Au Bout Du Monde [ TERMINÉ ]

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L'amour ne voit pas avec les yeux, mais avec l'âme,
-William Shakespeare

PDV ALEXEÏ

1 mois.
1 mois de pur bonheur avec Ivana. J'avais longuement prolongé mon séjour à Paris, l'endroit où se trouvait l'hôtel dans lequel elle travaille. Normalement, j'aurais dû y rester 5 jours, une semaine tout au plus.

Chaque année, je choisissais 10 de mes hôtels au hasard, et je vérifiais que tout marchait pour le mieux.

Paris était le sixième que je visitais. Je devais être parti de puis longtemps mais ma jolie brune me retenait.
J'avais laissé mon petit frère, Marc, visiter les 4 hôtels qu'il me restait à voir.

Mon père m'avait demandé des explications. J'avais juste dit que j'avais besoin de vacances. Il était étonné, mais n'avait pas l'air de se douter de quelque chose. Ma mère c'était une autre histoire. Elle n'y avait pas cru une seule seconde.

Une fois seule au téléphone avec elle, elle s'est empressée de me dire,
-Alors, comment elle s'appelle?
Et j'avais répondu que je n'avais rencontré personne.

Très peu de personne était au courant pour notre relation.
Lylou, Marc, et Brandon, mon meilleur ami, directeur d'une chaîne de discothèque.
Je lui avais tout avouer.
Normalement, je passais mes week-end dans ses discothèques, à danser et boire, sans oublier de finir la soirée avec une ou deux filles.
Mais quand c'est devenu sérieux entre Ivana et moi, j'ai arrêté.
Il s'était alors posé des questions.

J'ai pensé qu'il se foutrait de ma gueule au début, mais sa réaction m'a étonné. Il m'a félicité. Il semblait vraiment heureux pour moi.

J'ai cru comprendre qu'il avait, lui aussi, rencontré une fille, mais dès que j'en parle il se braque.
Je laisse pour le moment, mais je n'oublie pas de lui faire passer un interrogatoire.
Hors de question qu'il s'en sorte comme ça.

J'étais actuellement à l'aéroport, dans mon jet. Je devais retourner à Los Angeles, mon travail, ma maison, mes amis étaient là-bas.
Pourtant j'étais triste.
Une heure à peine et elle me manquait déjà. Je lui avais proposé de m'accompagner mais elle avait refusé.
Je pouvais comprendre, sa mère était malade et elle ne voulait pas la quitter.
Elle voulait être près d'elle au moindre problème.
En plus, elle ne pouvait pas laisser son boulot.

***

Je soupirais de soulagement lorsque l'avion atterrit. Ce vol m'avait épuisé. J'avais passé la plupart de mon temps à rattraper le retard que j'avais accumulé quand j'étais à Paris. Pourtant, je n'étais pas au bout de mes peines. Mon père m'attendait, à la sortie de l'aéroport.
Il avait l'air énervé.
C'est mon jour de chance.

-Bonjour papa.
-Tu n'aurais rien oublié pendant tes vacances improvisées par hasard?

Et voilà, j'étais à peine rentré qu'il me faisait déjà des remarques.
Et je savais très bien de quoi il me parlait.
Elena.

-Elena s'est beaucoup inquiétée. Elle ne recevait pas tes messages.

Sûrement parce que je ne lui en envoyais pas.

-Ah, lançais-je, désintéressé.

-Ne t'en fait pas mon fils, j'ai rattrapé le coup, j'ai annoncé à la presse vos fiançailles.

Attendez, quoi?