SOIS 10 ANS

Chapitre 17

Le repas se finit dans le calme pour ma part, les autres eux rigolent, sourient. J'y prend part également. Je ne veux pas plus de questions.

On en vient aux cadeaux. Je n'ai pas de cadeaux à offrir, même pas pour mon père la honte... Alors que je suis assise sur le canapé, mon père me rejoint.

Hugo : Désolé pour tout à l'heure, je m'inquiète pour toi.
Moi : C'est moi qui suis désolé, je ne voulais pas te parler comme ça puis je n'ai pas de cadeaux...

Je ne fais pas la fière. Mais mon père rit.

Hugo : Pour commencer ce n'ai pas à toi de m'offrir un cadeau mais l'inverse. Et ensuite.. je n'ai pas de cadeau non plus.. je suis dés..
Moi : Papa, je t'aime, et mon cadeau c'est qu'on soit ensemble ce soir, et plus unis que jamais.

Mon père est très ému et il sourit. Il me prend dans ses bras.

Hugo : Je t'aime plus que tout mon ange. Je ferais toujours en sorte que tu sois la plus heureuse. Quoique tu veuilles.

Un flash vient perturber nos embrassades. Kev venait de nous prendre en flagrant délit de larmes et sourires affectueux. Puis il retourne auprès de sa famille.

Hugo : On les laisse ?
Moi : Oui, allons-y.

Nous disons un au revoir au loin sans embrassades et les remercions pour cette soirée.

1er janvier – 00h01

4 SMS :

Oli : Bonne année à toi ma petite Mia, tu me manques, j'espère que ça va. Je suis là si tu as besoin. Stp, donnes nous de tes nouvelles. Je t'aime fort ma poulette !

Léo : Bonne année Mia. Je t'aime. Tu me manques. Ce baiser ne voulait rien dire. Pardonnes moi. Je m'en veux terriblement. As-tu reçu mes bouquets de fleurs ? Encore bonne année.. ♥

Flo : Mia, je veux que tu tapes sur youtube ça : Rendez-vous là haut. On pense si fort à toi. Bonne année Mlle.

Kev : Hey Mia, je te souhaite la meilleure année qui te soit possible de passer. Si tu as besoin, je peux venir t'aider à pleurer ou à rire. Il parait que je suis meilleur à faire rire quand même. Enfin voilà quoi, je suis là (même si tout le monde doit te répéter la même chose). Quand tu en auras la force, et l'envie, envoies un petit message. Parce que quand ton père me dit que tu vas bien ça sonne faux. Bonne année Mia :)

24 février – 10H00 :

Hugo : Ma puce, je vais travailler, tu veux venir ?
Moi : Non papa, je vais rester là. Bonne journée !

Mon sourire ne le convainc plus. Je le vois. Mais je n'ai pas envie de sortir, je dois faire les courses, faire le ménage, à manger et tout ça.. Maman n'est plus là et je me demande comment elle faisait pour aller travailler en plus de tout ça.

Je me lève, les écouteurs aux oreilles pour y mettre une énième fois la chanson des frérots « Rendez-vous là-haut ».

La sonnette retentit. Avant d'ouvrir je vérifie qu'il ne s'agit pas des frères ou autres qui me forcerait à sortir. Un livreur. J'ouvre. Encore des fleurs. Il perd son temps. Je m'en fou des fleurs. En plus ça fane, comme la vie.

Aujourd'hui, après avoir fait le ménage un peu partout, je vais m'occuper des affaires de ma mère. Mon père veut que je fasse un tri, et qu'on s'en sépare. Il a gardé les choses qui lui sont chères et m'a demandé de faire la même chose. Je ne m'en sentais pas capable jusqu'à aujourd'hui. 2 mois sont passés maintenant. Je dois au moins réussir à faire ça.

Après 1h de tri et de larmes, de sourires, de souvenirs, je fais face au dernier tiroir. Celui où elle cachait ses chocolats. Il y un bordel monstre dans ce tiroir. Je retire tout un à un, jusqu'à ce que je tombe sur une enveloppe où il est inscrit « Ma Mia ».

Je ne me rappelle pas avoir eu un jour cette enveloppe entre les mains. Je l'ouvre et y découvre une lettre à mon intention avec l'écriture de ma mère.

« Ma petite Mia chérie,

Si tu lis cette lettre, si tu l'as trouvé c'est que je ne suis plus là. Déjà. Je suis désolé, je ne voulais pas t'abandonner, pas si tôt. Mais le destin en a décidé autrement.
Ma puce, saches que je t'aime et je t'aimerai toujours. Ma petite fille, tu es devenue une jeune femme exceptionnelle. Ton père et toi avait fait de ma vie un vrai bonheur. Prends soin de lui comme je lui ai demandé de prendre soin de toi.

Profites de ta vie ma puce, je serai toujours là au fond de ton cœur pour te guider. Alors suis le ce cœur. Et ne perds pas ce sourire, tu es magnifique.

Je t'aime, ta maman. Pour toujours. »

J'ai les joues inondées de larmes, mais peu importe. Il faut que je montre ça à mon père. Maman m'a écrit. Je suis tellement heureuse qu'elle m'ait laissé cette lettre. Elle ne m'a pas laissé comme ça sans rien.

Je me dépêche de me préparer et file aux studios où mon père travaille. Dans le Uber qui m'y amène, je me rends compte. Le temps n'a pas arrêté de tourner. Les gens vivent. Sont heureux, malheureux, mais la vie continue. Le chauffeur s'arrête devant le studio. Je descends de la voiture et me dépêche d'entrer dans le studio. Pas besoin de badge, les gens m'ont très bien reconnu, le portrait craché de mon père. Puis quand je m'approche, je me rends compte que mon père et Kev sont en pleine scène. Je décide alors de m'asseoir sur le siège ou il y a le nom de mon père.

.. : Coupé ! Parfait on la ga..
Hugo : Mia ?! Mais qu'est-ce que tu fais là ?
Moi : Je n'ai plus le droit de venir voir mon père travailler ?

Mon père se dépêche de me rejoindre et de m'embrasser le front.

Hugo : ça va ?
Moi : Maman... elle m'a écrit une lettre. Et en la lisant, je me suis rendu compte que je n'ai pas été là pour toi, ces deux derniers mois. Je suis désolé..
Hugo : T'en fais pas ma puce, le plus dur était de te voir malheureuse mais là, te voir sourire c'est tout ce qui m'importe.

Il s'apprête à rejoindre le plateau mais reviens vers moi.

Hugo : Il y a quelqu'un qui m'a demandé de tes nouvelles tous les jours.

Il fait un signe du doigt discret pour m'indiquer... Kev ?! Et d'ailleurs ce dernier me regarde. Je lui fais un sourire timide. Puis mon père retourne réellement sur le plateau cette fois.
Kev qui demande des nouvelles ? Pourquoi ne m'a-t-il pas envoyé de message tout simplement ? Peut-être parce que je ne répondais pas, bêta.