Chapitre 6

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   Et puis...Et puis comme tout le monde j'ai eut ma première fois. Nous avons eut notre premier fou rire, nos premières disputes, nos premiers câlins, nos premiers rêve.

   Le contract de Julien avec la troupe et le producteur touchait bientôt à sa fin, ce qui n'était plus mal pour moi car nous n'en pouvions plus de nous cacher. Néanmoins, nous profitions de nos moments privilégiés si rares qu'ils n'étaient que plus intenses.

   Le soir, quand les représentations étaient terminées, les spectateurs partis, danseurs rentrés à l'hôtel, les loges rangées,... Julien allait s'assoir sur le bord de la scène avec sa guitare pour jouait et chanter jusqu'à très tard dans la nuit. Alors, j'allais le rejoindre j'enroulais mes bras autours de sa taille puis collais ma joue sur son dos. Je devais le gêner, mais Julien ne disait rien. De temps en temps je bougais pour me mettre à côté de mon lui afin de changer de position en collant une de mes tempes sur son épaule. De temps à autre il s'arrêtait de jouer, reprenait son souffle et me caressait la joue. De temps à autre aussi, il m'arrivait de m'assoupire sur lui d'un sommeil léger, si léger que ses mélodies et sa voix berçaient mes rêves.

   Nous étions heureux, complices, amoureux. Je ne pouvais pas rester éternellement avec Julien, je ne pouvais de plus exprimer aucun sentiments en public: la journée nous nous comportions comme des inconnus. Il nous arrivait de nous bousculer par mégarde, de se croiser quand nous étions chacun avec nos amis, mais jamais, je dis bien jamais nous nous sommes esquissait un sourire, donné un baiser,... rien. Tout cela me pesait horriblement. C'était lui qui voulait que l'on fasse ça alors je le faisais.  Aucune de mes amis était au courant de notre histoire.

   Heureusement que les week-end faisaient partis de nos moments à deux. Alors nous pouvions nous tenir par la taille, nous embrasser devant tout le monde. Il n'y avait à cela rien d'exhibitioniste, il ne faut pas croire que nous nous mangions le visage pour se rouler des pelles comme le font certains couple dans le métro ou les jardins publics. Ce n'était que des choses discrètes mais passionnées auquelles je n'y avait jamais cru auparavant. 

   Vivre ça avec lui était quelque chose de magique. Il faisait attention à moi, me réchauffait quand j'avais froid, me faisait rire. Il était l'homme parfait -pour moi.

   Dans notre histoire s'ajoutait aussi nos conversations nocturnes. Même si il se trouvait à 10 km de mon appartement j'avais l'impression qu'il était dans mon lit, à côté de moi, et qu'il me susurait  dans l'oreille.

   Certaine personne disent que l'on né une première fois en sortant du ventre de notre mère et une deuxième lorsque l'on tombe amoureux. Je pense que je venais de commencer ma deuxième vie.

                  

                                

Intrusøs (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant