La favorite du cheikh

Chapitre 1

𝗔𝗧𝗧𝗘𝗡𝗧𝗜𝗢𝗡 !

𝗢𝗘𝗨𝗩𝗥𝗘𝗦 𝗦𝗢𝗨𝗦 𝗣𝗥𝗢𝗧𝗥𝗘𝗖𝗧𝗜𝗢𝗡𝗦 𝗗𝗘𝗦 𝗗𝗥𝗢𝗜𝗧𝗦 𝗗'𝗔𝗨𝗧𝗘𝗨𝗥.
𝘾𝙤𝙥𝙮𝙧𝙞𝙜𝙝𝙩 ©A.S SYLA, Juillet 2019 - Auteur Wattpad Lamiss141

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Suivant les couleurs du crépuscule avec fascination Farah longeait le bord des rivières avant que quelques rires ne s'imprègnent du paysage. Forcée d'abandonner cette contemplation Farah fit demi-tour et rencontra le regard de son oncle.

Farah se pinça les lèvres, glissant machinalement ses doigts dans ses cheveux mouillés, consciente qu'elle serait tôt ou tard confrontée à ses foudres.

- Tu indomptables Farah, lança-t-il lorsqu'elle arriva à sa hauteur ; La question est de savoir si c'est involontaire.

Farah préféra ne pas répondre. Depuis l'enfance elle entretenait des rapports extrêmement difficile avec son oncle. Il n'était pas tendre avec elle et ça depuis qu'elle avait dû vivre sous son toit après la mort subite de son père. En réalité, Farah savait que c'était une punition dirigée vers son défunt père. Elle payait le prix d'une rébellion.

Issus d'un mariage inconcevable, Farah avait toujours été vu comme l'enfant non désirée dans la tribu Dawar. En effet, son père avait fait affront à sa famille en osant l'impensable.

Épouser une étrangère.

Si Farah n'avait jamais connu sa mère partie à sa naissance, Farah avait eu la chance de vivre avec son père jusqu'à l'âge de sept ans.

Son décès brutal l'avait laissé dans une peine immense et irréparable.

Laissée à son oncle et sa femme Samia, elle résistait aux lois de la tribu pour une seule et unique raison.

Elle ressemblait à son père.

Ainsi ses origines et son sang chaud avaient suffit à les convaincre de la garder. Mais à quel prix ?

Son oncle la traînait comme un fardeau. Samia baissait les yeux chaque fois qu'elle rencontrait ses amies en sa compagnie comme si la honte marquait ses traits.

Quant à sa cousine Nabila, Farah aurait préféré les portes de l'enfer que de la servir.

Elle se comportait comme une princesse, avide de cupidité, désireuse d'épouser un prince du désert. Elle était tellement désespérée qu'elle en venait même à supplier son père de parcourir les dunes de sable pour lui trouver un mari riche dont la dot ne serait que conséquente.

- Alors ? Tu vas me répondre ?

- Je faisais juste une balade, se défendit-elle en rejoignant la table disposée dehors.

C'était la fin du ramadan, tous le monde se regroupaient dehors pour partager leur repas. Une fois assise, sa cousine lui jeta un regard de torve.

- Ce n'est pas la question Farah, contrat-il en murmurant son prénom si bas qu'elle releva les yeux ; Je ne veux pas que tu t'éloigne comme ça sans surveillance.