SOIS 10 ANS

Chapitre 6

Moi: D'accord, tu reviens quand alors?
Léo: Je ne sais pas si je vais revenir ici..
Moi: Quoi? Mais..
Léo: Je te quitte pas Mia, je t'aime. Je t'aime toujours autant voir plus.
Moi: Mais alors.. pourquoi?...
Léo: Je préfère te laisser avec ta mère, elle a besoin de toi.
Moi: Mais j'ai besoin de toi aussi..
Léo: Je sais ma chérie, mais ta mère a plus besoin de toi. Et j'ai vraiment besoin de me concentrer sur mes révisions. Mais ne t'en fais pas, je vais revenir de temps en temps te voir.
Moi: Tu me laisses toute seule..
Léo: Mais non, je vais juste retrouver mes parents un peu moi aussi. Et ta mère est malade, vous avez besoin d'être ensemble.
Moi: Ok..
Léo: J'ai le droit à un bisou?
Moi: Tu pars vraiment maintenant?
Léo: Oui, j'ai vu il y a un avion dans une heure.

Si j'ai bien compris.. il a déjà tout prévu.. je lui fais un gros bisous, puis il embrasse mes parents et s'en va.. Je ne sais même pas pour combien de temps. Je décide finalement de rejoindre ma mère qui est en train de regarder la télé dans le salon avec mon père. Ils sont en train de rigoler devant touche pas à mon poste, je décide de me joindre à eux pour éviter de penser au départ de Léo.

Aria: ça va ma puce?
Moi: Oui ça va.. Dis papa, il t'avait dit Léo qu'il voulait partir?
Hugo: Il m'a vaguement parler qu'il pensait à retrouver ses parents oui.
Moi: Et tu ne m'as rien dit?
Hugo: C'était ce matin ma puce, je pensais pas qu'il allait le faire en plus. Mais t'en fais pas, c'est normal qu'il veuille être un peu avec sa famille. Il nous voit tout le temps ensemble.
Moi: Mouais...
Hugo: T'inquiètes pas ma puce.
Aria: Mais oui t'en fais pas, puis tu sais, me voir malade ici, comme ça, ça ne doit pas être évident pour lui.

Je préfère ne pas répondre à ma mère et lui faire un simple sourire pour acquiescer. Je voudrais tellement lui dire, que pour moi aussi c'est dur, tellement.. Ma petite maman qui était une femme active sur tous les fronts.. et qui aujourd'hui se retrouve alité, essoufflé au bout de quelques pas.. Qui n'a plus ses cheveux.. qui mets des fringues hyper amples pour tout cacher..
Mais franchement, je préfère qu'elle voit que je garde la tête haute.

Hugo: alors tu vas faire quoi de tes journées?
Moi: je reste avec Maman pourquoi ?
Hugo: non comme ça.

Bizarre, vu sa tête ce n'est pas pour rien qu'il me demande.

Moi: t'es sur ?
Aria: dis lui chéri, demandes lui.
Moi: qu'est ce qu'il y a ?
Hugo: C'est juste que.. non mais laisse rien.
Moi: Si dis moi, tu en as trop dit ou pas assez.
Hugo: C'est parce que je connais déjà la réponse ma puce. En fait, Kev et Eddy m'ont appelé tout à l'heure. Et ils m'ont dit que tu avais forte impression.
Moi: ah oui? C'est gentil ça.
Hugo: Bon en gros, il voudrait que ce soit toi le rôle pour lequel on castait tout à l'heure.
Moi: ah d'accord. En effet tu connais déjà la réponse. C'est gentil à eux tu pourras leur dire.

En vrai... au fond de moi, je suis fière, j'aimerais tellement faire ça. Le boulot de papa c'est un rêve pour moi depuis que je le suis. Mon père me fait rêver depuis que je suis petite c'est vrai. Mais là, je ne veux qu'être près de maman. C'est ma priorité, et mes uniques pensées. Je veux être là pour elle comme elle a toujours été là pour moi.

Aria: ma puce, je veux pas que tu refuses pour moi.
Moi: mais moi je préfère être avec toi. Je veux être là pour toi. Sinon tu vas rester toute seule toute la journée ? Surtout que papa la reprend le boulot pour un moment..
Aria: c'est une occasion en or la ma puce..
Moi: je sais maman. Je resterai sur ma décision, pas besoin d'insister.
Hugo: après vous pourrez toujours passer me voir ?
Moi: tu crois ?
Hugo: bien sûr. Puis ça vous changera les idées. Et moi ça me ferait un très grand plaisir.
Moi: on fera ça alors.

Je me dirige alors vers ma chambre, pour finir le livre que j'ai commencé il y a quelques mois maintenant. Après quelques pages entamés, je décide d'aller me chercher à boire. Une fois dans le couloir, j'entends mes parents parler. Seulement, je décide de m'arrêter car je sens à leurs voix que je ne devrais pas entendre ce qu'ils ont à dire.