35 - En quête de prospérité

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5e jour de la saison de la lune 2450

Azéna avait passé la journée précédente à ruminer sur sa nouvelle découverte avant d'entamer son enquête à propos de son passé. Elle avait emprunté quelques pièces de Fayne, acheté un hamac doublé de fourrure d'ours et s'était éloigné d'Atgoren. Elle n'avait que pour compagnons Turion et Tyrath, ses deux partenaires de vie. Les autres allaient s'inquiéter et Nixie-Elle allait se rendre dingue à la chercher, mais elle s'en foutait. Elle avait eu besoin d'un peu de temps de solitude pour remettre les songes entortillés dans sa tête en ordre.

Elle avait donc survécu avec une gourde d'eau, de la viande séchée, une couverture épaisse et la chaleur corporelle de Tyrath. La plupart du temps, elle restait allongée dans son lit improvisé suspendue entre deux arbres. Elle appréciait étrangement cet état d'indépendance absolue. Il n'y avait personne pour lui dicter quoi faire, pas d'horaire, pas de devoirs, pas de priorités mis à part son bien-être et malgré le risque qu'elle prenait, elle souriait en dormant au clair de lune.

Tyrath y avait goûté aussi, à cette liberté éphémère et avait ronronné jovialement presque constamment. Il s'était amusé à tenter d'imiter les roucoulements des oiseaux hivernaux qui passaient par là. Il n'avait quitté Azéna que pour aller à la chasse, qu'une seule fois.

Lorsque fut le temps du retour, les deux devaient prendre chaque pas à contrecœur.

Azéna fut escortée à Terenas en personne par les gardes de la cité. Curieusement, il fut compréhensif et après lui avoir ordonné de ne pas recommencer, il convoqua Nixie-Elle.

— Amènes Azéna à ses cours comme si rien d'anormal ne s'est passé.

— Mais! Grand Maître Terenas! s'exclama l'assassin outrée. Elle...

— Elle a déjà tout entendu mes préoccupations et mes demandes... Sois patiente avec elle, termina-t-il d'une voix aussi douce que du velours.

— Comme vous voudrez Grand Maître, agréa la garde du corps en serrant les dents, incapable de contenir son irritation.

Depuis, elle interagit à un minimum avec sa protégée. Elle lui répondait sèchement en évitant de croiser son regard. Elle avait bien des choses à lui japper après, de ça Azéna en était certaine, mais elle avait maintenu son silence et ses traits durcis.

— Merci pour ton professionnalisme, lui souffla l'archère lorsque vint le temps d'aller se coucher.

Les yeux luisant doucement dans une colère noire, Nixie-Elle ferma la porte derrière elle. Le lourd bruit de ses pas insouciants confirmait qu'elle descendait à la salle commune, sûrement pour se détendre. Azéna se sentait mal de lui avoir causée tant d'anxiété. Elle avait été idiote, encore une fois. N'ayant pas eu la chance d'arrêté à sa chambre ni à la douche, elle rangea son hamac dans sa garde-robe et procéda à se dévêtir dans la pénombre ainsi que le froid désagréable. Elle enfila des culottes trop grandes pour elle, obéissant au désir de se cacher dans la honte. Cependant, elle garda son torse nue. Grimaçant, elle ça cacha sous ses couvertures et enroula ses bras autour de son oreiller en souhaitant qu'il aurait été Naëshirie. Elle aurait aimée aller la rejoindre, mais elle n'osa pas requêter quoi que ce soit de Nixie-Elle pour l'instant.

Au lieu, elle vida son esprit fatigué et médita silencieusement à la luminosité bleutée de la lune.

Lorsque Fayne la rejoignit, elle s'installa dans les couvertures de le lit adjacent à celui de son amie puis, elle lui sourit faiblement.

— Contente de te retrouver intacte. Qu'importe ce qui s'est passé, j'espère sincèrement que tu as trouvée de la sérénité.

— Un peu, lui avoua la demi-elfe roulée dans son nid douillet. Demain j'enquête avec Arièlla.

3 - Sang, os et dagueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant