Chapitre 11

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   Fin janvier et début février, j'eut deux changements dans mon comportement.

   Le premier était mon humeur: je pleurais, je riais pour tout et pour rien. Je riais à cause du chat qui essayait d'attraper une souris, je pleurais à cause d'un mauvais programme sur la machine à laver...

     De plus s'ajoutaient à cela les sauts d'humeur. C'était ce qui portaient le plus sur les nerfs à Juju. Quand il m'approchait la matin dans le lit pour m'embrasser, je le rembarrer sans remords ; lorsqu'il ne mettaient pas en route le lave-vaisselle, je le rambarrer aussi de même quand il voulait le faire un câlin le soir sur le canapé devant la télé. 

    En vérité, je ne supportais pas que l'on me touche et en particulier mon ventre.  C'était comme si il y avait quelque chose à l'interieur de mon corps qui refusait que l'on m'accorde la moindre preuve de tendresse et que j'en accorde aussi.

     Le deuxième changement était ma sexualité. Je n'étais pas une accros au sexe dans toutes les catégories, mais là, j'étais devenue une vrai Aphrodite au lit.

    J'en demandais encore et toujours plus à Julien.  J'avais besoin de lui, de son amour et qu'il me le prouve de la manière la plus sincère et la plus intime qu'il soit. Je l'épuisais, j'étais gourmande... affreusement gourmande. Avec tous ses concerts, son album en pleine rédaction j'étais consciente qu'il étais fatigué et qu'il ne fallait pas que je lui en demande trop mais là ... Je le sentais en moi et j'avais besoin de ça j'avais comme atteint le sommet de ma feminité.

    Un soir, alors que l'on était en pleine partie de jambes en l'air et que j'avais presque atteint l'orgasme, il se plaqua contre moi et enfouit son visage dans le creux de ma nuque et cessa tout mouvement. Je cru qu'il avait fait un malaise car il respirait affreusement fort. Je fit glisser mes cuisses et mes mollets le long de son dos puis de ses fesses puis de ses jambes avant de les poser au même niveau de ses pieds. Je lui secoua les épaules: " Julien?...Mon Ju?...

-mwwwh, grommela t'il dans mon cou"

Je me repositionna au fond du lit de manière à être confortable et ferma les yeux. Je le laissa dormir dessus moi, dans creux de mon cou. Il me tenait chaud, et je le sentais serein. On s'aimait. "Je t'aime, lui chuchotais-je à l'oreille, je t'aime Julien".  Il ne dit rien et ne bougea pas mais je m'en foutais, je n'avais pas besoin de mots pour qu'il me montre son amour. Ce qu'il venait de me faire jusqu'à épuisement me le montrait déjà.  Il enroula quelques secondes plus tard ses doigts dans mes cheveux, repositionna son visage dans mon cou et avec la paume de sa main des caresses en haut, en bas et sur mon sein avant de se reposer avec la main en bas de celui-ci.

    C'est donc comme ça que nous nous sommes endormis: nus, l'un sur l'autre, sous les draps dans un sommeil innocent et un amour plus fort qu'autre chose.

Intrusøs (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant