Chapitre 50

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L'école, l'école et l'école. Pourquoi ces trois mots pouvaient être prononcés de façons différentes à chaque fois? La première était une exaspération totale dont la majorité des étudiants comprennent bien mieux que tout le monde parce que eux-même ressentent cela. Il fallait juste observer Magnus Bane, Simon Lewis et Jace Herondale pour le comprendre. Tous les trois n'appréciaient pas vraiment le lycée, entrer dans l'édifice signifiait un soupir long quand ils savaient avoir des tonnes de cours et de devoirs à remettre. Malgré tout, ce sentiment, ce n'était pas juste eux qui le ressentaient, mais bien, presque tout le monde qui un jour eu été dans un établissement scolaire. La deuxième impression revenait à une sorte de joie dont cette fois-ci, ce n'était pas tout le monde qui possédait. Pour cela, Catarina Loss et Clary Fairchild demeuraient les deux personnes à bien ressentir cela face au lycée. Toutes les deux, contrairement à leurs trois amis cités plus haut, arrivaient avec un sourire sur leurs lèvres même si leurs journées étaient chargées. Si on ne les trouvait pas, la bande savait les retrouver à la bibliothèque, assises à une table, leurs têtes accotées sur leurs poings à réviser et terminer des devoirs. Puis, la troisième restait la nonchalance, le fait que mettre les pieds dans le lycée ne changeait rien de leurs sentiments. Ne fallait-il pas préciser que cela s'adressait à Alec Lightwood et Isabelle Trueblood comme si cette impression était de famille. Ils ne détestait pas l'école nécessairement, mais ne l'appréciaient pas de tout leur cœur non plus. En d'autres mots, comme pleins d'autres qui partageait cette indifférence face au lycée, ils étaient ce qu'on appelait d'un étudiant dans la moyenne. Ainsi, leurs résultats étaient bons et eux-mêmes étudiaient quand des examens s'annonçaient à l'horaire.

Parce que oui, désormais, les tests devenaient de plus en plus nombreux en ce mois de mai. Les professeurs de toutes les matières donnaient beaucoup plus de travaux qui compteraient à la fin ainsi que de multiples quiz variant les difficultés en vue de la fin de l'année, le Bac qui approchait à grands pas. Alors, en effet, les matins quand la bande qui se rejoignait à la cafétéria ou lors des pauses entre les cours et lors du déjeuner, il n'y avait guère action désormais. Tout le monde se forçait à étudier même Magnus, Simon et Jace qui en réalité étaient ceux qui devaient faire encore plus d'efforts pour faire remonter leurs moyennes. Ainsi, on les retrouvait soit à la bibliothèque les yeux perdus dans des bouquins de science compliqués, la main agitée à compléter des devoirs de dernières minutes ou à la cafétéria, car à la librairie, ils se feraient expulsé par la bibliothécaire, à s'entraider en se posant des questions.

Et malgré tout, Alec s'en sortait quand même très bien.

Ce n'était pas pour l'avantager des autres qu'il pensait bien s'en sortir, non. En réalité, le jeune homme mettait tous ses efforts possibles dans ses études au lycée, le matin, il allait à la bibliothèque et y passait une heure minimum et le midi, c'était la même chose. Ce n'était même pas un mensonge et même si au plus profond de lui, une sorte d'épuisement se créait à force de travailler et miser son temps avec le café, Alec avait même commencé à songer à l'université. Tout cela était depuis l'annonce de Jace voulant entrer dans l'armée et cela lui avait fait un de ses chocs de réaliser que le lycée était presque terminé déjà. C'était presque comme si il avait pris des tonnes d'années sans même s'en rendre compte.

C'était comme si il avait pensé rester un adolescent pour toute la vie.

Malgré tout ce qu'il avait subi, dans son esprit, il n'avait jamais pensé se rendre aussi loin. Désormais, cette réalité lui sautait en pleine figure et même si il ne savait guère dans quelle chose étudier encore, le futur lui faisait aussi peur.

En sortant de la classe de science, Alec marchait entre d'autres étudiants qui discutaient fortement en étirant son cou douloureux de chaque côté. La période avait été très longue avec un examen des plus complexes où il avait dû déjouer les pièges que son professeur avait mis, le dos courbé pendant une bonne heure. Heureusement que ce cours était le dernier de la journée et ça se voyait même dans le visage des autres tout comme le sien, que tout le monde était content que la journée se termine enfin.

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