Chapitre 33

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— Tu es bien Alec Lightwood?

Ce dernier regarda autour de lui, confus face à ce qu'était la décoration de ce bureau de psychologue. Ce n'était pas typique du cliché chaise longue, couleurs sombres et tout cela. Non, des couleurs vives sur les murs frappèrent Alec en premier. Qui osait peindre cela en jaune pétant et bleu ciel? En deuxième, il vit un coin de la salle où se trouvait pleins de coussins de motifs variés allant à un indien à celui picoté. S'ensuit après le réfrigérateur qui se tenait un peu seul à sa droite, mais où pleins de toiles l'encadraient et au bureau à sa gauche devant une immense bibliothèque. Puis, après son regard se posa sur la jeune femme souriante qui lui avait ouvert la porte. Son regard fut d'un bleu océanique comme le sien, ses cheveux d'un blond très pâle et ses joues telles celles d'un enfant rendaient ainsi son visage des plus heureux. Perdu dans ses pensées, il n'avait même pas entendu qu'elle lui avait posé une question.

— Tu es bien Alec Lightwood? répéta-t-elle avec un grand sourire sur ses belles lèvres alors que le noiraud hocha la tête.

— Parfait! Moi, c'est Dr.Branwell, mais ne m'appelle pas comme cela, ça me fait prendre un nombre fou d'années alors que je n'ai que vingt-neuf ans. Appelle-moi Lydia et fait comme tu le veux.

Au regard confus d'Alec, elle le guida vers le coin où une multitude de coussins se tenaient çà et là et l'invita à s'asseoir avant de l'imiter, un grand calepin déjà entre les mains.

— La première chose que je te demanderais Alec est, veux-tu quelque chose à boire? Commença-t-elle en pointant du menton le réfrigérateur. Du jus? Du lait? De l'eau? De la bière?

Alec fronça les sourcils à l'entente de la bière.

— Je plaisante, s'exclama cette Lydia rayonnante de joie. Si un de mes superviseurs apprendrait que j'ai de l'alcool, je serais virée! Sinon, prendrais-tu quelque chose?

— Non merci.

Le cœur d'Alec s'emballa juste en voyant qu'elle écrivait déjà dans son calepin. Avait-il dit quelque chose de mal?

— J'aimerais savoir si tu es ici sur une base volontaire?

Il hocha la tête en jouant nerveusement avec ses mains. Oui, Alec avait pris cette décision il y a déjà de cela deux jours à son arrivée à l'hôpital. Simplement, son agression lui avait fait comprendre qu'il était temps, pour lui, de véritablement remonter cette pente qu'était sa vie. Bien sûr, parler avec Magnus l'avait énormément aidé à gravir cette échelle invisible, mais il lui restait toujours une autre partie à escalader. Ce fut donc de ce pas, qu'il avait décidé mentalement, de saisir cette opportunité qu'on lui donnait et d'obtenir une aide qu'il allait vraiment changer.

Sans vraiment s'en rendre compte, Alec ne remarquait pas que Lydia l'analysait du regard avant que ses yeux ne se posent sur ses blessures au visage. Les joues du noiraud changèrent de couleur rapidement alors que le stylo bille se faisait toujours aller dans le calepin.

— Généralement, je laisse les personnes s'exprimer, mais je crois, simplement à ton regard, que je vais te guider, annonça la blondinette de ce ton chaleureux. Commence simplement par me raconter ta journée.

Alec fronça les sourcils, mais obéit en lui racontant simplement qu'il n'avait pas vraiment fait grand chose à part discuter avec Magnus.

— Qui est Magnus?

— Un ami, mentit Alec.

Les yeux bleus de Lydia se plongèrent dans les siens alors qu'il sentit étrangement qu'elle lisait en lui.

— Je te rappelle que la conversation restera entre nous deux Alec. Je ne suis pas là pour juger.

— Je n'ai pas le mot pour décrire notre relation, avoua-t-il en fuyant le regard de la femme devant lui. C'est flou.

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