Deux semaines s'étaient écoulées depuis sa rencontre avec sa mère dont il n'avait pas vu pendant beaucoup trop d'années. Pourtant, Alec ne l'avait pas revu. Parfois, les paroles de Maryse, celles qui racontait son histoire et ses réponses à des questions qu'il s'était si souvent posé, lui revenaient souvent en tête. On ne pouvait pas nier la vérité comme ces dictons de nombreux philosophes s'appétaient à nous répéter, mais malgré tout, le mensonge était plus facile à digérer et plus facile à vivre avec. En y réfléchissant, une petite part de lui aurait aimé ne rien savoir et de vivre sans ces révélations qui désormais l'avaient changé à tout jamais. Il avait revu sa mère, retrouvé sa soeur qu'il avait perdu et appris qu'il avait un petit frère dont il ne connaissait même pas l'identité. Cela, sans qu'il ne sache réellement pourquoi, l'avait d'ailleurs empêché de retourner voir sa mère.
Deux semaines s'étaient écoulées et la température à l'extérieur était devenue aussi étrange laissant le ciel d'un gris monotone sans aucune faille de soleil ou de nuages. Elle laissait les gens blasés et ennuyés dans tout New York, pourtant elle n'atteignait pas vraiment Alec qui bien sûr, malgré les mots de sa mère, essayait de rester tout de même heureux. Plus l'année passait et plus se rendait-il compte de son évolution dans chaque domaine. Au lycée, c'était peut-être un de ceux dont il était le plus fier. Le jeune homme travaillait plus que fort dans ses travaux pour satisfaire ses professeurs ainsi que rattraper ce retard dont il avait écopé durant janvier et à vrai dire, cela portait ces prix. Un autre domaine dont il était très satisfait aussi était sa relation amoureuse avec Magnus même si bon eut-il le répéter à chaque fois. Dire qu'à présent, il l'affirmait autant que son homosexualité. L'asiatique, son petit-ami, faisait désormais parti de sa vie même si auparavant, il l'était déjà. Il était son véritable soleil alors que lui était la lune, deux choses qui constituaient une célèbre paire.
Durant ces quatorze jours, la vie continuait quand même de bon fil. La routine se faisait de même plus le temps passait et un matin, Alec avait eu une nouvelle idée. Alors que Magnus était dans la salle à manger à essayer de comprendre quelque chose à ses nombreux devoirs, le jeune homme lui se trouvait encore devant la baie vitrée à observer, malgré la grosse pluie qui tombait du ciel, les voitures tout au bas de l'édifice qui à ses yeux ne ressemblaient qu'à une fourmilière remplies du fourmis qui se déplaçaient partout.
Il pourrait travailler et aider Magnus à payer une part de son loyer. En fait, le noiraud y avait pensé depuis longtemps, mais plus les journées s'écoulaient, plus il réalisait qu'il ne pouvait pas vivre avec l'asiatique sans apporter sa part. Le grand loft de son petit ami fut certes l'endroit où il se sentait le plus en sécurité en ce moment, mais y habiter en sachant dans quelles circonstances il s'était retrouvé ici, ça l'embarrassait. Peut-être que si Alec contribuait un peu, cette impression serait beaucoup moins pire?
Alors, regardant le paysage à travers la baie vitrée, il décida d'aller rejoindre Magnus dans la salle à manger qui comme il le pensait, avait complètement arrêté de faire ses devoirs et regardait plutôt son téléphone. Le jeune homme s'assit en face de l'asiatique alors que ce dernier leva la tête et lui sourit doucement.
— 436.76 centimètres carrés, c'est la réponse, annonça Alec en regardant les travaux de Magnus et les feuilles de calculs chiffonnées en boules.
— Ne me parle pas de mathématiques Alexander, supplia l'asiatique en posant son téléphone portable sur la table. Mon cerveau en a eu assez.
Alec sourit à son tour avant de poser ses yeux sur Magnus.
— J'ai eu une idée, avoua le plus jeune des deux hommes.
— Quelle est donc cette idée?
Le noiraud prit une petite respiration sans vraiment savoir pourquoi annoncer à Magnus qu'il cherchait un travail le rendait aussi nerveux.

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ADDICTION
FanfictionUn père violent, c'était ça que possédait uniquement Alec Lightwood. Des coups, il recevait ça à chaque jour quand son père ne fumait pas assez ou n'avait pas de bouteilles d'alcool proche de lui. Au lycée, la vie était toujours aussi dure avec la b...