Chapitre 20

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* Chapitre très très, j'insiste sur le très, important *

* Soyez sûr d'avoir lu la fin de chapitre 19, j'ai rajouté un passage. *

Listen Before I go de Billie Eilish
Dying In La de Panic! at the disco

Sans le savoir comment, Alec avait réussi à marcher jusqu'à la ruelle de son appartement, les yeux rougis par ses pleurs et enflés, le corps engourdis et frissonnant ainsi que tremblant de petits spasmes nerveux à cause de cette nuit fraîche dans laquelle il se promenait. Ses pensées étaient toujours sur ce qui c'était passé un peu plus tôt avec Magnus. Cette étincelle de douleur que le jeune homme avait vu dans ses yeux, il ne se le pardonnerait jamais d'en avoir été la cause. Il avait tout gâché comme d'habitude, ça ne changerait jamais.
Dehors, il posa ses yeux une dernière fois sur le ciel sans aucunes étoiles, mais plutôt noir tel du charbon avant d'escalader maladroitement la clôture de métal. Il poussa un gémissement quand un petit bout pointu d'acier lui rentra dans la peau. Un liquide coula le long de sa paume meurtris par le froid avant de se hisser sur le rebord de la fenêtre pour rentrer dans sa chambre. La nuit était déjà tombée, mais pourtant, Alec n'avait aucune envie de s'endormir. C'était donc de ce fait même qu'il alla se coucher sur son lit, ses vêtements froid toujours sur lui avec l'idée de passer une nuit blanche même si ses pensées étaient effectivement très loin ailleurs en train de batailler les unes avec les autres pour le faire souffrir.

***

En ce beau 17 décembre, tout le monde dans le lycée paraissait très heureux. La cause était sûrement par l'approche imminente des vacances des fêtes. Trois jours séparaient ce moment, mais trois jours où les examens se faisaient de plus en plus présent.
Alec ne partageait pas ce sentiment magique que les autres éprouvaient et ce, depuis ce qui c'était passé avec Magnus bien sûr . À chaque moments en classe, chez lui, partout, tout lui revenait en tête le rendant encore plus misérable et honteux qu'il ne se sentait déjà. Il ne parlait plus, évitait Magnus et sa bande, n'écoutait plus vraiment ce que les professeurs disaient en classe et d'ailleurs, ses résultats avaient lamentablement chuté. De plus, il avait croisé Raj de nouveau et ce dernier n'avait pas hésité à lui faire des croches-pieds ainsi qu'à l'insulter encore plus, ses paroles blessant encore plus Alec. Cependant, le noiraud s'en fichait. Il avait pris une décision et cela allait se passer ce soir dès que le soleil sera tombé.

***

La cloche sonna et Alec se leva rapidement. Son regard parcourut rapidement la foule qui se dirigeait vers la porte et il soupira. Jamais il n'allait sortir rapidement de cette classe qui lui procurait un sentiment d'étouffement. Assis sur son bureau, les yeux fixés sur ses mains blanches et blessées, Alec ne se rendit même pas compte que quelqu'un s'était placé à côté de lui, assis de la même manière sur le bureau voisin au sien. Ce fut quand le son d'un talon cognant sur la patte de bois de la table qu'il releva la tête agacé. Ses yeux rencontrèrent le regard d'Isabelle et soudain, Alec fut pris d'une envie de se cacher, de s'enfuir. Elle devait tout savoir, Magnus devait lui avoir tout dit et elle s'apprêtait sûrement, malgré le sourire sur ses lèvres, à l'insulter. 

Mais avant qu'elle ne dise quoi-que-ce-soit Alec murmura rapidement:

- Merci, merci beaucoup. Dis-le autre, merci.

Puis sans qu'elle aille le temps d'en dire plus, le noiraud se leva et se précipita vers le couloir, sa poitrine se levant rapidement, sans se retourner quand la voix d'Isabelle résonnait derrière lui. Personne ne le ferait changer d'avis. Pas même lui.

***
                                                                                                                                                                                                     En rentrant chez lui, par la ruelle où il fit la même gaffe que l'autre fois, il se hissa dans sa chambre, le sang coulant sur sa main gelée. Alec lança son sac par terre, ne se souciant désormais plus du bruit. Son père pouvait rentrer, il s'en fichait, qu'il le frappe, Alec lui dirait même merci de lui rendre la tâche plus facile. Il enleva sa veste de cuir qu'il jeta par terre avant de regarder sur le bureau ce qu'il avait préparé. Quand la nuit tomberait, il commencera ce qu'il voulait tant maintenant.

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