Je me réveille, toute seule dans le grand lit, et mets un petit moment à réagir. Je me lève et cherche le garçon dans la maison, mais je ne le trouve nulle-part, où est-ce qu'il a encore pu aller !? J'entends un bruit de porte, celle de l'entrée, c'est Roger qui arrive. Il tient un petit sac en papier rempli de croissants. Il me regarde dépité, en disant qu'il a eu énormément de mal pour trouver la boulangerie, et qu'en plus, la gérante ne parlait pas un seul mot d'anglais. Il a dû se débrouiller comme il a pu, mais aparemment, il a réussi, puisqu'il a pu ramener les viennoiseries. C'est un peu le cliché de la scène romantique, mais sincèrement, qu'est-ce que ça peut bien faire ? J'ai très faim et Rog me ramène de la nourriture ; que demander de plus ? Nous nous installons dans la salle à manger, la propriétaire a même fait les courses, cette dame a vraiment l'air d'être un amour.
" Qu'est-ce que nous allons faire aujourd'hui ? "
Dis-je en avalant la dernière bouchée de ma nourriture. Le blond suggère que nous allions faire un tour dans la ville la plus proche, il paraît qu'elle est plutôt mignonne et qu'il y a plein de boutiques. Je vais me préparer de mon côté. Je décide de porter une chemise ample en satin, blanche à rayures bleues très fines. Je la rentre dans un short en jean, un taille haute, je fais blouser un peu mon haut et mets mes converses bleu ciel. Je sors de la salle de bains, Roger est prêt lui aussi, il porte un jean basique avec une chemise blanche lui aussi, rentrée à l'intérieur de son bas, ses deux premiers boutons sont détachés, laissant apparaître le haut de son torse. Il met ses lunettes de soleil en secouant ses clés.
" On y va ma belle ? "
Dit-il sur le ton charmeur que je connais bien. Je lui souris et nous nous installons dans la voiture. Je prends la carte sur mes genoux pour pouvoir guider le jeune homme. Nous arrivons au centre ville une quinzaine de minutes après notre départ, finalement, notre village n'est pas si coupé de tout. Nous nous garons près des la rue piétonne. Nous descendons du véhicule et le garçon prend ma main pour marcher. Il y a un joli magasin de disques dans la rue, nous décidons d'y rentrer, le commerce est tenu par un couple d'environ une trentaine d'années, ils nous observent alors que nous les saluons dans leur langue, ils semblent perplexes. J'entends l'homme parler à sa femme, je comprends qu'il est en train de dire qu'il est sûr de connaître mon accompagnateur bien qu'il soit étranger, elle lui répond que c'est aussi son sentiment. J'explique la situation à Roger alors que je laisse échapper un léger rire. Il met ses lunettes de soleil sur sa tête et commence à chercher dans les bacs. Je le regarde, je sais qu'il a une idée derrière la tête.
Le voilà, l'album de l'année dernière, "Sheer Heart Attack", celui où il pose, torse nu, regardant bien droit dans la caméra, les cheveux en batailles, très séduisant. Le simple fait de le regarder sur cette photo trop longtemps peut donner des frissons. Il prend l'album entre ses mains et se dirige vers le comptoir. Le garçon pose le disque et les vendeurs comprennent alors pourquoi le visage de Roger leur est si familier. Ils échangent un regard ahuri, et la jeune femme regarde vers mon ami. Elle parle plutôt bien anglais, et demande au garçon si il est vraiment Roger Taylor, le batteur de Queen. Il secoue la tête en signe d'approbation, et sourit gentiment, elle ne sait plus quoi dire ni quoi faire, elle semble sous le choc. Elle lui demande timidement si il peut lui faire un autographe, Roger prend un stylo et lui fait un petit mot, pour lui dire que la boutique est vraiment jolie, et les commerçants très acceuillants, je prends une photo de lui avec les propriétaires, et il la signe. La jeune femme a l'air d'être sincèrement fan de lui, mais pas uniquement pour le physique, il y a quelque chose de moins superficiel. C'est la première fois que je vois une admiratrice de Roger qui n'est pas une groupie.
Il la serre dans ses bras et achète un disque des Rolling Stones ; "Goats Head Soup", sorti en 73, celui où se trouve la fameuse chanson portant mon nom. Nous quittons finalement la boutique, un peu à contrecœur. Je passe mon bras autour de celui du batteur alors que nous descendons la rue. Il y a un château que l'on peut visiter, j'ai bien envie de le faire, nous entrons. Ce n'est pas un bâtiment vraiment immense, il est plutôt de taille moyenne, mais il est très joli, il devait être, lorsqu'il a été construit, entouré de remparts, remparts qui devaient protéger le coeur de la ville, et dont il ne reste que les portes. Nous apprenons quelque chose de très intéressant, il semblerait que nous soyons dans la ville natale de l'un des plus célèbres rois de France, celui qui était extrêmement proche de Léonard de Vinci, il s'agit en effet de François 1er. La cité a un centre historique très important, il y a encore de nombreuses choses à découvrir, bien que la zone ne soit pas très étendue.
Nous terminons notre visite et sortons, main dans la main, pour continuer de nous balader, il est presque 14 heures, et je commence à avoir un peu faim. Nous nous arrêtons afin de commander une crêpe, pour pouvoir manger tout en continuant de nous balader. Nous descendons une place sur laquelle on trouve un beau bâtiment, un hôtel particulier qui est devenu le lycée privé de la ville, les élèves qui y vont ont au moins la chance de travailler dans une maison à l'architecture sublime. Ça m'a l'air petit, mais ce n'est pas important. Nous marchons sur les quais, au bord de l'eau, je suis pieds nus dans l'herbe, nous croisons des personnes qui ont elles aussi décidé de se promener. Noud arrivons dans un petit endroit entouré d'arbres, sur la rive du fleuve, il y a un petit banc en bois sur lequel nous nous installons.
Ce ciel bleu se reflète sur l'eau tandis que les rayons du soleil miroitent à sa surface, nous, nous sommes à l'ombre, comfortablement installés, je dépose ma tête sur l'épaule du jeune homme alors qu'il met délicatement sa main sur mon genoux. Je sens une sorte de courant électrique traverser tout mon corps, du bas de ma colonne vertébrale jusqu'au bout de mes doigts et de mes orteils. Je plonge dans le regard bleu de Roger, et je m'y noie complètement. Il approche son visage du mien en entrouvrant ses lèvres, il a le don de me mettre dans tous mes états juste par de simples actions comme celle-ci, mais je sais le cacher. Il m'embrasse lentement, je pose mes mains sur ses joues en lui rendant son baiser, il s'éloigne et attend un instant avant de me soutire, l'air fier de lui.
Je vous demande pardon pour le léger retard, j'ai passé toute la soirée avec ma petite cousine de 1 an et demi à qui j'ai appris à dire Queen.
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Doing All Right
FanfictionUne fanfiction sur Queen. Angelique Carter est visagiste (coiffeuse, maquilleuse et styliste ). Elle est amie depuis longtemps avec le chanteur du groupe, et fait un jour, en 1974, la connaissance du reste des membres de Queen, qui ne la laissent pa...