Dans la vie, il fallait apprendre à donner et recevoir. D'être aidé et aider les autres. Des amis, c'était précieux. Magnus et Isabelle étaient deux personnes qu'Alec chérissait tout comme sa mère dont il apprendrait à connaitre avec le temps.
Parce que le temps était rare, pourtant si présent à la fois. Alec venait de comprendre cette leçon et ce n'était que le début.
Parler avec sa mère une deuxième fois, ce n'était qu'un objectif de plus fait dans sa liste. Bien sûr, il en restait plusieurs, mais n'était-ce pas cela le but d'une vie d'accomplir des défis pour en devenir une meilleure personne? On ne vivait pas une vie parce qu'elle était facile, mais plutôt pour en relever les montagnes en les gravant même malgré ces choses qui nous faisait redescendre, qui avait fait redescendre Alec. Mais si nous étions forts, nous pouvions remonter et Alec avait remonter par lui-même ainsi que l'aide des autres.
Présentement, le jeune homme se trouvait dehors, en plein dans la nuit, défilant telle une ombre alors que pourtant, il n'en était pas une, plus maintenant. L'immeuble de l'appartement de Magnus se trouvait droit devant ses yeux éclairant la rue par les reflets de l'intérieur et après une grande respiration, le noiraud y entra, ouvrant la porte permettant l'accès à l'emplacement. Ses pas résonnèrent sur le plancher alors qu'il se dirigea vers l'ascenseur en replaçant sa veste inconsciemment sur lui-même et se surprenant à regarder son reflet au travers des murs en métal de l'ascenseur. Ses cheveux étaient toujours autant en bataille, pourtant c'était ce qui le caractérisait comme ses yeux bleus qui le fixait. Ces deux yeux bleus qu'il avait si détestés auparavant, mais que désormais, il les appréciait.
Lorsque les portes s'ouvrirent au dernier étage, un maigre sourire s'installa sur ses lèvres alors que pour une fois, le jeune homme se sentait beaucoup plus libre. À peine quelques pas plus tard, Alec était déjà dans l'appartement et posait sa veste de cuir sur l'un des multiples crochets du porte-manteau alors que les lumières étaient déjà éteintes. En songeant que Magnus dormait déjà, il grogna, mais se dirigea vers la salle de bain dans un silence pour se brosser rapidement les dents.
Quelques minutes plus tard, le noiraud se dirigea vers la chambre de l'asiatique en s'efforçant d'être aussi silencieux qu'un loup. Il s'assit sur le lit alors que le matelas s'affaissa un peu sous son poids et ôta son pantalon avant de se glisser sous les couvertures en sentant à ses côtés la chaleur de Magnus. Ce dernier bougea et à la plus grande surprise d'Alec, murmura d'une voix si éveillée:
— Où étais-tu?
Alec se retourna vers Magnus pour lui faire face bien qu'il ne le voyait pas vraiment au travers de cette obscurité caractérisant la nuit, puis s'avança pour poser ses lèvres sur celles de l'asiatique. Cependant, elles touchèrent son nez et non sa bouche, mais Magnus se rapprocha lui-même d'Alec pour séparer la distance entre eux. D'un geste amoureux, il s'empara rapidement de ses lèvres avant de répéter entre deux souffles:
— Où étais-tu Alexander?
— Chez ma mère, répondit le plus jeune en caressant la joue de Magnus avec sa main. Je, je sais très bien que tu n'aimes pas pouvoir mentir à Isabelle pour me protéger...
— Oh...
— Et je lui ai proposé de se rencontrer plus souvent afin de mieux se connaître, continua Alec.
Un silence s'installa entre eux, pourtant il était très loin d'être désagréable. Leurs souffles frappèrent la peau de chacun procurant frissons à l'un et chaleurs à l'autre.
— Si tout cela est à cause de moi et de comment j'ai agi...commença Magnus.
— Non, ce n'est pas de ta faute, répliqua le noiraud en murmurant. Je l'ai fait parce que...parce que je t'aime Magnus et je ne voulais pas que cela nous éloigne l'un de l'autre.

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ADDICTION
FanfictionUn père violent, c'était ça que possédait uniquement Alec Lightwood. Des coups, il recevait ça à chaque jour quand son père ne fumait pas assez ou n'avait pas de bouteilles d'alcool proche de lui. Au lycée, la vie était toujours aussi dure avec la b...