Chapitre 17

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  Cela faisait déjà deux jours que j'étais rentrée à la location. Julien et moi n'avions dit mots de ma grossesse à personne et avions fait courir la rumeur que nos resterions encore quelques mois afin de savoir notre "nouvelle vie à deux". En vérité, il ne s'agissait seulement de resté de rester jusqu'à la naissance de l'enfant en Irlande car je ne pouvais pas prendre l'avions : cela était trop risqué. 

   J'apprivoisais petit à petit mon corps -plus particulièrement mon ventre qui n'avait perdu du volume-  et les nouvelles  sensations liées à celui-ci. Je sentais ma fille bougeait me jour comme la nuit, commander mes envies qu'il s'agisse de choucroute à 7h30 tout comme des cerises à 22h.

   Mon Julien commencé lui aussi de se faire à l'idée qu'il y avait un"truc vivant" à l'interieur. On pouvait voir des bosses se former à la surface de mon abdomène puit disparaître. On posait alors nos mains dessus et sentions notre bébé bouger de plus belle. Mon Prince ne semblait pas si troublé que ça bien qu'un peu. Ça faisait la troisième fois en l'espace de deux jours qu'il avait failli nous faire cramer la moitié de la cuisine en faisant des "expériences culinaires". Bon allez c'est vrai que j'exagère: Julien fait des efforts mais bon pour la cuisson des nouilles c'est pas encore ça même si je ne suis pas une chef cuisto.

   Mon état d'esprit avait totalement changé en quelques jours. Je n'avais que faire du "qu'en dira t'on". Un dénis de grossesse au fond c'est humain et c'est bien à cause de mon entourage que j'en ai fait un. Y'a que Julien qui a su me comprendre et fonctionner avec moi. Maintenant je n'en avait que faire du "qu'en dira t'on?". J'attendais juste la naissance de ma fille prévue pour dans quelques mois si tout se déroule comme il se doit. Et je crois dur comme fer que tout va bien se dérouler: je ne sens aucune douleurs nul part, Bébé bouge bien et même un peu trop et je n'ai rien perdu comme liquide. Tout ce qui m'importe c'est de pouvoir tenir avec Julien dans quelques mois notre fille dans nos bras.

    Ne croyez surtout pas que nous ne la voulions pas. A vrai dire, je ne peux pas répondre à cette question.  Je ne voulais pas d'enfants à la base car je n'avais jamais aimé, j'étais sûre que je n'aimerais jamais et que j'amais personne m'aimerai en retour. J'ai toujours été la fille que l'on ne regarde jamais. On voit sa copine, certains même la veulent et l'envient mais moi...moi jamais. Je n'ai jamais su pourquoi et je ne cherchais pas à le savoir. Le fait qu'aucun garçon ne s'intéresse à moi m'a fait souffir quelques mois voir quelques années mais après j'ai transformé cette douleur et le manque d'intention qu'on m'apportait en une volonté naturelle. C'est pour cela que je ne voulais pas d'enfants et que je me suis toujours dite que je n'en aurait jamais. Et puis...et puis Julien est arrivé.  Il a trouvé tout de suite les bons mots et faire cicatriser des blessures créés depuis mon plus jeune âge. Maintenant, à part lui je n'ai besoin de personne. Il est mon oxygène, celui qui me fait me sentir belle, qui m'oblige indirectement à prendre soin de moi et à me maquiller le matin, celui qui me motive pour rentrer tôt le soir et arrêté de fumer. C'est de lui dont j'ai toujours eut besoin. Et puis pour ce qui en est de Julien, il ne m'a jamais vraiment dit si il voulait des enfants. De toute manière avec moi il n'en aura jamais "des" mais "un". Un qu'on cherira et qu'on élèvera comme un roi. Un qui ne manquera de rien et qui ne se disputera jamais avec ses frères car il n'en aura pas. Je veux lui transmettre le bonheur que je n'ai pas eut à lui et plus précisément elle qui est entrain de grandir et de faire sa petite vie en moi. Je crois même qu'au fond, Julien et moi n'avions jamais abordé ce sujet car il savait que j'avais peur.

   Oui j'avais peur et j'ai toujours un peu peur de pleins de choses : vieillir trop vite, ne pas savoir s'en occuper et le pire de tout et pour dire vrai la principale raison, c'est qu'après Julien ne même plus du moins que notre couple ne tienne plus. OUI! Ne croyez pas bande de naïfs et naïves qu'un enfants soude toujours un couple. Le plus souvent mais nous n'en parlons jamais, il le déchire, installe des distances et conduit à la séparation. Oui, oui tout ça à cause de ce petit bout emballé dans ses langes.  Je ne voulais pas et je ne veux pas qu'il me sépare de Mon Julien. Il est ma raison d'être maintenant. Sans lui je suis perdue. Vous n'arrivez pas à vous rendre compte que c'est plus que de l'amour, c'est même plus fort que de la passion. Quand un homme ravive la lumière qui était éteinte dans votre vie, quand il rend chaque geste du quotidien unique parce que c'est avec lui que vous le faites et qu'un bébé peut toit brisé, ça fait peur... même plus ça horrifi.

   Depuis mon canapé j'y pense silencieusement à chaque fois que ma fille me donne un coup de pied. J'avoue même que ça m'opresse et m'angoisse; mais je ne dit rien. Je ne veux pas stresser Juju et même me stresser encore plus en provoquant l'accouchement. De toute manière on a encore quatre/trois mois devant nous avant que notee Choupinette montre le bout de son nez. Encore quatre/trois mois pour ce préparer, penser, juger et patientez. Est-ce vraiment si long que ça? Depuis mon canapé oui ça me le paraît.

  

Intrusøs (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant