Farah se réveilla désorientée. Sur sa peau nue, elle sentit des brises de vent frais caresser ses cuisses. Il lui fallut quelques minutes pour se remémorer les délicieux souvenirs de leur étreinte passionnelle. Dans son dos, elle sentit le torse massif du cheikh et sa large main reposait sur son ventre. Les joues en feu, Farah ferma les yeux puis les rouvrit avec un lent et agréable soupir. Jamais elle ne pourrait oublier la douceur de son mari, songea-t-elle en refoulant une larme. Dans ses bras, elle s'était sentie en sécurité et à la fois captive de sa volonté. Il lui avait donné le choix...il ne l'avait pas brusqué. Il lui avait fait découvrir la passion. Pour la première fois de sa vie, elle avait découvert son propre corps et ses réactions. Elle s'était littéralement abandonnée au plaisir sans retenue ni crainte. Elle se retourna sans faire de bruit et remarqua que le ciel était à peine voilé d'un crépuscule. La nuit n'était pas encore tombée. Son regard se porta sur l'homme allongé à ses côtés. Son visage n'exprimait rien, pas même l'esquisse d'un sourire heureux. Était-il comblé comme elle l'était ?
Farah se rallongea, appuyant sa tête contre l'oreiller et l'observa le cœur battant à la chamade. Une seconde plus tard, le cheikh ouvrit brutalement les yeux. Farah réprima un sursaut et le dévisagea en silence. Il n'était pas en train de dormir, remarqua-t-elle en se pinçant les lèvres.
- Tu ne dormais pas ?
- Non, répondit-il de sa voix de gorge et profonde.
Il se pencha en avant pour lui offrir un doux baiser qui suffit à apaiser toutes ses craintes.
- Comment tu te sens ? S'enquit-il en l'observant l'air inquiet.
Farah esquissa un sourire sincère avant de lui répondre.
- Je me sens bien, murmura-t-elle en étouffant un bâillement.
- Tu me le promets ? Insista-t-il en caressant sa cuisse nue, sans la quitter des yeux ; Je n'ai pas été très tendre dans l'achèvement de cette union.
Au contraire ! Songea-t-elle en réprimant le doux frisson que faisait naître ses caresses. Au plus profond de son être, Farah mourait d'envie qu'il recommence...qu'il la fasse sienne jusqu'au dernière jour. N'était-ce pas ce que les ancêtres de son mari faisaient à leur femme durant la période nuptiale ? Saïd allait-il suivre cette délicieuse tradition ?
- Tu étais parfait, je te le promets.
Le cheikh se redressa lentement, sans la quitter un seul instant des yeux.
- Tu es désormais officiellement ma femme.
- Parce que je ne l'étais pas avant ? S'enquit Farah en levant un sourcil.
Le cheikh serra ses mâchoires féroces avant de lui répondre ;
- Uniquement sur papier, répondit-il en dardant sur elle un regard intense et énigmatique.
- À présent, tu es mienne, dans tout les sens du terme possible. J'ai longtemps souffert de ne pas pourvoir te toucher. Un homme qui se respect attend de voir les premières lueurs du plaisir dans les prunelles d'une femme pour envisager de lui faire l'amour.
Farah faillit fondre devant une telle déclaration. Incapable de lui répondre elle se contenta de lui sourire.
- Tu m'as offert la plus belle des nuits habibti.
" Concentre-toi sur la force de mon désir "
Farah se souvenait encore de cette phrase qui avait suffit à la faire basculer dans l'oubli.
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La favorite du cheikh
RomanceDans le sud d'Elhazar, un événement majeure se prépare. L'émir Said Al-Zufhar est sur le point d'annoncer son mariage prochain. Afin de trouver l'épouse idéale pour régner sur ses terres et à ses cotés, chaque jour, accompagné de sa garde royal Saïd...