10. S'étonner

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ESTHER


Deux semaines plus tard, alors que le mois d'octobre vient de commencer, je continue ma vie à la ferme avec grand plaisir. 

Honnêtement, même après tous ces mois à travailler, je prends vraiment plaisir à m'occuper de tous ces animaux. Et aussi, je prends plaisir à être aux côtés de Paul.


J'avoue que j'ai des sentiments pour lui depuis quelques temps, même si cet idiot semble faire comme si de rien était depuis notre "presque" baiser dans l'écurie.

Sincèrement, depuis ce soir là, nous n'avons plus vraiment eu de moment de ce genre malgré le fait que l'on se retrouve parfois à l'écurie le soir. Je ne sais pas... c'est comme si son cerveau était devenu amnésique. 

Et franchement, ça m'énerve au point de me faire devenir folle !


Heureusement, ce soir il y a la fête du village qui est un événement important pour tous le monde. Ce n'est pas vraiment quelque chose d'officiel, mais chaque année, les villageois se retrouve pour fêter le début et la fin de l'été en faisant une grande fête.

Je trouve ça vraiment bien pour nouer les liens. Et j'ai cru comprendre que ce genre de petite fête se faisait très souvent dans les petits villages campagnards du sud de la France. 

Je suis vraiment heureuse de découvrir toute ces nouvelles coutumes !


*

Vers 19h, je sors enfin de mon studio, prête pour la soirée. J'ai décidé pour une fois de lâcher mes cheveux et de porter une petite robe légère bleue claire, avec des sandales argentées. 

Ce n'est pas grand chose, mais cela change de mon short et tee-shirt de travail. J'ai l'impression que ça m'avait manqué de m'occuper un peu de moi. 

Quand je rejoins Véronica et Jacques, ils ne tarissent pas d'éloges sur ma tenue, me laissant un peu mal à l'aise. Néanmoins, je me sens remplie de fierté quand le père de famille se penche à mon oreille pour me dire discrètement :

-Tu as tout hérité de la beauté de ta mère.


Je lui souris, alors qui tapote gentiment mon dos. Véronica monte directement dans la voiture quand Paul fait son apparition. 

Il est beau. Vraiment beau. 


Il n'a rien fait de vraiment particulier. Un pantalon chino blanc, et une chemise noire faisant ressortir ses yeux. Ses cheveux toujours en bataille et son parfum de mâle qui envahit mes narines. 

Il se poste devant moi quelques secondes pour me détailler de la tête aux pieds comme je viens de le faire avec lui, alors que son père nous demande de grimper dans la voiture. 

Face à son regard de braise, je me sens soudain prise de frisson. Je déglutis difficilement, ce qui semble le faire sourire. 

Il se penche légèrement vers moi faisant accélérer ma respiration et surtout, faisant remonter les souvenir de ce presque baiser raté. Oui, j'ai envie qu'il m'embrasse !



-Tu es très belle.

Il murmure ces quelques mots avant de se décaler pour m'ouvrir la portière. Je cligne des yeux quelques secondes à la fois déçue mais ravie. 

Mon amour de Cavalier (2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant