2. Se toiser

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ESTHER


Une fois tous installés à table pour le dîner, Véronica demande à son fils de lui raconter son séjour au Texas. Cela a l'air d'agacer Paul, mais il répond quand même à sa mère de manière succincte.

Je crois que ce type n'aime pas parler. Ou alors simplement pour agresser les gens.


Alors que je lève les yeux en repensant à ma conversation avec lui près de la voiture, Helwän, me demande doucement pour ne pas couper Paul en discussion avec ses parents :

-Alors Esther, tu te plais bien ici ?

-Oui ! C'est génial. Jacques et Véronica sont adorables avec moi.

-Ils sont gentils avec tout le monde.


Je souris, avant d'ajouter :

-Donc tu es un ami de Paul, tu fais quoi dans la vie ?

-Je suis pilote d'avion. Je connais la famille Melsay depuis longtemps et Paul est l'un de mes plus vieux amis. Je suis resté en contact avec lui malgré mes nombreux déplacements. C'est moi qui conduisais son avion du Texas jusqu'ici aujourd'hui.

-Wouah... c'est impressionnant. Tu dois être très doué.

-Disons que j'ai grandit dans le monde de l'aviation. Mon père est pilote lui aussi, et ma mère hôtesse de l'air. Autant dire que c'est dans les gènes.



Helwän se met à rire d'une manière tellement communicative que je suis obligée de rire avec lui. Paul s'arrête de parler et nous contemple d'un air énervé, alors que Jacques m'informe :

-Esther, à partir de demain, Paul sera là pour te donner un coup de main à la ferme.

-Ah... c'est gentil à lui.


Je m'efforce de rester polie. Après tout, c'est le fils de la famille. Mais lorsque je pose mon regard sur Paul, celui-ci semble soudainement fâché contre moi.

Crois-moi mon pote, moi aussi je préférerai être loin de toi !


Je reporte mon attention sur mon assiette en pensant sincèrement que les prochains mois à venir ne seront pas de tout repos avec un mec comme lui dans les pattes.

*


Le lendemain matin, après avoir appelé rapidement mon père, je me dirige vers le poulailler pour ramasser les œufs.

Helwän est parti tôt ce matin et je n'ai pas pu lui dire au revoir. J'espère que je pourrais le revoir bientôt. C'est un gentil gars.

Par contre, je me serais bien passé de la compagnie de Paul. D'ailleurs, ce dernier est déjà sur place quand j'arrive près des poules.



Il se redresse difficilement en me voyant, puis il me dit en me tendant un panier plein d'œufs :

-Rentre donner ça à ma mère.

-Bonjour à toi aussi. Dis-je d'un ton tout aussi agressif que lui. C'était à moi de ramasser les œufs.

Mon amour de Cavalier (2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant