Épilogue

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Qu'est-ce qu'une vie pouvait être remplie de surprises! De haut et de bas. De réussites et de chutes. Pourtant, quelque chose qui pouvait raviver la flamme d'une vie était l'espoir d'un monde meilleur. Il ne fallait savoir que comment espérer pour ne point se blesser soi-même.

L'espoir d'être vu, entendu, perçu. L'espoir d'être aimé comme on pouvait aimer autrui. Espoir de réussir à vouloir vivre, de se sentir, pour une fois, libre. L'espoir que la douleur s'effacerait un jour.

Par définition, l'espoir signifie le fait d'espérer, d'attendre avec confiance la réalisation de quelque chose, mais ce n'est pas que cela, c'est beaucoup plus.

Pour Alec Lightwood, il avait cru, pendant longtemps, ne pas avoir été vu, entendu, perçu. Il avait cru ne pas pouvoir aimer comme les autres pouvaient aimer. Il avait cru ne pas réussir à trouver le désir de vivre, de se sentir libre, d'oublier la douleur. Certains diront que la malchance s'était abattue sur lui, mais ce n'est pas que cela. Sa vie signifiait beaucoup plus que ce simple mot à connotation si négative.

Durant toute son enfance, vivre avait signifié des coups et des insultes, beaucoup trop. En réalité, aucun enfant ne devrait vivre ce qu'il avait vécu. Surtout si la violence venait de son propre père. Un père qui n'avait jamais assuré son rôle, qui n'avait jamais protéger son propre fils puisque lui-même en était le danger, la raison ayant fait souffert son fils, une des raisons l'ayant fait sombrer.

S'ajoutant aux coups et aux insultes, vivre avait signifié de l'intimidation. Grandir ne devrait pas signifier cela. Un enfant ne devrait pas craindre de se rendre à l'école, ne devrait pas avoir peur de se retrouver seul dans un couloir, ne devrait pas se sentir différent des autres. Cependant, c'était ce qu'il avait vécu et parfois, la violence avait été ignorée, par autrui, par la simple peur de ce qui pouvait se déclencher par la suite.

Malgré tout, il avait tenté à espérer, avait ouvert une partie de lui et l'avait montré à quelqu'un. Il avait permis à cette personne d'entrer dans sa vie, de constater que dans la vie, il pouvait y avoir une bouée lui permettant de flotter dans cet océan. Il était tombé amoureux de Magnus Bane.

Malheureusement, l'amour ne l'eut point empêché de douter, puis de sombrer encore plus dans les abîmes. Il tombait si rapidement dans le vide tout en ne se rendant pas compte que tout était là pour l'aider à s'accrocher. Tout.

Sa vie ne lui avait paru sans aucune importance. Sans étincelle, lumière au travers de ce long chemin sinueux. Il voulait apaiser ses douleurs, rejoindre les étoiles, mais l'amour le sauva de nouveau.

Parfois, certains iront croire que l'amour est un élément banal dans une vie, mais ce n'est pas que cela. C'est beaucoup plus que cela. La preuve, c'est que l'amour peut sauver des vies.

Ainsi, étant au pied de la montagne, il n'eut point le choix que de se redresser et commencer à la gravir. Il rencontra des embûches le long de sa montée, des embûches le faisant perdre un peu de sa progression. Pourtant, la montagne lui offrit aussi des merveilles.

Elle lui offrit le courage et il s'en saisit. Cela lui permit de se comprendre et d'aller chercher de l'aide extérieure, une aide qui lui avait fait changer sa vision du monde.

De plus, elle lui offrit l'amitié. Des liens s'étaient créés avec de précieuses personnes. Alec avait eu tendance à sous-estimer l'amitié, mais en réalité, cela lui permit de se sentir un peu plus libre, aimé.

Elle lui donna, finalement, la famille. Peut-être était-ce l'élément qui le changea le plus, mais Alec ne s'en était point rendu compte. Avoir une famille lui avait paru irréel, abstrait, impossible. Pendant si longtemps, il s'était fait dans l'idée que seul sa famille signifiait son père violent, mais non, ça n'avait pas été que cela. Il avait trouvé l'amour d'une mère qui ne l'avait jamais oublié, une sœur dont la seule image qu'il se souvenait d'elle était de joues roses et de cheveux noués de rubans et celui d'un frère qui lui ressemblait énormément, mais qu'il n'avait jamais connu auparavant.

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