Chapitre 7

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Blanchefleur attendait dans la cour, à la droite de sa soeur. Celle-ci trépignait d'impatience, lissant encore et encore son jupon. Ses cheveux roux étaient coiffés avec soin, et sa robe bleue claire faisait superbement ressortir ses yeux pâles. Elle triturait ses mains en s'agitant, et sa cadette lui jeta un regard noir, se retenant à grande peine de lui donner un coup de coude dans les côtes. Plus compréhensif, leur père déposa délicatement sa main sur son épaule.

« - Détendez-vous, Rosalie. Tout se passera bien, vous êtes magnifique, mon enfant. »

La jeune fille en rosit de plaisir, et les mots rassurants de son père suffirent à apaiser son coeur. Elle se calma finalement, cessant ses gesticulations, et elle glissa une dernière fois sa main dans ses cheveux pour vérifier que tout était bien en ordre. Elle soupira de bien être, rassurée, et Blanchefleur sentit ses épaules se dénouer. Elle aussi, était extrêmement nerveuse, mais pas pour les mêmes raisons. Elle allait enfin rencontrer celui qui allait lui arracher sa grande soeur, et cela la mettait dans tous ses états. Je ne dois pas lui tordre le cou, ou Père sera furieux. Elle expira doucement quand Brenn arriva en courant dans la cour.

« - Ils sont là ! Ils sont au village, ils arrivent ! » s'écria le maître d'armes, et Mélissandre donna une petite tape sur l'épaule de Erec pour qu'il se tienne bien.

Le jeune homme gonfla légèrement le torse alors que, quelques minutes plus tard, un jeune homme à cheval arrivait en tête d'un petit cortège. Il avait les cheveux châtains, et son sourire s'agrandit aussitôt qu'il posa ses yeux bleus sur la silhouette fine de Rosalie. Cette dernière se sentit rougir, et Blanchefleur crispa la mâchoire en se retenant de lever les yeux au ciel. Il était assez fin, son visage légèrement barbu, et il avait un sourire éclatant. Il descendit de sa monture en sautant avec élégance. Arrêtez de vous faire passer pour un prince charmant. La plus jeune des deux soeurs darda son regard sur le carrosse qui s'était arrêté, et une femme en sortit, ses lèvres pincées. Le jeune homme descendu de son cheval tendit son bras à la femme aux cheveux tressés de manière serrée.

Dorian s'avança d'un pas et baisa la main de la femme avant de sourire à l'autre homme pour le serrer dans ses bras.

Dorian s'avança d'un pas et baisa la main de la femme avant de sourire à l'autre homme pour le serrer dans ses bras

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« - Bienvenu dans le Berry, seigneur Hector. Je suis vraiment heureux de vous voir ici avec votre mère. »

« - Tout le plaisir est pour moi, seigneur Dorian. » rétorqua aussitôt le-dit Hector. « Il me tardait d'arriver. »

Il tourna la tête vers Rosalie qui lui souriait doucement, avant de saluer Mélissandre qui lui rendit gracieusement son salut tout en saluant la mère du jeune homme, Arielle, soeur du Duc d'Aquitaine devenue Duchesse d'Armorique jusqu'au décès de son époux. Après avoir salué le couple, elle posa ses yeux sur les trois enfants, reniflant dédaigneusement en regardant Blanchefleur, qui lui rendit un regard glacial. La jeune fille avait été forcée à faire un effort pour l'occasion, et elle portait une robe bleue nuit qui lui saillait à la perfection. Le Duc d'Armorique s'approcha alors de la belle Rosalie qui avait hanté ses pensées des années durant et il frémit en prenant sa main pour y déposer un délicat baiser. La jeune fille sentit son coeur bondir dans sa poitrine.

Les Pétales d'une Vie Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant