Chapitre 42

65.2K 6.1K 354
                                    



- Va-t-elle survivre ? Demanda Saïd fou d'angoisses.

Le médecin lui sourit en refermant sa mallette.

- Elle s'est seulement évanouie votre altesse. Elle va bien tout va très bien.

Saïd prit sa main dans la sienne, harassé par l'inquiétude. Le remord commençait peu à peu à le gagner. Il regrettait d'être parti et de l'avoir laissé seule. Pourtant, malgré ce sentiment de culpabilité Saïd devait reconnaître qu'il était fier d'elle. Elle s'était risquée à faire face à son oncle sans connaître toute ses intentions. Prudemment il glissa une main dans ses cheveux.

- Comment va-t-elle ?

Saïd tourna la tête dans la direction d'Isobel. Il se leva d'un bond pour la rejoindre.

- Elle va bien et vous ? Vous devriez vous asseoir vous êtes en état de choc.

Isobel refusa en secouant de la tête.

- Je ne suis pas en état de choc, je suis inquiète.

Saïd l'obligea pourtant à s'asseoir. De là, la mère de Farah se passa une main sur le visage.

- Vous avez tué Adil, vous avez sauvé Farah, je ne saurais comment vous remercier.

En effet, Saïd et Haled étaient arrivés à temps. En empruntant la porte de l'arrière cour Saïd avait pu tirer sur l'ami d'Adil qui était sur le point de tuer Farah. Dans la précipitation il s'était emparé de Farah pour la mettre au sol et la protéger. Quelques secondes plus tard Isobel avait tiré sur Adil avant qu'il puisse prendre son arme puis un autre coup accidentel était parti.

- J'ai blessé Haled, dit-elle d'une voix désespérée.

Saïd ne put s'empêcher de sourire.

- Il va s'en remettre, la balle l'a juste effleuré.

- Il va m'en vouloir c'est certain, insista-t-elle en se cachant le visage.

- Croyez-moi sur parole, il va très bien et votre fille aussi.

Isobel releva la tête vers Farah étendue sur le lit. Une larme longea sa joue.

- Elle tient de son père, murmura-t-elle d'une voix faible comme si les souvenirs l'assaillaient ; Elle est têtue, vaillante et secrètement forte. Elle lui ressemble tant.

Saïd se redressa lentement puis vint rejoindre sa femme. Il caressa son front avec la sensation d'être totalement impuissant.

- C'est fini, elle n'aura plus besoin de se battre à présent.

- Je suis désolé d'avoir mis tant de temps à lui dire la vérité.

Un faible sourire se dessina sur ses lèvres.

- Quelle a été sa réaction ? Demanda-t-il en se tournant vers elle.

Isobel émit un bref rire mêlé à quelques hoquets.

- Au-delà de toutes espérances, dit-elle en posant son regard sur sa fille ; Elle m'a donné la chance inestimable de lui expliqué et nos retrouvailles étaient comme je l'avais rêvé.

Saïd n'était pas étonné et cela renforçait un peu plus son amour pour elle.

- Je...je vais vous laisser seul avec elle, déclara-t-elle en s'inclinant.

Saïd attendit son départ pour s'installer au bord du lit. S'ensuivit de longues minutes avant de voir ses beaux yeux s'ouvrirent péniblement. Désorientée elle tenta de se redresser mais il l'en empêcha.

La favorite du cheikhOù les histoires vivent. Découvrez maintenant