Alec se retourna soudainement et se précipita vers l'entrée pour prendre sa veste de cuir accrochée au porte-manteaux dans un coin de la pièce adjacente. Embrasser Magnus lui avait donné une énergie si forte qu'il tapait inconsciemment du pied par terre. Il avait l'impression que ses pensées étaient des étincelles de feux d'artifices allant d'un côté a un autre dans son esprit. Alors qu'il enfilait son manteau, il vit Magnus revenir, souriant comme toujours. Mais, son sourire se figea en voyant Alec sur le pas de la porte.
- J'ai fait quelque chose de mal? Demanda-t-il d'une voix qui lui était particulièrement inhabituelle.
- Non, non, non, je t'assure Magnus, répondit Alec en voyant la lueur d'inquiétude dans le regard de l'asiatique. J'ai vraiment envi d'aller marcher, je ne sais pas pourquoi. Tu peux m'accompagner si tu le veux.
- Non, c'est correct. Tu dois avoir besoin d'être un peu seul, si tu vois ce que je veux dire.
- Non, je ne vois pas ce que tu veux dire, lança Alec en s'avançant vers Magnus.
Il attrapa ses mains, embrassa son front et s'enfuit dans les escaliers avant que Magnus n'est pu ajouter ne serait-ce qu'un mot ou un geste précis. Le jeune homme les dévala rapidement, un maigre sourire épinglé sur les lèvres. C'était fou comment il se sentait différent maintenant comme si quelque chose s'était brisé ou même créer. Il ne doutait même pas que poser ses lèvres avec une véritable intention sur celles de Magnus le changerait à jamais. En même temps, on oubliait jamais le premier baiser et encore moins, la première relation amoureuse dans une vie humaine.
Alec poussa la porte de verre et sortit dans la nuit froide au ciel obscure. À la lueur des lampadaires sur le long du trottoir, il marcha sans vraiment savoir où ses pieds l'amèneraient. Présentement, le noiraud ne voulait que marcher et penser à Magnus ainsi qu'à n'importe quoi qui lui donnerait le sourire. De ses mains déjà gelées, il tapotait sur sa jambe, avec ses doigts, le tempo d'une chanson dont il n'arrivait plus à mettre le doigt dessus. Pourtant, c'était une des seules chansons qu'il écoutait qu'il avait oublié.
Il continua de marcher, sous les maigres rayons de lune toujours aussi joyeux. Brooklyn, était étrangement calme le soir contrairement à la grosse ville voisine qu'était New York. Les petits commerces étaient sur le point de fermer, les restaurants et les cafés gardaient leurs portes ouvertes pour un moment encore. Alec aimait bien ce quartier et son côté chaleureux, il devait bien l'avouer. Regardant dans les vitrines les différentes choses que chaque commerçants différents vendaient comme il le faisait quand il était petit, le noiraud fonça brutalement dans quelqu'un. Son regard se dirigea sur la femme par terre qu'il avait bousculé.
- Oh mon dieu! Pardonnez-moi, laissez-moi vous aider! S'exclama Alec, les joues rougies par le froid, mais aussi par la honte.
- Ça va, ça va, ne vous inquiétez pas...Assura la femme qui se relevait comme si rien n'était en regardant Alec.
Elle se figea en le voyant, laissant ses sacs par terre et Alec fit de même. C'était la femme qui l'avait abordé étrangement dans le magasin il y a quelques jours. Pour dire la vérité, le jeune homme avait trouvé cela bizarre, mais par après, cela lui avait complètement sortit de la tête.
Ils se regardaient, ne disant chacun aucuns mots. En fait, Alec attendait que la femme parle peut-être autant par la gêne qu'elle semblait avoir des choses à lui dire.
- Vous savez quoi, je vous invite prendre un café, lança-t-elle en lui souriant d'une manière un peu fausse.
- J-je ne bois pas...de café, répondit-il ne sachant pas quoi dire d'autre.
- Et bien, venez à l'intérieur, insista-t-elle.
Alec hocha la tête quelque peu embarrassé par le tournant de la situation. Pour aider la femme, il se pencha pour prendre ses sacs, mais elle fit de même et leurs têtes se cognèrent violemment l'une contre l'autre. Le noiraud se recula avec un regard de culpabilité sur le visage.
- Ça ne doit pas être ma journée aujourd'hui. Des clients de mauvaise humeur et ma maladresse, lança-t-elle en échappant un petit rire.
- Je suis désolé.
Elle lui sourit avant de prendre finalement ses sacs et de le guider jusqu'à son magasin. Alec regardait ses pieds, gêné, jusqu'à ce qu'il entre dans la boutique d'objets de décoration. La femme ouvrit les lumières et le jeune homme put voir que l'intérieur n'avait pas vraiment changé de la dernière fois, en fait, il y a deux jours. Des guirlandes s'entrecroisaient au plafond, c'était la seule chose différente de la dernière fois.
- Alors, tu a quel âge maintenant? Demanda-t-elle en s'accotant à la caisse.
Alec fronça les sourcils face à sa question. Elle semblait le connaître d'une manière ou d'une autre, mais pourtant, son visage ne lui évoquait rien.
- 18 ans.
- Donc tu es toujours mineur, parfait, sembla se dire la femme à elle même.
Elle releva la tête et encra ses yeux d'un brun chocolat dans ceux d'un océan calme d'Alec. Il jura voir une larme couler sur sa joue et tomber sur son long manteau gris en suède. Le jeune homme, figé comme un cube de glace, ne savait pas quoi faire ou dire. Il tripotait maladroitement le rebord usé de sa veste de cuir.
- Tu lui ressemble tellement, mais en même temps, tu es si différent de lui, tellement différent.
Sa voix fut presque qu'un murmure inaudible et douloureux, mais Alec avait bien compris ses paroles. Elle parlait de son père bien sûr. À qui ressemblait-on sans vraiment être de famille?
- Vous connaissez m-mon père? Balbutia le jeune homme, les mains commençant à trembler.
- Je le connaissais très bien même, affirma Annamarie avec un hochement de tête résigné.
Les larmes dévalaient ses joues sur sa peau bien basanée et Alec ne savait pas toujours quoi faire. Il n'avait jamais été le meilleur pour consoler des gens surtout que la majorité du temps, c'était lui qui pleurait.
- Je ne comprends rien, marmonna Alec en la regardant fixement.
- Laisse-moi te raconter et pardonne-moi en avance Alec, supplia-t-elle. Assois-toi si tu le veux. C'était il y a, je crois, six années et tu avais que douze ans. Auparavant, je travaillais dans un vieux bar dans le coin ouest de New York. Il m'arrivait d'avoir plein de clients parfois, aucun d'autre fois, mais il y avait toujours ton père, à chaque soirs et toujours à la même heure. Au départ, ton père était un homme mystérieux et il ne parlait pas beaucoup, mais il écoutait toujours, me conseillait dans mes problèmes et tout dans ce genre là. Nous nous sommes rapprochés jusqu'à devenir ami. Jamais il avait montré un signe d'agressivité sur moi. Cela a duré deux mois. Mais un soir, après mon chiffre au bar, il m'a attendu et j'étais heureuse de le voir bien sûr, car i-il était mon ami, mon confident. Il m'a proposé de l'accompagner chez lui prendre un verre de vin et discuter alors j'ai accepté. J'aurais du me douter que cette situation était complètement illogique et je le regrette tellement de ne pas l'avoir compris. Il a fait son gentleman, me laissant entrer devant et ce que je me souviens, c'est d'un violent choc derrière la tête. Et je me suis retrouvée dans sa chambre, j'entendais des pleurs dans une autre salle et puis, ton père est arrivé... I-il a abusé sexuellement de moi.
—
Bonjour!
Comment allez-vous?Pour ma part, je vais très bien. Octobre est arrivé et il fait froid, mais sinon, ça ne gâche pas mon humeur!
Pour ce chapitre, j'avais cette idée depuis quelque peu, mais pour tout avouer, je ne sais pas si elle a du sens. Il n'y a pas de Malec dedans, pardonnez-moi, je compte bien sûr me reprendre.
Le rythme de publication ne sera plus fixe, car pour ma part, l'école a recommencé. J'essayerais au moins d'en publier au deux semaines.
N'oubliez pas de voter et commenter!
-C

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ADDICTION
FanfictionUn père violent, c'était ça que possédait uniquement Alec Lightwood. Des coups, il recevait ça à chaque jour quand son père ne fumait pas assez ou n'avait pas de bouteilles d'alcool proche de lui. Au lycée, la vie était toujours aussi dure avec la b...