Chapitre 15

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Moi : Papa, je ne me sens pas bien.
Papa : C'est normal ma chérie mais je te promets que ça va aller.

Il me tient la main et me regarde les yeux brillants. Il se retient de pleurer je crois bien.
On entre alors dans la chambre. Il y a un silence que je n'ai jamais connu auparavant.
Maman n'est plus. Mais elle est paisible. Je ne l'ai pas vu comme ça depuis... avant qu'elle soit malade je crois bien. C'est là que je me rends compte que la maladie l'a détruite.

Inutile de vous dire que les jours qui ont suivi ont été horribles. Je suis incapable de rentrer dans les détails, et je ne le souhaite à personne. L'enterrement de ma mère a été un vrai choc. Et en plus de tout ça, je crois que Léo et moi c'est bientôt fini. Mais si vous saviez comme ça me passe au-dessus. C'est d'ailleurs ça aussi qui me fait me rendre compte que je ne l'aime peut-être plus tant que ça.

Et pourtant, il a été là tout au long de cette tragédie. Il a été patient, il s'est occupé de moi comme personne et il m'a réconforté dans les moments où je pouvais flancher.

Nous sommes le 24 décembre et maman a été enterré aujourd'hui. Il parait que c'est la veille de Noël ce soir, mais ça aussi ça m'est complètement sorti de la tête.

Nous sortons du cimetière et mon père me tient la main. Léo est derrière avec les frères Ordonez mais il y a également Eddy et Kev. D'ailleurs, je dois vous avouer que quand j'ai vu Kev, ça m'a fait un petit quelque chose. Et juste son regard me réconforte un peu. Je ne devrais pas dire ça, je le sais, je suis avec Léo... Je ne peux pas m'en empêcher.

Mon portable vibre et je vois un message d'une amie de Toulouse, Estelle. Certainement des condoléances. Ça réchauffe le cœur les attentions comme ça. Je décide de l'ouvrir.

SMS
Estelle : Coucou Mia, écoutes je dois te dire que Léo te ment depuis quelques jours, et je ne supporte plus devoir le cacher. Nous nous sommes embrassés lorsqu'il est revenu, et je sais qu'il a du mal à te le dire donc je le fais. Je comprendrais que tu m'en veuilles mais malgré tout je t'apprécies et c'est également pour toi que je ..

J'arrive plus à lire à cause de mes larmes qui obstrue ma vue sans couler sur mon visage, je lâche la main de mon père, j'essaye d'y voir plus clair et de respirer en même temps mais rien y fait. Mon père me regarde et essaye de me calmer. Je respire fort et pleure. Et je sens que Léo est là à vouloir me réconforter lui aussi. Je lève la tête et le pousse.

Moi : Plus jamais, tu m'entends ? Plus jamais tu me touches. Vas t'en !
Hugo : Ma puce, qu'est-ce qu'il t'arrives ? Léo n'y peut ...
Moi : Il sait très bien ce qu'il a fait, hein ?
Léo : Laisse-moi t'expliquer.
Moi : Non c'est une journée dédié à ma mère, tu ne la gâcheras pas. Maintenant laissez-moi.

J'entends que Léo veut me suivre mais mon père le retient en lui disant de me laisser tranquille.
Mais pourquoi, pourquoi il ne m'a rien dit ! Il m'a trahi !

Je me retrouve alors une nouvelle fois sur la tombe de ma mère accroupie.

Moi : Maman, reviens s'il te plait. C'est déjà trop dur. Je ne vais pas y arriver sans toi.

Et je suis resté là à ma lamenter un petit moment sur la tombe de ma mère, jusqu'à ce que mon père soit venu me chercher.

Moi : Je ne veux pas le voir, papa, s'il te plait.
Hugo : Tu ne le verras pas, il est parti.
Moi : Il t'a dit ?
Hugo : Oh oui ! Et il n'a pas intérêt à revenir d'ici tôt. Allez viens, on rentre.
Moi : Papa, faut que je te dise..
Hugo : Oui ma puce ?
Moi : Je suis désolé, je ne t'ai pas acheté de cadeau de Noël.
Hugo : Mais on s'en fout de ça ma puce ! Mon cadeau c'est qu'on le passe ensemble si tu veux bien ? Ta mère m'a fait promettre de ne pas être triste lorsque nous fêterons Noel. Tu sais à quel point elle aimait ça ?
Moi : Alors, je te promets à mon tour de ne pas la décevoir.
Hugo : J'ai le droit à un petit sourire ?

J'esquisse un sourire et le prends dans mes bras.

Hugo : Je préfère largement ça !

Une fois rentrés, je file à la salle de bain me débarbouiller le visage. Toutes ces larmes qui ont coulé ont fait un dégât monumental sur mon visage. Puis quelqu'un frappe à la porte.. 

SOIS 10 ANSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant