Rentrée.

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Le week-end touchait à sa fin. Seiran était au bord du malaise avec pour cause son stress. Il était tellement élevé que la chaleur de son corps était supérieure à d'habitude, rendant tout toucher brûlant, même avec sa combinaison. Son sac rafistolé à temps sur les épaules (Tu aurais dû me le dire bien plus tôt Seiran !), son nouvel uniforme qu'elle n'avait pas honte d'aborder, les cheveux brillants sous le soleil et non cachés sous une casquette ridicule, elle salua sa tante en hurlant dans la maison qu'elle allait y aller. Des petits pas précipités résonnèrent dans le salon avant que Tante Miko ne se précipite vers elle pour lui embrasser sur la joue. 

Travaille bien ma chérie ! 

Promis. 

Elle serra sa tante dans ses bras avant de sortir de la maison se retournant vers elle lorsqu'elle passa le portail. Elle avançait, le regard tourné vers l'arrière, faisant signe à sa tante avant de refermer le portail derrière elle. Lorsqu'elle se retourna en direction de la route, elle se retrouva nez à nez avec son voisin, la faisant sursauter. Elle porta sa main à sa bouche pour retenir un cri de surprise. Katchan la fixait, les mains dans les poches, le sac de cours sur le dos. Elle ramena sa main doucement le long de son corps. Il la fixait toujours d'un air à la fois agressif et perplexe. Il la dévisagea de haut en bas, s'arrêtant quelques instants sur les initiales du nouveau lycée de la jeune fille. 

Tu me montres le chemin ?... murmura-t-elle en agrippant nerveusement les brettelles de son sac. Il laissa échapper un semblant de grognement avant de continuer son chemin, n'attendant pas un seul instant Seiran qui dut lui courir après pour le rattraper. 

J'aime pas que tu me prennes pour un idiot. 

Que- Quoi...? Elle fixa ses chaussures avançant à vive allure. À aucun moment je ne t'ai pris pour un idiot Katchan... Je t'ai dit quand je me suis faite virée... Je n'ai appris que ce week-end que je rejoignais Yuei. 

—Ce n'est pas par magie que l'on rejoint ce bahut... 

Sa voix était étrangement calme, enfin calme... On ressentait tout de même de la férocité mais il ne criait pas comme il avait l'habitude de le faire. Il ne la regardait jamais dans les yeux, avançant sans hésitation contrairement à elle qui ne lâchait pas du regard le garçon, cherchant ce qui n'allait pas. Elle finit par abandonner lorsqu'ils passèrent les cinq prochaines minutes en silence. La cadence de marche de Katsuki baissa, laissant à Seiran le temps de reprendre son souffle. 

Lorsqu'ils montèrent dans le train en direction du lycée, elle crut apercevoir la chevelure de Deku se mêler à la foule avant de se rendre compte qu'il se tenait, debout, de l'autre côté du wagon. Elle hésita tout d'abord à s'asseoir à côté de Katchan avant d'apercevoir Deku s'avancer vers elle. Elle resta debout alors que Katsuki grommelait des choses qu'elle ne comprenait pas, imaginant facilement qu'il l'avait vu aussi. 

Seiran ! 

Il leva le bras, essayant de se démener à travers la foule de passagers matinaux. Elle porta sa main à sa bouche, camouflant un semblant de rire. Lorsqu'il arriva près d'elle il parut gêné, se grattant nerveusement la nuque. Deku était comme ça avec toutes les filles qu'il croisait donc la jeune femme ne le prit pas en compte. Elle finissait même pas penser qu'il avait les mêmes attitudes avec sa mère. Il eut dans un premier temps une réaction similaire à Katchan face au nouvel uniforme de Seiran, mais lui alla plus loin, la questionnant. 

Mais... Tu... Tu n'étais pas là à la journée d'examen... Nous étions que tous les deux du collège avec ... 

Il voulut désigner du doigt Katchan assis non loin d'eux mais au même instant, ce dernier se leva brutalement, traversant le train tout en tenant son sac dans la main. Seiran répondit à cette réaction d'un haussement d'épaule en direction de Izuku. Elle laissa d'ailleurs échapper un rire nerveux. Elle ne pouvait pas s'empêcher de se montrer gênée à la place de Katchan et ça Izuku s'en était rapidement rendu compte. 

WAVE • "Seiran" - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant