Madame.

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Le week-end était arrivé avec une lenteur titanesque. Assise dans le train à côté de Katsuki, elle serrait contre sa poitrine son sac à dos. Assoupie par les épreuves de la journée, elle s'était endormie sur l'épaule de ce dernier. Elle n'avait aucune idée de où se trouvait Izuku dans le train mais il n'avait surement pas dû passer près d'eu car à aucun moment Katsuki n'eu besoin de la réveiller. Il la secoua malgré tout au moment où le train approchait leur arrêt. Elle posa une main sur son bras avant de se relever lentement, frottant son oeil de son autre main libre. La semaine avait été agité, c'est un fait, mais maintenant ils allaient pouvoir se reposer ne serais-ce qu'un week-end. 

Ils prirent le chemin de chez eux en discutant étonnamment joyeusement. Habituellement, ils restaient silencieux mais ce soir là, Katsuki rangea ses écouteurs au fond de sa poche avant de répondre avec application aux remarques que pouvait faire Seiran. Elle lui avait expliqué l'évènement avec les Big Three et son incompréhension face à cet échec. Il ne trouva pas à dire, il n'était clairement pas dans sa tête pour savoir comment bien utiliser son alter ou pas. Il se contenta de hausser les épaules face à son interrogation. Arrivé devant leur maison respective, elle le salua timidement de la main. C'était toujours à ce genre d'instant qu'ils ne savaient pas comment faire. Seiran n'osait jamais trop s'exprimer, craignant que Daiki ne la voie et s'amuse à tout répéter. De son côté, Katsuki se voyait déjà se faire chambrer par sa mère si elle les voyait malencontreusement. Il lui sourit timidement avant de rentrer chez lui, trainant sa valise derrière lui. Seiran fit de même, essayant de ne pas trop lui accorder son regard. Avec chance, elle se retrouva face à une porte fermée. Tante Miko avait dû sortir en compagnie de son fils. Seiran farfouilla dans la petite poche de son sac avant d'en ressortir les clefs de la maison. Elle manqua de se prendre les pieds dans sa valise lorsqu'elle voulu rentrer, se rattrapent de justesse au porte manteau vide. Elle posa son propre manteau dessus avant de tirer sa valise à l'intérieur. Elle tira les rideaux du salon, plongeant la pièce dans une lumière dorées dût au dernières heures de lumière de la journée. Un papier sur la table l'informait qu'ils étaient partis faire un tour au centre commercial pour rhabiller Daiki qui n'avait déjà plus rien à se mettre pour l'hiver. Elle laissa sa valise dans le hall, se promettant de la vider plus tard. Elle posa son sac sur la table en attendant, cherchant la carte de visite glissée entre deux cahiers de cours. 

Elle posa la carte à plat sur sa gauche, son téléphone sur la droite. Elle venait de taper le numéro dans l'application du téléphone. Désormais, elle regardait alternativement les yeux, le menton posé sur ses mains jointes, elle réfléchissait. Est-ce qu'elle faisait le bon choix ? Lorsqu'elle approcha son index de la touche appeler, son coeur fit un bon dans sa poitrine, l'obligeant à se raviser. Elle se prit la tête entre les mains en silence. On aurait dit un sketch muet. Elle se leva brusquement, se dirigeant vers la cuisine pour se préparer un thé dans le but de sa calmer. Une demie heure plus tard, son téléphone était désormais en veille, elle s'était rassise à la même place, sirotant son thé sans lâcher des yeux la carte de visite qui lui faisait étrangement de l'oeil. Elle se gifla les joues pour se redonner du courage et de l'entrain. Elle avait vu Eijiro le faire une fois alors qu'ils allaient faire leur devoirs ensemble, lui, elle et Hanta. Depuis qu'elle en avait constaté les résultats, elle ne se cachait pas avoir prit l'habitude. La mauvaise habitude. Car elle se frappait excessivement fort d'une manière incontrôlée. La dernière fois qu'elle le fit en compagnie de Eijiro, il lui avait demandé si tout allait bien car elle avait les joues rouges. 

Sans réfléchir, elle écrasa son index sur la touche appeler. Elle avait soudainement envie de vomir. Elle se gifla une nouvelle fois, s'écriant de vive vois qu'elle n'avait pas vomir pile au moment où un garçon décrocha de l'autre côté. Elle resta immobile, rougissant désormais de honte. 

WAVE • "Seiran" - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant