CHAPITRE 13

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Sam Smith — Writing's on the wall

Une fois sortie de la douche, je m'enveloppe dans mon peignoir, et sèche mes cheveux blonds, à l'aide d'une serviette. Puis je maquille mes cils de noir à l'aide de mon mascara. Dans cette tenue, je sors de la salle de bain, pour aller enfiler des vêtements plus adaptés dans ma chambre.

Je prends un pantalon en toile gris et blanc, et un col roulé noir. J'enfile ensuite mes derby noires, vernies, et une veste de tailleur assortie à mon pantalon. Puis je branche mon sèche cheveux dans la salle de bain, et termine de sécher mes cheveux.

Une fois qu'ils sont séchés, je les attache en un chignon bas, duquel ressortent quelques mèchent.

Puis je rejoins Adam qui est resté dans la cuisine, je m'assois avec lui et lui demande :

- Tu as un costume chez toi ?

Je pense à la soirée que je vais passer avec mes parents, et donc, lui.

- Ouais, répond-t-il, mais il a déjà servi.

Il grimace légèrement en se relevant, je devine que sa blessure lui fait encore mal. Il me demande si je veux venir avec lui, pour le récupérer, m'expliquant qu'il devra sûrement le laver et le repasser pour après-demain, j'accepte et me relève pour venir me placer à côté de lui.

Il a échangé son short de sport contre le pantalon noir qu'il portait hier mais garde sur lui le T-shirt noir et moulant avec lequel il est allé courir.

Nous sortons de chez moi en discutant de ses talents pour ce qui est de la danse dans le genre de soirée qu'organise ma mère :

- Ça n'a rien à voir avec la boîte de nuit de Brighton, je me moque, faisant référence au bar dans lequel nous nous sommes rencontrés.

Il me lance un regard noir alors que nous parvenons à la porte en bois qui marque l'entrée de son immeuble. Je rentre et il me suit. Mon sang se glace dans mes veines alors que je me rappelle la porte prête à se refermer la première fois que je suis partie d'ici. Matt.

Je gravis rapidement les hautes marches de l'escalier en pierre et j'arrive au quatrième étage. Je laisse Adam ouvrir la porte et je rentre à sa suite. Le petit appartement de deux pièces seulement, décoré sobrement et avec des nuances sombres me rappelle tant de souvenirs déjà.

Les rideaux sombres, le canapé en cuir tanné, les murs, imitation brique, et même le minuscule balcon donnant sur la rue s'éveillant à peine à cette heure matinale, tout réveille moi des émotions que je ne contrôle pas.

- Je t'attends là, j'informe Adam en m'asseyant sur vieux canapé, avec un petit sourire.

Il acquiesce, l'air perdu dans ses pensées, comme souvent. Il ouvre la porte, qui donne sûrement sur sa chambre et entre sans un mot de plus. La porte claque derrière lui.

Seule, j'en profite pour me relever et arpente la pièce, observant chaque détail de cet endroit si simple et pourtant incroyable. Juste à côté de la porte d'entrée, il y a une petite déserte, j'ai remarqué Adam y poser ses clefs en entrant. Une immense bibliothèque, recouvre le pan de mur qui fait face à sa chambre et à la cuisine ouverte. Dessus, quelques livres, des portraits de famille, et la réplique miniature d'une vieille voiture rouge, dont je ne parviens pas à identifier la marque mais qui est magnifique.

J'attrape précautionneusement une photo qui représente Adam, plus jeune, aux côtés d'un garçon qui semble avoir son âge. Ses traits me perturbent, j'ai l'impression de le connaître, mais je n'arrive pas à savoir où est-ce que j'aurais pu le voir.

Je repose soigneusement le cadre à sa place, et continue d'arpenter la pièce. Quelques livres de littérature classique, dont Les Hauts des Hurlevents; ce roman d'Emily Brontë me rappelle notre discussion de ce matin, et je ne peux retenir le sourire niais qui se dessine sur mes lèvres.

Au bout de cinq minutes, j'ai fait trois fois le tour de la pièce et je m'inquiète de ne pas avoir de nouvelles d'Adam. Je l'appelle, mais il ne me répond pas. Doucement, j'ouvre la porte de sa chambre.

Il est assis par terre, il tient entre ses mains un bois de papier, dont je ne distingue rien pouvant m'éclairer sur son identité. Il a l'air perdu, ses yeux, fixent un point invisible sur le mur face à lui. Quelques larmes douloureuses menacent de quitter ses yeux pour venir s'écraser sur ses bras, tremblants.

Paniquée, j'accours vers lui en lui demandant ce qu'il s'est passé. Semblant se rendre compte de ma présence, il sort de sa transe et plonge son regard brumeux dans le mien. Je m'assois à côté de lui, il attrape mes mains, laissant tomber le bout de papier, qui s'avère être une vieille photo, abîmée et décolorée.

Je suis complètement perdue et je ne sais pas quoi faire alors qu'il m'assoit sur ses genoux. Ses mains quittent les miennent pour venir saisir ma taille, elles glissent sous mon col roulé, cherchant à réduire l'espace qui reste entre nous. De mes mains, j'attrape le col de son t-shirt, sans le quitter des yeux je lui demande, suppliante :

- S'il te plaît, dis-moi ce qu'il y a...

Je ne sais pas si il m'a entendue, je pense, mais en tout cas il n'en fait rien. Il se contente d'unir nos lèvres, et je suis bien trop faible, bien trop inquiète, pour lui résister. J'approfondis notre baiser, ignorant ma conscience qui me souffle de lui soutirer des informations, plutôt que de lui succomber bêtement.

Le goût salé de ses larmes, mêlé au goût de ses lèvres, esquis, fais monter en moi un désir incontrôlé. Je voudrais ce moment infini, malgré la douleur qui émane de notre échange. Cet instant, intense et magique, attise en moi un feu ardent, passionnel, et malgré moi, très dangereux. Ses bras encerclent ma taille, ses lèvres se pressent douloureusement sur les miennent, j'entends sa respiration saccadée et lente, se mêler à la mienne.

Ma peau me brûle aux endroits où ses mains froides sont rentrées en contacte avec. Je frissonne, soupirant de plaisir contre ses lèvres, mais malgré tout, une question is demeure toujours présente dans mon esprit : Qui es-tu, Adam Davis ?

***

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July

📸 Instagram : @bluesxwriting

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