!! TRIGGER WARNING!!
--> violences parentales, abus, arme à feu
_____________________________
Tu courrais. Vite, vite, encore plus vite. Tu n'avais aucune idée du temps qui s'était écoulé mais tu continuais à courir, tu voulais te retourner pour savoir s'il te rattrapait ou bien si tu le distançais; mais tu avais peur. Peur de le voir surgir à la seconde près où tu tournerais la tête. Alors tu courrais, encore et encore, bousculant les quelques passants qui étaient encore dans les rues à cette heure tardive de la nuit.
Qui fuyais-tu ? Ton père.
Pourquoi ? Les bleus et les hématomes rougeâtres qui parsemaient tout ton corps répondaient bien mieux à la question que de simples mots.
Ne vous y trompez pas il n'avait pas toujours été comme ça. Tout avait commencé le jour où ta mère était décédée en te sauvant d'une balle perdue; querelle de gang, mauvais moment et mauvais endroit. Tu savais que ça aurait dû être toi ce jour-là, toi dont le sang aurait dû entacher le goudron, toi qu'on aurait dû emmener dans un bâche noire. Du moins c'est ce que ton père te criait depuis ce jour.Le cauchemar avait vraiment commencé le soir où il était rentré tard, complètement soûl. Il avait suffi d'un verre cassé par maladresse pour enclencher sa rage. Ainsi ce fut le premier soir qu'il porta la main sur toi. Au début ce n'était que de grosses gifles facilement déguisées en accidents; mais quand vint les marques plus profondes que tu t'efforçais de soigner sans grand succès avec une pauvre trousse de secours, ce fut plus compliqué de trouver des excuses.
Mais tu tenais. Tu aimais ton père. Tu te disais que ça se finirait bientôt. Un jour il n'allait plus être en colère. Un jour vous alliez vivre heureux; mais ce jour ne vint jamais. Les choses devinrent encore pire qu'elles ne l'étaient déjà.
Il était rentré puant l'alcool.
Il tenait une arme.
Et il tira.
La balle fila, tu parvins de justesse à te jeter sur le côté mais le plomb grava une large entaille au niveau de ta taille. L'adrénaline et l'instinct de survie montèrent d'un coup, tes jambes partirent au quart de tour et maintenant tu courrais.Vite, vite, encore plus vite.
Néanmoins tu restais une adolescente qui venait de se faire tirer dessus et dont les blessures de la veille n'avait pas bien cicatrisés, alors tu finis pas trébucher et t'étaler sur le béton.
Tu pensais que c'était la fin, tu attendais une grande lumière ou bien une faucheuse en noire mais rien ne vint. La seule lumière qui brillait dans tes yeux était celle de la tour Stark, juste en face de toi.
Les yeux semi-ouverts, tu pouvais presque entrevoir les caméras du bâtiment se tourner vers toi et bientôt un bruit lointain de porte se fit entendre.
Il y avait une voix mais tu n'arrivais plus à distinguer quoique ce soit, tu sentis une pression sur ton cou et ton poignet. Ta voix ne voulait pas sortir, ta vision se brouillait petit à petit et puis se fut les ténèbres.La première chose que tu entendis en émergeant fut un bruit régulier et mécanique puis tu sentis le bout de tes doigts et enfin tu ouvris difficilement les yeux. La lumière était presque aveuglante et petit à petit ta vision s'adapta et tu vis la lampe au-dessus de ton visage.
Doucement la mémoire te revint.
Ton père. La balle. La chute. Le noir.
Tu portas automatiquement ta main à ta hanche où tu découvris un bandage propre. Hagard et paniquée, tu balaya du regard la pièce où tu te trouvais. L'endroit était remplie de machines, de placards propres et blancs plein de différents flacons; cela ressemblait à une infirmerie. Puis tu le vis, un homme aux cheveux bruns et au regard curieux qui t'épiait de l'autre bout de la pièce. Il te fallut quelques secondes pour que la panique descende, ce n'était pas ton père mais la réalité n'était peut-être pas bien mieux. Difficile de ne pas reconnaître le milliardaire en armure qui passe sur toutes les chaînes de TV.Tony Stark.
- Oh mon dieu, vous êtes le mec en armure clinquante.
Un petit sourire amusé apparu sur son visage, mais dans ces yeux subsistait un mélange de sérieux et d'inquiétude.
- Je m'attendais pas à grand chose d'une enfant qui s'écroule devant chez moi, mais je ne m'attendais pas à ça.Tu restas plantée là d'un air ahuri le temps d'enregistrer ce qu'il venait de dire, et surtout où tu te trouvais. Ton choc fut coupée par la voix grave du philanthrope.
- Gamine qui t'as tiré dessus ?
Ton corps se tendit à la question. Pouvais-tu lui dire ? Et s'il te retrouvait ? Il devait sûrement déjà être entrain de te chercher. La simple pensée qu'il pouvait te remettre la main dessus te coupa la respiration. Tu ne pouvais plus supporter tout ça, c'était impossible. L'air commença à se bloquer dans ta gorge et tu commençais à suffoquer dans l'angoisse. Cela ne t'étais pas arrivé depuis longtemps et la sensation était toujours aussi horrible; jusqu'à ce que deux mains fermes prennent ton visage. Tony passa ses pouces sur tes pommettes et te dit calmement.
- Prends de grandes inspirations, tu es en sécurité maintenant.
Ces simples mots débloquèrent l'air et respirer devint graduellement moins pénible. Pour la première fois depuis la mort de ta mère, tu ressentais une chaleur, de la confiance et le sentiment de sécurité que tu avais perdu revint.
_______________
VOUS LISEZ
➺ imagines(gifs) marvel [ commandes fermées ]
Non-FictionDes courtes à longues histoires sur nos, vos personnages favoris du MCU~ _______________ ➢ commandes fermées.