux, sans doute pour les saluer. Kelan lui adresse un sobre hochement de tête, le regard sombre. Ne me dites pas qu'il a toujours en travers de la gorge le baiser de Theo ? Remarque, connaissant le personnage, c'est plutôt logique. Je retourne auprès de Zara, qui s'empresse de me tendre une bouteille de bière, un sourire fier sur les lèvres. Je la remercie d'un hochement de tête, ce à quoi elle répond par un clin d'œil. J'ai compris, tu veux que je m'amuse, toi.
Je te laisse quelques secondes, j'ai repéré un mec juste... T-r-o-p beau. Il me faut son numéro.
Elle s'éclipse discrètement, me laissant seule avec ma bière, observant les gens qui passent sans me prêter attention. Alors, je pars en vadrouille. Tout ce béton, ça change de la carrière. Partout, les gens parlent d'automobiles ou de motos, sommairement pour les plus incultes mais allant jusqu'aux détails techniques les plus pointus pour les connaisseurs chevronnés. Au détour d'un bâtiment, j'aperçois une moto noire sur laquelle un jeune homme bricole. Arrivant près de lui, je ne peux m'empêcher de lui taper l'épaule. Kelan relève la tête et m'adresse un 'salut' des plus tièdes. Pas froid, mais pas franchement chaleureux non plus. D'un ton faussement accusateur, je glisse :
T'es parti comme un voleur, hier matin.
Je pouvais pas rester là. Au fait, on n'a rien fait, pas vrai ?
Non, je te l'avais promis, tu te souviens ?
Il se redresse, me surplombant de son mètre quatre-vingt-huit. Dos au lampadaire et dans l'incapacité de voir distinctement son visage, je n'arrive pas à voir cette lueur, dans ses yeux. Mais je sais qu'elle est là.
J'aurai pu faire tellement de choses.
Comme quoi ?
Il approche sa bouche de mon oreille et me murmure des trucs biens réchauffés. Manque de bol, c'était exactement ce qu'il ne fallait pas faire. Mes mains serrent le bas de mon sweat, pour essayer de résister à certaines pulsions à la puissance indécente. Sa main fait tomber ma capuche, et il remarque ma nouvelle coupe, haussant un sourcil. Tu n'attendais que ça, pas vrai Hope ?
Ça te va bien, cette coupe.
Je le pousse contre le mur et l'embrasse dans le cou, ayant cédé à mes pulsions. A bout, je n'arrive plus à les contenir ; c'est lui que je veux. Le dévorant du regard avec des yeux de folle, je sais que je ne vais pas tenir.
Kelan, je... j'en peux plus...
Tu sais que je peux p...
Mon père ne le saura jamais..."
Je trépigne d'impatience, et j'ai l'impression d'exploser quand ses lèvres touchent les miennes. Il inverse nos positions et me plaque à son tour contre le mur, ses baisers se faisant de plus en plus fougueux. Je vais rendre l'âme, c'est bon. Haletante, je passe les mains sous son T-shirt. Lui aussi en a envie, autant que moi. Ça oui, je l'ai bien senti lorsque j'étais appuyée contre lui. Il a ... peut-être juste un peu plus de sang-froid que moi. Mes doigts se frayent un chemin vers le bouton de son pantalon, mais il me prend de vitesse et défait le mien. Sa main se glisse dans mon pantalon et le contact de ses doigts contre mon entrejambe déjà inondée est à deux doigts de m'envoyer dans l'autre monde. Je gémis de plaisir contre ses lèvres et le supplie mentalement de ne pas s'arrêter. Je gigote tellement qu'il me demande si je suis sûre de vouloir continuer, mais je le fais taire d'un baiser.
Putain, oui.
Le simple fait de le sentir m'embrasser et me toucher comme il le fait suffit à me rendre dingue, et même pire que ça. Soudain, il retire sa main et m'adresse un sourire sournois. Refermant la fermeture de mon pantalon, il lâche, joueur :
Ce n'était qu'un avant-goût..."
Il m'embrasse une dernière fois puis grimpe en selle sur la Honda. Il tapote la selle pour me signifier qu'il peut me ramener auprès les autres. Encore tremblante, je monte derrière lui, les jambes flageolantes. Alors qu'on roule au pas, je lui demande :
Kelan, pourquoi ?
On peut pas faire ça ici, Hendo.
Mais...
On peut pas faire ça là, c'est tout.
Très bien. Mais ça ne tardera pas, tu le sais aussi bien que moi.
Il sourit, et tourne doucement la poignée des gaz. Quelques secondes plus tard, il s'arrête à nouveau et coupe le moteur. Quelques pas plus loin, Wayne pianote sur son téléphone, juché sur sa Suzuki. Nous remarquant, il range son portable et nous adresse un clin d'œil.
Tiens, les tourtereaux !
Jamais.
T'es fou ? Moi et Kelan ? Beurk.
Hilare, il s'excuse et tente de poursuivre, mais éclate de rire. Ça paraît aussi peu crédible que ça ? Merde alors...
Vous êtes pas croyable, putain. Kelan, ça te tente de refaire une course contre moi ? J'ai changé deux, trois trucs sur ma bécane, j'ai peut-être ma chance ?
Malheureusement, ce n'est pas avec la CB500 que j'ai une chance de te battre. La mienne est toujours chez Harvey, et il y a un boulot colossal.
Navré d'apprendre que la Triumph est dans cet état. J'espère qu'elle reviendra encore plus terrible.
Oh, je te le garantis.
Les regardant parler, je me surprend à fixer les cheveux en désordre du beau ténébreux. C'est quelque chose qui m'a toujours attiré, chez lui. Ça et ses yeux, entre autres. Remarquant l'intérêt qui l'anime, je souris. C'est la passion qui parle, là. Tout à coup, quelqu'un me tire par la manche. Les yeux lançant des éclairs, Zara s'apprête à me passer un savon.
T'étais où ? Ça fait dix heures que je te cherche !
Toujours plus. Je, euh... parlais avec Kelan.
Mouais. Y'a anguille sous roche, on dirait. Tu ne perds rien pour attendre, Henderson...
Kelan s'approche de moi, sa démarche me faisant frissonner. Rivant ses yeux dans les miens, il lâche :
Finalement, je ne vais pas tarder à y aller. Je n'ai pas grand chose à faire ici avec cette moto, alors je vais rentrer.
Tu penses que tu pourrais me ramener ?
Ça doit être possible, oui. Maintenant ?
Oui. Je vais prévenir Zara, attends-moi.
Il lâche un "Ça m'aurait étonné" puis retourne vers sa moto, marmonnant dans sa barbe. Sprintant vers ma meilleure amie, je m'arrête près d'elle, hors d'haleine, et lui claque une bise sur chaque joue avant de faire demi-tour. Ça a le mérite d'être rapide, comme au-revoir.
Hope ! Où est-ce que tu vas ?
Je rentre, Kelan me ramène. Je commence à être vraiment crevée.
Bon, tu me raconteras, au moins ?
Hein ?
Je sais très bien ce que tu as prévu de faire, je te connais. Tu me raconteras, je compte sur toi. Bonne nuit, Hoppy !
Oh, ce surnom me rappelle de nombreux souvenirs ; elle le sort des tréfonds de notre amitié. Ça sort d'un vieux mélange entre Happy et Hope, selon elle ça allait bien à mon caractère. De retour près de cet homme qui me rend tout chose, j'enfile le casque qu'il me tend et m'installe derrière lui, ayant hâte de pouvoir le serrer contre moi sous couvert d'un tour en moto. Lui indiquant l'adresse de ma mère, je ferme la visière du casque. J'en tremble presque d'excitation. Un moment plus tard, les roues s'arrêtent de tourner et le moteur de fonctionner. Je descends de la moto et ouvre la porte d'entrée, invitant Kelan à rentrer à ma suite.
Tu veux quelque chose à boire ?
Un verre d'eau, s'il te plaît.
Je me déchausse, remplis rapidement un verre et le pose sur le bar, lorsque je remarque un post-it collé à la table.

J'ai profité de ton absence pour aller voir des amies, je rentrerai sûrement après toi, donc ne m'attends pas ! Bonne nuit,

Maman

Elle n'est pas là cette nuit ? Mon sang commence à bouillir, et j'ai soudain très chaud. Qui a touché au thermostat ?
Merci pour le verre. A la prochaine, Hendo.
Attends ! Est-ce que... ça te dit de rester avec moi, ce soir ?
Quoi ?
Ma mère rentrera très tard, et puis... on pourrait terminer ce qu'on a commencé...
Tu sais que si tu commences à jouer...
Qu'est-ce que tu vas faire ?"
L'instant d'après, il est sur moi, ses lèvres à seulement quelques petits centimètres des miennes.
Je contemple la lueur joueuse dans ses prunelles. C'est exactement ce Kelan-là que je veux voir ce soir. Mes doigts se promènent sur son torse musclé, puis passent sur l'arête de sa mâchoire. Sa respiration se fait plus rapide.
Tu sais que, si tu m'entraînes là-dedans, ça risque de mal finir ?
Je prends le risque.
Et nos lèvres se scellent. Sa langue joue avec la mienne tandis que je défais sa ceinture. L'attirant en direction de ma chambre, je perds mon sweat en chemin. A peine arrivé à l'étage, ce dernier revient à la charge avec de nouveaux baisers pleins de fougue.Ses doigts se frayent un chemin sous mon T-shirt pour dégrafer mon soutien-gorge, et l'instant d'après, plus aucun vêtement n'est présent sur la partie supérieure de mon corps. Il me plaque contre le mur et l'une de ses mains joue avec un de mes tétons tandis que l'autre s'aventure bravement dans mon pantalon. Oh, merde ! Une vague de plaisir déferle en moi et je laisse échapper un gémissement. Je le sens sourire contre mes lèvres, mais ça ne l'arrête pas pour autant. Ses doigts jouent quelques secondes avec le tissu de ma culotte, puis je peux sentir son toucher sur mon bas-ventre. N'en pouvant plus, j'écarte mes lèvres des siennes, essoufflée. Bordel, jamais un mec ne m'avait fait ressentir ça. Il me couche doucement sur le lit sans stopper ses caresses, et mon pantalon vient rejoindre mon haut par terre, sur le sol.
Ses doigts remontent le long de ma jambe et arrivent le long de ma hanche. Je sens le tissu glisser de plus en plus, mais je le retiens en réprimant un petit rire gêné.
Quelque chose ne va pas ?
J'ai un peu l'impression d'être la seule déshabillée, là...
Et ça te dérange ?
Eh bien... Je vais arranger ça.
Je lui retire son T-shirt et admire pendant quelques seconde son corps d'Apollon tout près de moi. Puis, prenant mon courage à deux mains, je baisse également son pantalon, mais Kelan se charge de le retirer. J'éclate de rire lorsqu'il manque de s'étaler par terre en enlever la jambe droite.
Tu vas voir, toi...
Un court instant plus tard, ma culotte a disparue. Un contact étrange sur mon mollet me fait relever la tête, et je constate qu'il est en train de déposer des dizaines de baisers sur ma peau. Ensuite, je prends conscience qu'il remonte doucement vers moi. Très doucement. Et quelques secondes plus tard, ses lèvres atteignent mon bas-ventre. Je ferme les yeux et mon corps se cambre de plaisir. Bordel de merde...

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