Saïd s'arrêta à hauteur du village, les mains violemment serrées sur les rênes. Ses hommes se dispersèrent autour des maisons tandis que lui attendait Hassan silencieusement. Il connaissait à présent toutes les motivations d'Adil. Son seul désir à présent c'était d'en finir. Ce monstre n'avait ni foi ni cœur. Il ne valait pas mieux que Mustapha. Ses pensées salace envers sa femme, ses projets de faire d'elle sa nouvelle femme...
Saïd serra les mâchoires, incapable d'arrêter le flux de sang qui courrait dans ses veines.
- Votre majesté !
Quittant à temps ses sombres pensées meurtrière il redressa la tête. Hassan courrait dans sa direction, le visage blême.
- Que se passe-t-il mon ami ? Demanda-t-il d'une voix pressante.
Hassan s'arrêta à hauteur de son étalon, le souffle court.
- Repartez immédiatement au palais ! Adil est parti là-bas. Nabila vient de le révéler à mon cousin. Il est parti pour la tuer.
Haled fut plus rapide que lui et avait déjà retourner son cheval pour le lancer au galop.
Saïd lui fut d'abord irradié par la colère et la peur. Fou d'inquiétude il reprit enfin le contrôle de son esprit et rebroussa chemin en sifflant des ordres à ses hommes tout en calculant la distance qui le séparait du palais....de Farah.
Farah se tenait sur le balcon, insensible à la chaleur, terrassée par la peur de ne jamais revoir Saïd. Voilà une heure qu'elle surveillait les dunes dans l'espoir de le voir apparaître. Elle venait d'apprendre qu'Isobel était sa mère et son souhait était de le remercier d'avoir mené son combat à sa place.
- Tu devrais rentrer ma chérie, attendre sous cette chaleur ne va pas le faire arriver plus vite.
Farah se tourna vers sa mère sans prendre la peine de dissimuler son angoisse.
- Je reste ici, décréta-t-elle en se massant le ventre ; Je suis trop angoissé pour faire quoi que ce soit.
Sa mère vint entourer son bras dans son dos puis le caressa délicatement. Ce geste tendre suffit à lui arracher une larme.
- Nous sommes en train de parler du plus grand cheikh du pays. Il est fort vaillant et sait exactement ce qu'il fait.
- Je sais, murmura Farah en esquissant un sourire.
Farah abaissa les yeux un instant puis les releva et aperçut deux silhouette au loin.
Le cœur battant à tout rompre, Farah se pencha pour distinguer les deux hommes qui s'approchaient.
- Qui est-ce ? Ce n'est pas Saïd ?
Isobel s'approcha puis la poussa gentiment derrière elle. Un hoquet d'effroi s'échappa de ses lèvres.
- C'est Adil, rentre tout de suite ! Ordonna-t-elle.
Farah se déplaça sur le côté pour apercevoir Adil et sut qu'il n'était pas là pour une simple visite de courtoisie. Pour elle hors de question de se cacher.
- Il est ici dans un but précis et je ne vais certainement pas baisser la tête.
Isobel écarquilla les yeux alors qu'elle rebroussait chemin vers la sortie du balcon.
- Que veux-tu dire par-là ? S'écria presque sa mère en la suivant.
- Je le connais suffisamment pour savoir qu'il sait manipuler une personne en main de maître à présent c'est à moi de le manipuler jusqu'à ce que Saïd revienne. Il a dû réaliser qu'il n'était pas au village je suis persuadé qu'il est en chemin. Il reste quelques gardes pour nous protéger mais je ne mettrais pas leur vie en danger.
VOUS LISEZ
La favorite du cheikh
RomantizmDans le sud d'Elhazar, un événement majeure se prépare. L'émir Said Al-Zufhar est sur le point d'annoncer son mariage prochain. Afin de trouver l'épouse idéale pour régner sur ses terres et à ses cotés, chaque jour, accompagné de sa garde royal Saïd...