CHAPITRE 8

5.2K 217 36
                                    

Halsey — Ghost

- Je reviens... je souffle à Mya en attrapant mon téléphone sèchement.

J'enfile une paire de basket et sors sans mettre de veste. Le vent glacial s'engouffre dans mon fin col roulé blanc et mon pauvre jean noir ne parvient pas à réchauffer mes jambes. Je compose hâtivement le numéro d'Adam et me mets à courir en direction de chez lui en attendant qu'il réponde.

- Ashley ? Ça va ?

- T'es où ? Réponds vite j'ai pas le temps... je répond de manière agressive sans le ménager, il n'en a pas besoin.

- Chez moi... Mais explique-moi.

Je raccroche et cours comme une folle dans la rue. Mon téléphone vibre, mais je ne m'arrête pas pour regarder, je cours les larmes aux yeux et le souffle court sans m'arrêter. Jusqu'à atteindre son immeuble, je crie son nom avant même d'arriver à l'interphone. Il ouvre la porte à cet instant et je l'assène de reproches, sans le laisser parler :

- C'est quoi ça ? Je m'écris en lui tendant mon téléphone, tremblante.

Il l'attrape dans ses mains rougies par le froid et lit les messages envoyés par l'inconnu.

- Je...

- Écoute moi bien, tu as intérêt à sauver Mick et à mettre tout en ordre rapidement. Je n'ai rien à voir dans cette affaire, tu te démerdes, c'est tes problèmes !

Je lui arrache mon téléphone, j'ai un nouveau message inconnu :

« Ce n'est pas à lui de le régler, tu crois qu'il a 5000£ à me filer cash ? »

- Pardon ? Je m'écris, au bord de la crise d'angoisse.

- On rentre, lâche-t-il en me tirant dans son immeuble.

- Explique moi ! Je lui cris en me dégageant de son étreinte, le regard noir.

Ses yeux glacial me gèlent sur place, il ne dit rien mais claque la porte d'entrée derrière lui. Rattrapant mon bras, il me tire jusqu'à chez lui.

- Adam ! Je reprends alors qu'il ferme les rideaux de sa maison.

- Je vais m'en occuper, chuchote-t-il, me foudroyant du regard. Je suis sûr que c'est Matt.

- Mais comment est-ce que cet enfoiré a eu mon numéro ? Je reprends, au bord de la crise de nerfs, oubliant toutes mes bonnes manières.

- J'en sais rien ! Et on s'en fous ! Râle-t-il en me fusillant du regard. Je vais m'en occuper.

- Je te préviens, tu règles ça, et plus jamais j'entends parler de toi, si jamais un de mes amis est blessé, je te fais enfermer !

- Attends quoi ?! C'est hors de question, je règle ça, mais il n'est pas envisageable que tu m'oublies !

- Ne fais pas de chantage... Ça va mal finir...

- Tu n'as pas non plus envie de t'éloigner de moi... réplique-t-il en s'approchant de moi.

- C'est faux, mens-je en approchant moi aussi.

- Si, tu n'en n'a pas envie, je le sais...

- Il y a une grande différence entre ce que j'ai envie de faire, et ce que je fais, je réplique, un peu moins sûre de moi.

- Il ne devrait pas y en avoir... soupire-t-il en glissant ses mains derrière ma nuque.

Je ne le repousse pas, ma bonne volonté, celle qui me dit de me mettre à l'abris, s'est envolée. Lorsque ses yeux clairs sont entrés en contact avec les miens, j'ai su que je ne pourrai pas résister. Il me rapproche lentement de lui, ses yeux testent mes limites. Ses mains glissent le long de mon corps, elles placent les miennes contre la peau de son torse. Puis elles reviennent à mes hanches, et me plaquent contre lui.

Nos lèvres s'entrechoquent violemment dans une étreinte sensuelle et passionnée. Il me désir autant que je le veux. Instantanément mon souffle se fait court et la chaleur entre nous augmente. Ses lèvres sont dures contre les miennes mais pourtant leur goût me pousse à me laisser aller plus intensément en elles. Je sens les battements rapides et mal maîtrisés de son cœur, au loin, les vibrations de mon téléphone trouble cet instant incroyable mais je suis trop absorbée par cette sensation de désir et de bien être que je n'y fais pas attention.

Ses bras puissant m'empêchent de vaciller sous la pression qu'exerce son corps vers le mien. Chaque parcelle, couverte par la fine couche de tissus que compose mon col roulé, réagit de manière démesurée à la présence de son corps si près. Un désir que je n'avais jamais espéré ressentir fait surface des abysses de mon cœur. Je tente de respire, de me défaire de ces larmes salées qui donnent un goût douloureux à notre baiser. Mais je sais que malgré le désir et la passion qui m'anime, jamais rien de tout ça ne sera définitif, je ne fais que reculer le moment où tout s'arrêtera.

- Ashley... murmure-t-il contre mes lèvres humides.

- Je dois y aller.

- C'est pas finit... murmure-t-il dans un soupire de désespoir.

- On en parlera quand tu en auras finit avec Matt... fis-je en m'écartant, haletante. Je n'aurais pas dû faire ça... Je n'aurais jamais dû t'embrasser... je soupire en secouant la tête, perdue.

Je coiffe rapidement mes cheveux pour me donner plus de constance et tente de calmer ma respiration saccadée. Je dois avoir les lèvres gonflées et les joues rougies. Je récupère mon téléphone, trois nouveaux messages de Matt m'attendent. Toute la tension entre nous se dissipe quand je les ouvre pour les lire :

« Votre petit échange m'offre une deuxième image de vous deux à ajouter à ma collection. »

« Cher Ashley, tu sembles manquer de détermination... N'oublies pas ce que je t'ai dit... »

« Vous n'avez que trois jours, il n'y a pas de temps pour tisser un amour maudit qui ne mènera à rien. »

Au moins, il a raison sur un point, un amour impossible ne vaut pas la peine d'être vécu, il ne me fera que souffrir.

- Je dois y aller, appelle moi quand tu auras tout réglé... j'ajoute en sortant de chez lui, glissant mon téléphone dans ma poche.

Il m'appelle mais je l'ignore et quitte son appartement le cœur serré et l'esprit embué. J'essuie les quelques larmes qui perlent de mes yeux malgré moi. Je soupire en sortant de ma poche mon téléphone, j'ai reçu un nouveau message :

« Tu es peut-être plus déterminée que je le pensais... N'oublies pas les 5000£... »

***

Vos avis sur ce chapitre ? 🔥

N'oubliez pas de voter, commenter, et de vous abonner si c'est pas encore fait ! 😜

bisous 😘

📸 Instagram : @bluesxwriting

Dark typeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant