Chapitre 37

781 60 17
                                    

Alec Lightwood n'avait pas cru que quand il avait embrassé Magnus devant cette foutue Camille Belcourt, le lycée serait au courant au complet. Le lendemain, alors que lui et l'asiatique sortaient de la bagnole luxueuse du plus vieux, le soleil du février réchauffant subtilement ses mains gelées, le noiraud avait immédiatement senti que quelque chose était tout simplement différent des jours passées. Alors que Magnus le rejoignit contournant sa Lamborghini pour entrer dans le lycée, Alec remarqua que tout le monde, autant ceux dans le parking plus proche que ceux dans le parc ou à l'entrée de batiment scolaire, les regardait, pas que cela changeait de l'accoutumée, mais cela en fut assez pour mettre le jeune homme aux yeux bleus mal à l'aise. Leurs regards avaient changé de la dernière fois et le jeune homme n'aimait pas cela.

— Suis-je en train de délirer ou tout le monde nous regarde comme si on allait se jeter l'un sur l'autre? marmonna Alec en mettant ses mains froides dans les poches de sa vieille veste de cuir.

— Effectivement Alexander, répondit Magnus en gardant sa tête haute avec cet hair toujours aussi confiant et charmant. Sauf, j'enverrais chier tous ceux qui viendront se plaindre sur notre relation et sans même un doute.

Cette réponse, Alec en avait aucune idée si elle le rassurait ou plutôt, l'angoissait.

Ils marchèrent tous les deux vers les marches de béton qui menait à l'entrée, ce qu'il avait nommé la marche fatidique, alors qu'Alec ne pouvait s'empêcher de repenser à l'impact que son baiser, face à d'autres, avait eu. À vrai dire, le jeune homme ne regrettait pas cette décision, mais que tout le monde ne puisse s'empêcher de les regarder comme si ils étaient des êtres immondes ou justement, le contraire, attendre le prochain signe entre ses deux amoureux était tel enfeindre son espace personnel. En rentrant à l'intérieur, dans le couloir principal, le jeune homme secoua la tête pour se changer les idées et regarda du coin de l'oeil son petit ami, devait-il l'appeler ainsi , en essayant de se rassurer à l'idée qu'il allait s'y faire un jour.

Malgré tout, l'angoisse était toujours à son comble.

— Si tout le monde le sait, le groupe doit le savoir aussi, murmura Alec nerveux. Et pour dire la vérité, ça me fait peur un peu.

— Et c'est normal Alexander, ça fait toujours peur de faire face à nos craintes, expliqua Magnus, quelques minutes plus tard, alors que tous deux arrivèrent au casier du noiraud qui le dévérouilla. Cependant, tu devras comprendre que qui tu es véritablement sera là où tu seras le plus heureux et personne ne doit réussir à abattre cette véritable identité qu'est la tienne. Des cons, il en aura toujours partout et il faut apprendre à les ignorer ou les envoyer chier.

L'asiatique lui sourit de ce sourire doux et chaleureux qui rassurait toujours autant Alec. Le jeune homme avait compris que quand Magnus souriait, cela le calmait lui aussi. Ce dernier prit ses livres de cours et ferma la porte de son casier peut-être un peu trop fort tellement il était nerveux de faire face à Isabelle, Clary, Catarina, Jace et Simon. Comment ils allaient réagir? Cette question repassait en boucle dans sa tête créant ainsi une tension dans tout son corps. Certes, ils étaient ses amis, mais Alec ne cessait de se rappeler qu'il y avait à peine deux mois, il était au plus bas dans l'échelle sociale du lycée.

— Détends-toi, chuchota Magnus en tapotant son épaule affectueusement, mais dans cette action, le noiraud savait qu'il y avait beaucoup plus.

Jamais auparavant Alec avait trouvé la cafétéria aussi petite que quand ils y rentrèrent. En effet, le jeune homme avait la soudaine impression que chaque table était collée les unes ou autres et que tout le monde pourrait les entendre parler de ce sujet qui était très intime aux yeux d'Alec. Ses mains étaient moites et il s'efforça de les essuyer sur son jean noir pour cacher toutes traces de nervosité.

ADDICTIONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant