14. Se balader

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ESTHER


Quelques jours plus tard, alors que je dormais profondément, je suis réveillée par le bruit de la porte de mon studio qui s'ouvre. 

Je m'étire en me redressant, avant d'apercevoir Paul qui est déjà tout habillé et prêt pour une nouvelle journée. 

-Tu t'es levé tôt... je dis en baillant. Je ne t'ai pas entendu sortir.



Depuis notre premier baiser, Paul et moi dormons tout le temps ensemble. C'est peut-être rapide mais je ressens le besoin d'être contre lui. Et je pense que c'est réciproque.

Il ne se passe rien de plus que des bisous et des câlins... Paul se comporte vraiment très bien. Un vrai gentleman. Même si parfois je ne serais pas contre l'idée que ça aille un peu plus loin. 

-Je suis allé préparer un pique-nique. Aujourd'hui, je t'emmène en balade à cheval.

-Vraiment ?

Je me lève du lit alors que Paul hoche la tête en souriant. Je tape des mains comme une enfant, avant  de courir à la salle de bain après avoir déposé un chaste baiser sur les lèvres de mon cavalier. 


*

Quand je rejoins Paul à l'écurie, celui-ci a déjà sellé les chevaux et semble prêt à partir.

-ça ne gêne pas tes parents que l'on prenne leurs chevaux ? 

-Non ne t'inquiète pas. Ça fait longtemps qu'ils ne sont pas partis en ballade. Ils ont besoin de se dégourdir les pattes.

Paul sourit tristement avant de jeter un coup d'œil à Shadow qui nous fixe. Je sais qu'il aurait préféré monter sa jument aujourd'hui. 

Je pose une main sur son bras, puis il me dit simplement :

-Allons-y. 



Je grimpe facilement sur Tadao, qui se laisse faire sans broncher. Véronica m'a expliqué une fois qu'elle avait appelé son cheval comme cela, car son prénom signifie "bon et loyal" en japonnais. Et ce nom lui va à la perfection. 

Je m'installe comme il faut, avant de regarder Paul qui prend un peu plus de temps à grimper.

En effet, à cause de ses anciennes blessures, il ne peut monter que d'un seul côté. Celui où il peut plier sa jambe encore valide en prenant appuie sur l'étrier. 

Depuis que Paul et moi avons commencé "a avoir une relation", je me rends compte à quel point il souffre encore de ses anciennes blessures. Je n'avais pas remarqué à quel point c'était dur pour lui, avant de passer tout mon temps à ses côtés. 



Une fois un installé à son tour sur le cheval de son père, Paul soupire de soulagement. Puis, il se racle la gorge en disant :

-Je ne suis pas remonter sur un cheval depuis le Texas. Tu es prête ?

-Prête si tu l'es.

Je lui souris et nous voilà partis doucement vers le sentier de la forêt. 

Sur le chemin, je me permets de lui demander :

-Tu étais seul au Texas ? 

-Non. Mes parents ne t'ont pas dit ? Mon grand-père habite là-bas. 

Mon amour de Cavalier (2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant