Chapitre 24

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L'aiguille de l'horloge afficha deux heure trente du matin. Julien dormait à point fermés sur sa chaise. J'étais toujours assise en tailleur sur mon lit, la sueur dégoulinant sur mes tempes. Les contractions rythmaient ma nuit, je ne voulais qu'une seule chose: dormir. Mes yeux se fermaient tous seuls mais se reouvraient à chaque nouvelle contraction. Je n'en pouvais plus. Cela faisait deux heures que je luttais en silence abandonnée depuis quelques temps par mon prince.

Il dormait comme jamais. Il était adorable. Je lui laissais le droit de dormir et me condamnée à souffrir. J'avais enfin passé le cap des six centimètres. Ma fille continuait de gigoter comme si de rien n'était, néanmoins plus les minutes passé et plus la dilatation de mon col augmentée, plus elle appuyait vers le bas de mon ventre. Elle allait être là.

Des milliers de questions se bousculaient dans ma tête mais j'étais trop fatiguée pour y répondre. Une contraction vint. Je souffla et ferma les yeux. Je n'en pouvais plus, je voulais dormir, je voulais dormir. Dormir pour tout oublier. Je ferma mes yeux et ignora cette douleur. Je ferma les yeux et une chaleur envahit ma tête, j'éprouvais comme un certain confort. J'essayais d'ouvrir les yeux mais je n'y arrivais pas, je ne pouvais pas, je n'avais plus de force.

J'entendis des bruits autours de moi. J'essayais d'ouvrir mes yeux, je ne pu que les entrouvrir et aperçu un fin trait de lumière. J'avais chaud et je me sentais collante et sale. J'ouvrit les yeux et observa.

Quand je repris mes esprits je crus comprendre ce qu'il s'était passé. La fatigue me delivra de ma douleur en m'emmenant au pays des puces. Je me sentait ressourçait mais toujours un peu fatigué. Je regarda la pendule: dix heure du matin. Julien entra dans la chambre en compagnie d'une sage-femme. Je compris qu'on allait m'examiner col. Je me mis sur le dos et écarta les jambes. Julien lui se mis à côté de moi et me teint la main. Il était...plus fatigué, il avait reprit des couleurs et affiché son masque souriant. La sage-femme retira sa main et me dit : "six and a half ". Seulement! Je traînais trop, mon col ne se dilataté pas assez vite. La jeune femme vis que je n'allais pas bien et me proposa de changer de position ou de prendre un bain. Je choisi la deuxième option -inutile de préciser avec qui.

Je me leva jusqu'à la pièce d'à côté dans laquelle était entreposées pleins d'objets nécessaires pour le travail: des ballons, des gros coussin,...

Je me mis dans l'eau qui était fumante, Julien entra peut après avoir enfilé un maillot de bain qu'on lui passa. Il écarta ses jambes et je me mis entre. Il me caressa les cheveux. Avec sa main, il répondait de l'eau sur mon ventre puis remonta jusqu'à mon cou puis jusqu'à mon visage. "Ça te fais du bien non? " me demanda-t-il. Je lui repondit: "Bien sûr, tu es un ange" et il m'embrassa. J'étais divinement bien, je sentais mon ventre se durcir mais je ne ressentais plus cette douleur avec les même intensité que les précédentes. J'ignorais cette douleur. J'aurais voulu être dans cette position toute ma vie. Je ferma les yeux et m'assoupie sur l'épaule de Julien tandis que ce dernier continuait de me versais de l'eau chaude sur tout le corps avec sa main. J'étais bien.

Onze heure arriva, j'avais faim mais aussi l'interdiction de manger. Pour seul nourriture j'avais droit à de l'eau et à une perfusion de glucose et d'ocitocine. Julien lui alla s'acheter des trucs à grignoter à la cafétéria de l'hôpital. J'étais de nouveau seule dans ma salle de travail. Les contractions revenaient. Je souffla et enfonça mon dos dans l'oreiller derrière moi. Moi qui avait réussi à repousser et ignorer la douleur jusqu'à maintenant que se passait-t-il? Je devais continuer à être forte. C'est ce que je fis.

Les heures fillèrent et défilèrent. Il était bien tôt seize heures trente. Je reussi à gérer mes contractions jusque là mais cette fois-ci je n'en pouvais plus. Je recommencais à perdre la maîtrise de moi même. Je me remettait à gesticuler dans tous les sens et à pleurer. Julien restait toujours auprès de moi. Je me cramponais à son pantalon voir son T-Shirt ou encore son cou. Une sage-femme entra pout examiner mon col. À peine elle mot sa main qu'elle dit: "ten". NON. Je ne voulais pas y croire. Ma fille allait être là. Non, je voulais m'enfuire et pleurer. La jeune femme qui me suivait depuis la veille me dit qu'on allait s'installer pour que je me mette à pousser. Rapidement toute la salle de naissance se remplie d'un obstétricien, d'une sage-femme et d'une aide-soigante ainsi que d'autres personnes du corps médical.

Je ne me sentais pas prête, je ne voulais pas que ma fille vienne au monde. Elle ne le pouvais pas. Julien était stressé, je le voyais car sa main tremblait mais il affichait toujours un sourire rassurant: le pauvre. L'aide-soigante voulu le faire sortir. Je cria " Non" en tendant la main vers lui. Il devait être avec moi car seul lui pouvait me comprendre. On était entrain de m'emmener dans un monde totalement nouveau que j'allais découvrir. Je ne voulais pas. Plus le matériel s'installait autour de moi plus je stressais. La gynécologue s'approcha de moi et me dit: " Ne vous inquiétez pas. Tout va bien se passer, votre fille sera rapidement prise en charge et vous aussi. Ne stressez pas." Je n'avais que faire de ses bonnes paroles. J'allais être mère oui mais d'une grande prématurée, d'un enfant qui n'avait pas été prévu et dont ma famille ignorait l'existence.

La question de ma famille me revint à l'esprit. J'étais dans une impasse, je n'en pouvais plus. Je craqua, mais vraiment cette fois-ci. Je ne pleurais plus de douleur mais de détresse. Julien se mis à me caresser le bas du dos en croyant que je souffrais d'une contraction alors que non. Je crois qu'il le compris rapidement puisqu'il se pencha vers mon oreille et me susura: " Ne t'inquiète pas, je suis avec toi. On se battra ensemble". Je n'eut pour seul réponse qu'un " J'ai peur Julien. Tout est de ma faute excuse moi. Je sais pas quoi faire". Je pleura pendanrmt dix bonne minute se qui permis à l'équipe de se mettre en place. Nous étions onze dans la salle d'accouchement au total. Onze personne qui étaient penchées sur l'endroit le plus significatif de mon intimité, l'endroit qui me causa se malheur. Je réalisais enfin que j'allais devenir maman mais je refusais de l'admettre. Julien était à côté de moi, je lui serrait sa main moite -presque autant que la mienne. Il était livide comme la dernière fois. Nous n'étions pas impatieny, heureux, nous étions juste inquiet et désorienté. Nous n'étions pas des parents comme les autres: nous avions peur.

Je me suis toukoursz demanddemandé ce que j'avais fait pour mériter ça. Je commençais à aimer un homme que je n'avais jamais espéré trouver et voilà. Voilà. Un ouragan s'abattait sur nous du moins sur moi. Je savais que c'était à partir de ce moment que Julien et moi ne serions plus les mêmes. Je veux dire que notre couple, malgré ce que l'on a pu dire à prit cher et continura d'en prendre. J'étais comme un condamné à mort. Je savais que quelque chose d'irreversible allait m'arriver -nous- et que je ne pouvais rien y faire. Ça ne servait strictement à rien que je pleure, que je cri, que je m'enfuit. Une force plus forte que tout a décidé que toi, l'enfant, la petite graine d'Héloïse et de Julien allait naître en ce jour, a Dublin après six mois de grossesse.

J'eut pitié pour ce bébé qui était le mien car au fond: je l'aime.

Intrusøs (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant