23. S'aimer

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ESTHER


Le lendemain matin lors de mon réveil, je cligne des yeux quelques secondes avant de réaliser que je suis allongée dans le lit de Paul. Dans ses bras. Et entièrement nue.

Un sourire s'affiche instantanément sur mon visage en me rappelant la nuit que nous venons de passer.


C'était magique. Je ne pourrais pas oublier ce moment. Je crois que c'est la première fois que je fais l'amour avec un homme que j'aime vraiment. Pour de vrai.

Je me tourne légèrement dans le lit pour regarder le visage de Paul qui dort paisiblement.
Le regarder dormir près de moi en étant si détendu me remplie de joie. Je ne pouvais pas rêver mieux comme réveil.

Je suis comblée d'amour.


-Arrête de me regarder dormir, ça fait psychopathe.

Je sursaute légèrement alors que Paul ouvre doucement les yeux, avant de me sourire tendrement.
Je fais une moue taquine, avant de sourire à mon tour.

-Me réveiller à tes côtés m'avait manqué. Reprend-il.


Et moi donc.

Et je sais qu'à présent je ne pourrais plus faire autrement que de me réveiller dans ses bras.

Seulement... Il y a ma vie à Paris.
Suis-je vraiment prête à abandonner mon père, ma mère, mes souvenirs et tout le reste ?

Je crois que oui.


Il est temps de grandir et d'avancer. Et je veux le faire avec Paul à mes côtes. Tant pis si je me plante. Tant pis si ça foire. Je pense que ça vaut le coup d'essayer.

-Tout va bien ? Demande Paul. Tu as l'air songeuse tout à coup.


Je soupire alors que mon cavalier me serre un peu plus contre son torse nu tout en entremêlant nos jambes ensemble.
Puis, je finis par répondre :

-Je pense au "Après".

-Comment ça ?

-A la base, mon père et moi sommes revenus ici pour le jour de l'an afin que toi et moi puissions nous revoir et nous expliquer. Mais nous ne devons pas rester plus d'une semaine...

-Et ?

-Et je ne suis pas vraiment sûre de vouloir repartir d'ici.


Paul s'écarte légèrement pour m'observer, avant d'ajouter :

-Cette idée est loin de me déplaire, mais tes études ? Et ton père ? Tu veux vraiment quitter ta vie à la capitale pour venir t'enterrer ici ?

-Les études ce n'est pas un problème. Je peux toujours étudier par correspondance pour terminer et obtenir mon diplôme de soigneuse animalière. Et c'est vrai que je ne veux pas laisser mon père seul... Mais je ne veux plus te quitter toi. Et on sait tous les deux que tu ne quitteras jamais la ferme trop longtemps puisque c'est à toi qu'elle reviendra quand tes parents ne seront plus là.


Il y a un long moment de silence interrogatif ou Paul et moi réfléchissons chacun de notre côté perdu dans nos pensées. Puis, il finit par me dire d'un air sérieux :

-Je ne veux pas être la raison qui fasse que tu abandonnes tout ce que tu as toujours connu.

-Mais si je ne le fait pas, on ne pourra jamais continuer notre histoire et savoir où elle pourrait nous mener. Et puis, je ne me suis jamais sentie aussi bien que depuis que je suis dans le Sud. Je ne suis pas seulement tombée amoureuse de toi. Les paysages, les odeurs, les couleurs d'ici m'ont charmé tout autant que toi. J'ai envie de laisser une chance à tout ça. Tu en penses quoi ?



Paul fait mine de réfléchir, avant de finalement me sourire.
Je comprends qu'il est enfin prêt à avancer. Enfin prêt à se projeter. Enfin prêt à se débarrasser de ses pires angoisses.

Enfin prêt à me laisser l'aimer.

Il m'embrasse tendrement sur les lèvres avant de descendre dans mon cou, me faisant rire au passage.

Je ne voudrais jamais sortir de ce lit.


Mais alors que mon cavalier commence à caresser mon corps nu de ses mains habiles, la raison me rattrape quand je réalise tout ce qui nous attend.

-Allons annoncer à nos parents la bonne nouvelle. Je ne veux pas perdre une seconde.

-Quoi, maintenant ?!


Paul grimace, sûrement de peur de la réaction de mon père. Moi, je sais déjà qu'il réagira bien car il veut seulement mon bonheur. Mais je préfère ne rien dire à Paul et le laisser se faire ses films.

Moi sadique ? Nooonnnnn...


Je ris alors qu'il fait la moue, et après avoir déposé un chaste baiser sur ses lèvres je lui dis pour le rassurer :

-Je t'aime, mon cavalier.

Son sourire revient instantanément, et il répond aussi vite :

-Je t'aime aussi. Je ne te laisserai plus jamais partir.


Je souris à mon tour et nous nous embrassons langoureusement comme pour sceller un pacte silencieux mais puissant entre nos deux cœurs.

Je crois que nous sommes prêts pour notre histoire d'amour. Pour notre bonheur.


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Coucou mes chéris !

Voilà le dernier chapitre de l'histoire de Paul et Esther. Comme il est court, j'enchaîne directement avec l'épilogue !


Je vous love 

#L

Mon amour de Cavalier (2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant