Chapitre 21

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Les mains de Julien parcouraient mon corps. Il avait ses doigts dans mes cheveux -qu'il me tirait un peu- et son visage dans ma nuque. Il était sur moi, le corps nu comme Apollon, les muscles saillant. J'ondulais mes hanches et mon ventre de manière à le coller à lui. Je le désirais plus que tout au monde. Nos respiration étaient profondes et je faisais glisser mes mains le long de son flanc jusqu'à ses fesses puis remonta vers le plus haut de ses vertèbres. Quelque chose chauffa dans mon ventre, c'était plus que du désir, c'était...C'était.. AÏE!!

Cette même douleur me ranime. J'essaye d'ouvrir les yeux mais je ne vois rien. Je fais encore un effort mais je vois flou. J'entends la voix de Julien et distingue -je crois- sa silhouette. Je cherche sa main à tatons et la trouve. Nous nous les serèrent reciproquement.

Je retrouvais enfin ma vue. Je ne savais plus où j'étais, ce que je faisais. Tout ce bousculait dans ma tête. Où suis-je? Dans une chambre de la maternité de Dublin. Pourquoi? Je suis enceinte et je vais accoucher prématurément. Que se passe-t-il? J'ai des contractions depuis deux jours.

Après avoir répondu à toutes ses questions, je me sentis rassurée. Je n'étais pas folle. Celui faisais environ deux jours que j'avais était admise dans le secteur "grossesses à hauts risques" de la maternité de Dublin. Je regarda le monitoring que l'on m'avait branché quelques heures plus tôt: mon rituel du début d'après - midi. Je viens d'avoir une forte contraction.

Je n'avais pas le droit de poser un seul orteil par terre mis à part les pipis et les douches. Julien sortait de temps en temps pour retourner à la location nourrir Stanley, se doucher et prendre un peu l'air. Là, il était à côté de moi me serrant la main et m'embrassa le front. Je souffla pour me remettre de ma contraction et pris mon prince par le cou pour plonger mon nez dans le creux de sa nuque et aspirer son odeuur. Il venait de se doucher car le derrière de ses cheveux était encore humide. Il sortit de mon emprise et s'assis sur la chaise. Je m'assis dans le lit et mis mes jambes en papillon. On se tenait la main et nous mettions à discuter quand ke ressentis un seconde fois cette même douleur dans le bas de mon ventre qui me plia en quatre. J'eus envie de pleurer, de crier que j'avais mal mais non. J'avais selon trop de dignité pour cette nana qui dans les films est la progéniture de Hulk par la force avec laquelle elle broit la main de son mari et Poséïdon par la quantité de sueur qu'elle a sur son visage. Néanmoins, des larmes chaudes me coulaient le long des joues, j'avais très mal. Julien sortie et appela une aide - soignante qui accouru. Elle consulta les courbes imprimées par le monito, gribouilla quelques choses sur les dernières feuilles et me preta attention. Quand la douleur fut dissipé, je me décrispa. Il me demande de me coucher et examina mon col.

Pendant qu'elle m'examinait, elle pris tout à coup un air grave et secoua la tête de gauche à droite. Elle se sortie de me moi - à mon plus grand soulagement- et parti dans le couloir. Elle revints quelques secondes plus tard avec une de ses collègues. Toutes deux examinèrent les feuilles retraçant l'historique de mes contractions avec un air aussi grave l'une que l'autre. Julien et moi nous regardions. J'étais stressée, mon coeur battait la chamade et je crus qu'il allait lâcher. Personne n'osait bougeait de nous deux. Je caressais le milieu de mon ventre nerveusement avec mon pouce jusqu'au moment où l'aide-soigante se retourna vers moi et prononça ces paroles -tragiques- :" Vous allez accoucher".

Le monde s'écroula devant mes yeux. Ce n'eatit pas possible. Non! Tout mais pas ça. J'allais accoucher d'un bébé prématurée qui si il survit aura certainement des sequelles. C'était trop injuste. Je faisais ce qu'on me disais, je ne bougeais pas, je me levais le moins possible, j'étais détendue... Julien lui aussi était défiguré. Je crois qu'il aurait pleurer. Il était livide, les yeux vides et la bouche à moitié entre ouverte. Il s'assis sur le rebord du lit, m'escquissa un sourire triste du coin de ses lèvres fines et me pris la main.

L'aide-soigante repris et nous expliqua qu'on allait me mettre dans une salle de travail et que je ne devais pas m'inquièter car mon accouchement sera très suivie et très médicalisé. Elle nous expliqua aussi que notre fille sera directement prise en charge après sa naissance et sera placé dans un couveuse...

Je réalisais que je pleurais quand je sentis de l'eau couler le long de mes joues. Je n'avais que faire de ses bonnes paroles. J'avais peur, un mauvais pressentiment. Je savais qu'il n'y avait pas d'issues possibles, que je devrais accoucher, oui mais dans combien de temps. Quelques heures n'est pas quelque chose de précis. J'avais des millers de questions au travers de ma gorge qui ne voulaient pas sortir. De plus je sentais et je savais que ma fille était condamnée. Condamnée, oui mais comment? Je ne le savais pas.

J'avais pitié de ce pauvre bébé, engager dans la vie sans son consentement et qui dans quelques heures allait affronté le monde sans être vraiment prête pour le combat car oui, la vie est un combat. Retiens-le ma fille, retiens le. Nous nous battons tous

Intrusøs (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant