Chapitre 27

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Alec n'arrivait pas à s'endormir depuis longtemps déjà. Après son baiser, cela lui faisait bizarre de penser cela, avec Magnus, ils étaient partit se coucher dans le même lit. Sûrement l'asiatique dormait déjà, il entendait sa respiration régulière à sa droite, mais lui, il ne trouvait pas le sommeil. Il avait beau tourner sur le matelas, essayer d'autres positions, mettre et ôter la couverture de dessus lui, ça ne marchait pas. Ses pensées dans sa tête étaient trop lourdes et puissantes. Elles passaient de Magnus et ses paroles à cette femme Annamarie ou à son père ainsi que Raj qui trouvaient encore de la place dans son esprit, dans pleins de fractions de secondes. Le plus étrange dans cela était qu'il ne savait pas à quoi penser précisément.

Il soupira, s'ennuyant pour mourir, mais il n'osait pas se lever pour ne pas réveiller Magnus. Alec se mit à observer ce qui aurait été une fenêtre sans la noirceur de la pièce sans vraiment la voir, couché sur le bord du lit. Si aujourd'hui, il commençait à avoir des insomnies, il allait les avoir pour toujours et comme avant. Là-dedans, le jeune homme serait pris dans ses émotions ou dans ses pensées trop nombreuses.

- Tu n'arrives pas à dormir? Demanda la voix rauque de Magnus dans l'obscurité.

Alec sursauta et au même moment, il sentit un poids sur le matelas comme si Magnus se retournait sur le lit et il posa sa main sur la sienne. Ses doigts procurèrent un sentiment étrange dans le corps du jeune homme comme des petits frissons chatouillant furtivement sa peau.

- Non.

- Pourquoi?

- Et toi? Demanda le noiraud pour ne pas s'aventurer dans les choses qu'il ne voulait pas dire.

- Moi non plus, je n'arrive pas à dormir, répondit Magnus en soupirant.

Alec triturait les doigts de Magnus avec maladresse ne sachant plus trop quoi dire. Des moments comme cela, il les détestait énormément, car cela le rendait inconfortable. Il se doutait aussi, que cela devait également agacer Magnus qu'il ne soit pas vraiment capable d'engendrer la conversation à un point où il pouvait se confier facilement sur ses émotions et sentiments. Des efforts, pourtant, il en faisait, des immenses, mais ils ne paraissaient pas assez selon lui.

- Pourquoi tu n'arrives pas à t'endormir? Demanda Alec en murmurant.

- Et toi? Répliqua Magnus dans le noir.

Un rictus agacé se dessina sur les lèvres du noiraud, mais il comprit qu'il n'avancerait jamais si il ne parlait pas. Mais qu'allait penser Magnus de lui après tout ce qu'il lui dirait? Alec passa sa main libre dans son visage avant de soupirer. Mais mentir, il n'était pas bon dans cela et il savait qu'un jour ou l'autre, des répercussions allaient faire leurs apparitions. Il allait parler et que ça sorte de sa bouche de n'importe quelle manière, il s'en fichait énormément.

- Je m'excuse de t'avoir menti, marmonna Alec.

- C'est correct.

-Non, ce n'est pas correct que je te mente! S'exclama-t-il en se redressant.

Alec posa ses pieds sur le parquet froid et fixa l'obscurité, la mâchoire tendue et les poings serrés. Sa honte avait désormais fait place à une fureur inconnue. Une fureur semblable à un mélange de déception et de pleins d'autres sentiments en même temps. Une image de son père s'installa dans son esprit et il eut l'envie de  frapper dans quelque chose pour apaiser sa colère. Le temps passait et le jeune homme ne disait absolument rien. Ce qu'on disait des gens ayant de la difficulté à s'exprimer sur leurs émotions menait d'une autre part une bataille dans leur esprit encore plus extrême et c'était exactement ce qui se passait dans son esprit.

Il sentit la main de Magnus se poser sur son épaule et il se tendit brusquement, mais ne la repoussa pas. Au contraire, cela l'apaisa un peu, sa respiration se fit moins abrupte et sec.

- Je...Je ne sais pas par quoi commencer, je ne sais jamais par quoi commencer, confia-t-il. C'est si... Mon père, j'ai appris que mon père à agresser une femme.

Le silence lui répondit. Un long silence pénible qui rongea chaque partie d'Alec en remettant en lui tous pleins de doutes.

- Et qu'est-ce que tu ressens? Finit Magnus par demander en caressant toujours sa fine épaule.

- Ce que je ressens? Je ressens du dégoût, de la colère, de-d-de, je ne sais pas moi. Je me sens mal en même temps, mais tellement épuisé d'entendre toujours parler de mon père. Ça me fatigue, je...

- Tu dois savoir que tu n'as rien à te reprocher Alexander, expliqua Magnus en se levant puis alluma la lumière sur la table de chevet.

Il alla s'agenouiller devant le noiraud et lui prit les mains dans les siennes:

- Tu n'as rien à voir avec cela, regarde-moi Alexander. Oui, c'est un acte atroce et sans pardon, oui c'est irréprochable et oui, je comprends que tu éprouves toute cette colère. J'aurais fait pareil, mais tu dois comprendre que cela est une autre montagne à gravir, que cela te rendra plus fort et que tu es capable de passer à travers en pensant raisonnablement. Que ton père ait fait cela, ne change pas comment je te vois moi et je peux t'assurer que tu n'es pas comme lui Alexander.

Alec releva la tête lentement, ses yeux étant pleins d'eau et plongea son regard ombrageux dans celui étincelant de Magnus qui savait quoi faire et que dire pour remonter le moral d'une personne. Il savait voir le meilleur dans les personnes et cela, c'était une valeur qu'Alec admirait. Il aurait aimé être comme lui, aussi fort mentalement pour chasser tous les problèmes d'un geste las de la main tel l'asiatique l'aurait fait. Mais Alec Lightwood ne menait pas une vie saine et banale et ne rien faire, ne le mènerait nul part dans son cheminement. Comme l'avait dit Magnus, sa vie avait été de hautes montagnes et il les avait gravis, parfois facilement et d'autres beaucoup plus difficilement, mais au fond, chacune de ces nombreuses épreuves l'avait rendu plus fort. Pour commencer, Alec ne savait pas vraiment par où commencer pour dire la vérité, mais il songea qu'il devait y aller un moment à la fois.

Ses yeux se posèrent sur l'asiatique  et tracèrent le contour du visage de Magnus avec une précieuse délicatesse. Il passa de ses fins yeux de chat à son nez puis à ses lèvres fines et rosées en songeant à quel point il ne le remercierait jamais assez d'avoir pris une place dans sa vie.

- C'est une très belle façon de draguer les gens, blagua Magnus en remarquant le regard d'Alec.

- Je, je le sais.

Et pour bien commencer, il devait conserver la chose la plus précieuse pour lui et cette chose était agenouillée en face de lui.

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Hey!

Comment allez-vous? Pour ma part, je vais bien. Je m'excuse du retard, mais je crois que ce rythme de poste sera définitif 🙁.

Alors, parlons un peu écriture. Ce chapitre, je le trouve passi-molo, voilà une expression que j'ai inventé mdr. C'est-à-dire, je trouve que l'action ne se déroule pas assez rapidement et que je suis toujours trop ancré sur les émotions d'Alec, mais en même temps, je me dis que tout ne se règle pas rapidement à l'habitude et que mon histoire est aussi un roman on pourrait dire psychologique. Alors, je vous demande votre avis et ne soyez pas gêné.

Sinon, j'ai des plans jusqu'à la fin de l'histoire, il ne reste plus qu'à réussir d'écrire jusqu'à la fin.

Bon, j'arrête de parler sinon je vais discuter avec vous pendant beaucoup trop longtemps,

-C

ADDICTIONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant