Chapitre 14

1.2K 80 14
                                    

Comme à l'habitude, il n'y avait personnes dans l'école lors de l'ouverture à part bien sûr les membres du personnel de l'établissement. Le même concierge ouvrit la porte à Alec et le salua, mais il ne fit pas de même avec Magnus. Le vieux monsieur préféra le fixer par dessus ses vieilles lunettes carrés crasseuses. Pour une fois dans sa vie, le noiraud vit Magnus, mal à l'aise, tellement qu'il prit le bas d'Alec et le traîna vers les casiers rapidement.

- J'ai cru qu'il allait m'attaquer avec son plumeau, déclara Magnus alors qu'Alec esquissa un faible sourire. Tu sais quoi? On va où tu veux, Simon arrive le premier et ce n'est pas avant une bonne vingtaine de minutes.

Alec hocha la tête. Au moins, la première personne qu'il allait rencontrer était ce garçon bourré qui le prenait pour son acolyte d'évasion d'une prison. Il releva la tête et observa Magnus qui attendait une réponse de sa part.

- Sincèrement, ça ne me dérange pas, répondit le jeune homme.

- Direction, la cafétéria! S'exclama Magnus.

Ils marchèrent jusqu'au réfectoire en silence et Alec en était bien content. Magnus lui fit signe de s'asseoir à une table et il se dirigea vers les stands de nourriture. Pour la part du noiraud, il avait sortit des choses de son sac et commençait un devoir en mathématiques qu'il devait remettre dans trois jours. Mordillant le bout de son crayon à la recherche d'une réponse ayant du sens, il n'eut même pas connaissance que Magnus était revenu et l'observait.

- La réponse n'est pas 52, murmura l'asiatique après quelques minutes à l'observer.

- Et qu'est-ce que t'en sais? Tu ne fais même pas tes devoirs, essaya de se moquer Alec.

- Tu marques un point, c'est vrai, mais ça ne m'empêche pas d'écouter en classe. T'as simplement oublier de faire ta division ici avec le x.

Il pointa le calcul qu'Alec avait fait mélangé à d'autres chiffres et formules mathématiques. Le jeune homme en fut étonné, Magnus avait raison. Le noiraud rajouta sa division puis écrivit sa réponse avant de relever la tête et de regarder l'asiatique droit dans les yeux.

- Tiens, je t'ai acheté ça, un muffin au chocolat, révéla Magnus en lui tendant la pâtisserie.

- Oh, euh, ce n'était pas nécessaire, Répondit-il en fixant le muffin étrangement et en se sachant pas quoi répondre d'autre.

Au fond de lui, c'était un geste qu'il appréciait de la part de Magnus. Il était le seul qui se souciait vraiment de lui et cela ne faisait que le faire réaliser qu'il devait faire lui aussi des efforts dans leur amitié.

- Parle-moi de ta gang d'amis, demanda Alec avant de prendre un morceau du muffin qu'il arracha avec ses doigts.

Magnus parut surpris qu'Alec ait pour une rare fois lancé la discussion, mais il se ressaisit rapidement en lui souriant.

- Nous ne sommes pas beaucoup si tu veux savoir. Il y a moi, Simon, le gars qui pensait être dans une prison, Clary, la rouquine, Isabelle, Jace, l'athlète du lycée et Catarina. C'est juste cela.

Alec en était plus que rassuré. Il n'avait pas à rencontrer une centaine de personnes. C'était fou comment maintenant, il se sentait déjà mieux.

- Je ne sais pas pourquoi, mais je m'attendais à rencontrer une centaine de gens, révéla Alec qui souriait.

- Ça ne m'étonne pas non plus, mais je ne te fais que rencontrer mes véritables amis. Ceux en qui j'ai vraiment confiance, les yeux de Magnus regardèrent derrière l'épaule d'Alec vaguement.

Malgré tout ce qu'il avait pensé de lui, qu'à la base, il n'était qu'un mec populaire qui couchait avec tous ce qui bougeaient, Alec devait l'avouer, Magnus n'était rien de cela. Le noiraud avait découvert quelqu'un d'attentionné et qui se souciait véritablement des gens autour de lui qu'était son entourage. Il possédait un côté altruiste qui avait surpris Alec, à  la première vue et à maintes reprises, mais il appréciait cela. Aujourd'hui, dans cette société, c'était très rare de trouver quelqu'un comme lui. Soit chaque gens étaient des arrogants et vantards, ivrognes et drogués ou même des personnes qui n'agissaient pas lorsqu'ils voyaient un jeune homme se faire battre par une gang de gars quatre fois plus nombreux que lui.

ADDICTIONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant