Chapitre 15

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    Dans l'espace d'une journée je venais d'apprendre que j'étais enceinte et d'un bébé qui avait déjà fait six mois dans mon ventre sans que je ne le sente bouger et même vivre. Je m'en voulais horriblement car durant ces six mois, j'avais continué de fumer et de boire, j'avais pris des médicaments contre tous mes maux et qui possédaient des contres - indications pour les femmes enceinte. Je m'en voulais de ne pas avoir fait ses examens gynécologiques qui aurait pu changer quelque chose même si à l'instant présent je ne le croyais pas.

    En plus, ce n'est pas que je n'aimais pas ce bébé ni que je n'en voulais pas mais le sentiment d'être mise devant le fait accompli me...me brusqua et me mis chiffona le morale. Je ne voulais pas être maman, du moins pas maintenant. Je n'avais pas de situation vraiment stable avec Julien, mes parents avaient fait la connaissance de mon compagnon il n'y avait que quelques mois et puis je n'ose même pas imaginer la colère noire dans laquelle se serai mis mon père en apprenant la naissance d'une petite-fille deux mois après avoir connu son père. Et puis Julien et moi n'avions rien préparer. Je ne voulais pas ce bébé, je ne crois pas que je ne l'aimais pas mais je lui en voulais d'être là, de venir brusquer ma petite vie tranquille avec mon Ju, de me faire vieillir trop rapidement, je lui en voulais de ne pas s'être manifestée plus tôt.

   Au final, j'ai compris que c'était toutes ses raisons qui avait poussé mon enfant - car c'était le mien après tout- à se cacher au fond de moi. C'était parce qu'elle savait que je ne voulais pas être maman qu'elle est devenue un bébé fantôme, qu'elle a grandit seule sans rien me demander au tavers de la barrière de mon ventre. Je crois que mon subconscient n'en voulait pas mais que mon inconscient en voulait un -bébé-.

   J'en voulais à la terre entière, j'en voulais tout d'abord à moi même, puis j'en voulais à Julien de ne pas s'être protègé de plus j'en voulais à son oncle qui avait fait atténué l'idée et le fait que je ne voulais pas devenir parent et en jouant sur mon insconscient ce qui poussa ma fille à ne pas se manifester encore plus.

   Quand le médecin eut fini l'échographie elle prit un air grave. Je regardais mon ventre qui en moins d'une heure avait gonflé. Je sentais à présent mon bébé. Elle bougeait et c'était bizarre. Je n'osais pas touché mon ventre qui m'intriguais d'avoir poussé aussi vite. Quand le jeune femme me tendit des mouchoirs pour que j'essuie le gel qu'elle avait répandu sur mon ventre. Elle commença: "Tout à l'heure vous avez perdu le bouchon muqueux. Il est devant la poche des eaux et il a la particularité de tomber quelqued jours avant l'accouchement voir même le jour même ce qui est pour vous et pour le bébé quelque chose d'assez problématique.  A quatre mois avant le terme un bébé à assez peu de chance de vivre si on le prend pas en charge. Donc on va examiner votre col et si il est bien fermé on va pouvoir vous laisser rentrer chez vous à conditions de restée allonger le plus possible sinon on va vous garder en attendant que vous accouchez. On fait comme ça?". J'aquiesca et elle alla chercher des gants stériles dans une boîte posée sur la table à proximité de son dossier.  Elle enfila les gants et me dit d'enlever mon pantalon et ma petite culotte. Elle me mis un draps blanc sur mes genoux qu'elle me dit d'écarter.  Elle enfonça sa main dans mon vagin. C'était une sensation très peu agréable. Au bout d'une bonne minute, elle sortie sa main et ses gants puis fit tomber le draps sur mes pieds.

" Très bien, lâcha-t-elle, vous n'allez pas accoucher tout de suite vous allez pouvoir rentrer chez vous. Néanmoins vous avez pour ordre de restée couchée toute la journée et de vous lever juste pour vous doucher et aller aux toilettes. Je vais remplir votre fiche de soin, un infirmier va venir vous chercher dans quelques minutes. Bonne soirée".

    Le médecin sorti et avant jeta ses gants usagers dans la poubelle avant de refermer la porte derrière elle.  Julien et moi on se regarda.  Les larmes  remontèrent dans mes yeux. Il se leva de sa chaise pour s'assoir sur le rebord du lit et m'embrasser le front. Il fit glisser sa main vers mon ventre devenu tout rond. Au moment où il posa sa main, le bébé bougea: c'était étrange. J'étais HABITÉE. Julien commenca à parler:" Pleure pas. C'est fait c'est fait. C'est pas grave tu sais...

-Non. Non. Ne le dit à personne. Je suis pas prête. Ils sont pas prêts.

-Qui, mais qui? dit Julien

-Mes parents, tout le monde. Je veux pas....je veux pas...

  

  

 

Intrusøs (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant