Chapitre 20

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   Quand toute ma perfusion fut écoulée, deux aides-soingantes virent me conduire à ma nouvelle chambre. Après m'être installée sur un nouveau lit, on me fit sortir de la pièce en compagnie de mon Ju qui ne me lâcha pas la main une seule seconde. Mes larmes étaient sèches et me faisent tirer la peau. Après m'avoir fait promener dans de nombreux couloirs, j'arriva enfin dans ma chambre. Il y faisait frais et elle sentait le propre. Les deux jeunes femmes acollèrent mon lit au mur, nous montra la salle de bain, la télécommande pour régler mon lit et les appeler en cas. Elles nous souhaitèrent une bonne soirée et partirent.

   Une fois la porte fermée, je regarda par la fenêtre : la nous commençait déjà à faire sentir sa place, il devait être dix - huit heures. Julien était à côté de moi, je me poussa dans un coin de mon lit pour qu'il puisse venir s'assoir à côté de moi. Je posa ma tête entre ses seins, il passa sa tête derrière ma nuque et me caressa les cheveux. J'observais silencieusement ma chambre. Les murs étaient à dominance jaune avec un léger trait bleu en haut. Le sol étaient entièrement fait d'un carrelage blanc/gris froid et sec. Les ridaux étaient dans une sorte de beige qui ne s'accordait pas beaucoup avec le ton dominant de la chambre. Je bassa alors les yeux et regarda mon ventre. Je vis en surface et sentit ma fille bouger. Je pris la main libre de mon Ju dont il se servait pour se gratter le nez et la posa sur mon ventre. "Tu la sens? Lui demandais-je

-Bien sûr que oui me répondit-il " et il  m'embrassa le dessus de la tête comme à son habitude. Il continuait de faire baladait sa main sur mon ventre. Parfois bébé bougeait. C'est bizarre mais je me sentais bien. J'aurais voulu stopper le temps à ce moment précis afin de pouvoir le vivre et le revivre autant de fois que le voudrais. Le stress de mon accouchement iminant qui voulait se déclarait et engendrerait la naissance prématurée de ma fille ne jouait plus sur mes nerfs. Je ne pensais plus a rien. Ce qu'allait penser les gens de moi, ma famille,... je n'en avait que faire.  Ils sont tous passé par cette case qui est la grossesse. Je n'accepterais les remarques de personne y compris et surtout de ma famille. Il se prennent pour des gens totalement normaux voit des modèles, qui devraient recevoir tout les mérites alors qu'ils me dégoûtent littéralement. De plus, mon père (qui est le principal problème dans ma vision de la famille) serait le premier à en faire tout un scandale ne me faisait plus peur. Pourquoi? Il étaient injuste, plein de préjugés infondés. Il n'appréciait pas Julien. Le voyait comme un "camé" étant donné que pour lui aucun artiste ne peut créer sans se chouter. Il nous le disais toujours. Le pire dans tout ça c'est qu'il prenait l'homme de ma vie, le seul et le premier homme auquel j'ai accordé autant de confiance pour un moins que rien et un chouté alors que moi je fumais. Oui je fumais et je fume. Le monde le dégoûte, les humains me dégoûtent, seule ce petit paquet de tabac roulé dans un papier me réconfortait. Et puis, il prenait Julien de haut parce qu'il n'a pas décroché un doctorat en économie comme lui, parce que Julien préfère se plonger dans ses notes de musique, au milieu de ses dessins et de son monde contrairement à lui qui préfère se plonger au milieu de ses chiffres et moi qui suit son exemple.  Julien est libre, les grandes études n'ont jamais étaient son genre, d'ailleurs c'est un petit miracle si il a pu obtenir sa licence en histoire: il ne travaillait -pas beaucoup- à la fac. Ma fille allait dans tous les cas naître et peut importe la longeur de sa vie, qu'elle soit longue ou brève, elle possèderait toute sa place. 

Intrusøs (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant