Chapitre 4

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   Peut-être que je devenais complètement folle et/ou parano. La seule chose qui était sûre c'est que je ne devais plus m'approcher lui ni lui de moi, ne plus le regarder et le faire sortir de mon esprit.

   La semaine qui suivie je fis comme si il ne s'était rien passé la semaine dernière.  J'avais constamment la tête dans mon cahier ou dans mes feuilles. Lors des pauses je restais avec Gabrielle ma meilleure amis ainsi que Marie. Je pensais avoir réussi à tout stopper, à avoir coupé nette notre histoire et puis...et puis non.

   Il (devait) posséder un sadisme tellement fort en lui qu'il se reflétait dans ses yeux. Il aimait me voir souffrir, jouer avec mes sentiments,... Mais tout cela n'était que ce que je croyais.

   Un soir, alors que je sortait du palais des sports -les répétitions ne se déroulaient désormais plus qu'ici étant donner que les lycéens avaient repris les cours- et que je me dirigeais vers un arrêt de bus, je sentis une main me prendre l'épaule. Je retourna soudainement sur la défensive.

   C'était lui, dans la même tenue que la dernière fois. 

"Qu'est qu'il y a? lui dis-je sèchement

-C'est plutôt moi qui devrais te poser cette question, me répondit-il les yeux regardant au loin"

Entre temps, il s'était déplacé de derrière mon dos afin de se mettre â côté de moi.

"Arrête! Arrête s'il te plaît, répondis-je au bord des larmes

-Pourquoi alors que c'est toi qui me renvois toujours chier. Écoute c'est pas comme ça que voudrais te le dire mais...

-Mais quoi?! Tu as fait un pari avec tes potes et tu devais te taper l'apprentie* dans les loges pendant l'entracte? Non, tu joues juste avec les sentiments, tu veux que je me jete à tes pieds...

-Arrête, dis-t-il voyant les larmes me couler sur les joue

-Comme ça tu feras celui qui en aime une autre que moi et..."

Il me coupa net et se jeta sur moi. Il m'embrassa sur les lèvres langoureusement. J'essayais de sortir de son emprise pour fuir comme la dernière fois. Mais je ne pouvais pas -il avait bien trop de force- et je ne voulais pas. J'étais tout près de lui, je sentais son odeur, la grain de sa peau tout... Tout était trop beau. Alors peux importe si ensuite j'allais avoir le coeur brisé après mais je voulais en profiter. J'enroula mes bras autour de sa nuque et lui fit de même autour de taille. Je glissais mes doigts dans ses cheveux. 

   Quelques minutes plutard nous bouches se décolèrent et nous nous regardèrent.  Je plongeait dans ses yeux bleus pétillants tout en me mordant les lèvres.  Il m'essuya les traces de mes larmes avec son pouce puis il dit :"Tu vois je savais pas comment te le dire. Allons chez moi...enfin à la chambre d'hôtel".

   En effet les comédiens qui ne logent pas tous à Paris dorment dans une chambre d'hôtel. Le trajet jusqu'à celle-ci ce fit dans le silence. De temps a autre il me prenait la main, me la serrait très forts et me la redonnait.

   Un quart d'heure plutard nous y étions à cet hôtel.

------------------------------------------l'apprentie: faisant référence à la narratrice donc moi.

  

Intrusøs (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant