Chapitre 13

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Saïd couvrit les lèvres de la jeune femme, les pressa avec une légère force de façon à lui montrer qu'elle lui appartenait. Puis s'écarta doucement. La jeune femme entrouvrit ses lèvres roses puis les ferma. Son teint était chaud, comme les couleurs du soleil qui se levait sur Elhazar. Bientôt il se promit de l'embrasser avec fougue et passion mêlées. Mais pour l'heure il se contenta de la dévisager, secrètement heureux de la voir ainsi...plus belle, plus confiante.

- Je vais demander à Isobel de t'aider pour préparer tes affaires.

Saïd rompit leur contact avec tendresse...une tendresse qui dissimulait en réalité le désir vorace qui le consumait.

Plus tard dans la matinée il la rejoignit pour le déjeuner mais l'écourta pour organiser leur départ. Depuis son bureau alors qu'il terminait de signer des papiers importants, Saïd s'approcha de la grande fenêtre. La vue du jardin devint subitement flou. Il se concentra sur la belle jeune femme près des roses sauvages. Jamais il se lasserait de cette vision, songea-t-il en observant sa silhouette se diriger vers les hauts buissons. Cette vision le fit sourire. Leur départ était prévu dans moins de dix minutes et pourtant elle s'affairait à la découpe d'un bouquet de fleurs.

Très vite, Saïd repensa au cauchemar qu'elle avait fait dans la nuit. Il la soupçonnait de ne pas lui avoir tout révéler sur son oncle. Ce dernier avait fait preuve de cruauté envers Farah. Saïd l'avait brièvement menacé au téléphone, mais à présent, il regrettait de ne pas avoir été ferme et implacable. Il se promit alors de régler cette affaire au plus vite.

- La voiture est prête votre altesse.

Saïd quitta ses songes et quitta l'image de Farah.

- J'arrive, dit-il simplement en récupérant son arme qu'il noua à la ceinture de son pantalon.

Il retrouva Farah dans l'entrée, son bouquet à la main qu'elle donna à Isobel. Les deux belles fossettes de sa femme rehaussa sa beauté timide. Mais dès qu'elle le vit, son regard devint brutalement hésitant.

- Il est temps de partir, est-ce que tu es prête ?

- Oui elle l'est votre altesse, répondit Isobel en lui tendant son sac à main.

Farah le prit maladroitement, consciente que bientôt elle serait seule avec Saïd. Le baiser qu'ils avaient échangé plus tôt dans la matinée l'avait laissé sur sa fin...comme un goût d'inachevé. Une émotion indescriptible l'avait saisie au coeur. Peu à peu elle s'ouvrait à lui dans l'espoir qu'un jour le cheikh ressente pour elle assez d'amour pour espérer que ce mariage fonctionne.

L'espoir....

Un sentiment que Farah refusait d'abandonner.

- À bientôt Isobel, murmura Farah en enlaçant celle-ci avant de se tourner vers son mari.

Ce dernier lui prit la main et l'entraîna jusqu'à la voiture. Sa paume de main était brûlante, si chaude et rassurante qu'elle referma la naissance de ses doigts sur ses phalanges.

- Est-ce que la villa est loin du palais ? Demanda-t-elle une fois dans la voiture.

- Environs une heure de route.

Farah inspira profondément puis se tourna vers la fenêtre. Le paysage défilait sous ses yeux à une vitesse folle. L'habitacle l'empêchait de respirer comme elle le désirait mais finit par se détendre au côté de son mari.

- Après notre lune de miel, que va-t-il se passer ? Demanda-t-elle en se tournant vers lui.

Le cheikh posa un regard protecteur sur elle avant de lui répondre ;

La favorite du cheikhOù les histoires vivent. Découvrez maintenant