Au Bout Du Monde [ TERMINÉ ]

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Et si le crime est passionnel j'suis coupable

J'avais décidé d'aller à mon boulot aujourd'hui. Je devais rendre des papiers à mon supérieur. Je sortis vers 21h00, exténuée. J'avais bossé toute la journée et après, j'étais à l'hôpital pour voir ma mère. Mon père était là aussi. Ça m'avait fait du bien de les revoir. Ils me manquaient.

Ma mère m'avait donné des conseils pour ma relation avec Alexeï et mon père m'avait dit qu'il était toujours partant pour lui mettre une bonne droite. J'avais évidemment refusé.

Même s'il la mérite un petit peu.
Ils avaient aussi insisté pour le rencontrer, surtout mon père, beaucoup trop protecteur. J'irai lui demandé demain.

On avait prévu de se retrouver dans un petit café que j'aimais bien, pour discuter et passer du temps ensemble.

Arrivée devant ma maison, je remarquai que ma porte était entrouverte. Méfiante, j'avançai lentement. J'ouvris en grand et restai choquée.

Tout était saccagé. Ma table était cassée en deux, les chaises renversées au sol, la télé brisée en mille morceaux.
Les larmes me montèrent aux yeux quand je remarquai que c'était pareil dans chaque pièce.

Sans attendre, j'appelai Alexeï. Il était le seul dont j'avais besoin maintenant. Je composais son numéro que j'avais débloqué et attendis.

-Je te manque déjà, lança-t-il sur le ton de la rigolade.
Mais je n'avais pas la tête à rire.
-Viens chez moi tout de suite.
-J'arrive.
Il semblait avoir repris son air sérieux en entendant ma voix. Il avait compris que quelque chose n'allait pas.

Je ne sais pas combien de temps il avait mis pour venir. J'avais perdu la notion du temps. Il me prit dans ses bras et appela la police. Il me caressait les cheveux en me chuchotant des mots doux. Mais rien n'y faisait. J'étais pétrifiée.

Il m'avait ramené dans la chambre de son hôtel, m'avait prêté un de ses t-shirt avec un short et m'avait couché. J'étais incapable de dire quoi que soit.

Tout avait été saccagé.
Pourtant, il ne me semble pas avoir beaucoup d'ennemis.
Rien n'avait été volé, j'avais vérifié.

L'idée que ce soit Olivier le responsable m'avait traversé l'esprit, mais Alexeï, avait affirmé le contraire.

-Mon père ne t'aime pas beaucoup, mais il ne ferait jamais sa.
Et j'y avais crue. J'avais confiance en lui.

Je m'étais finalement endormie, encore sous le choc.

***

PDV ALEXEÏ

Il était 3h49 du matin et la police n'avait encore rien trouvé. Je devenais fou.
J'avais fait jouer de mes relations pour retrouver le coupable au plus vite. J'avais la haine.
Je retrouverai le connard qui a osé faire ça et il le regrettera.

Ivana n'avait pas besoin de stress en plus. Elle devait se reposer. Sa grossesse était éprouvante.

Je la regardais dormir. Elle était magnifique, malgré les larmes encore visibles sur ses joues.

Ivana avait pensé que mon père était responsable mais j'étais sûr que non. Il serait incapable de faire ça. J'avais finis par avoir une discussion avec lui. Je lui avais exposé mes sentiments pour Ivana et il les avait accepté. Je savais que mon père voulait que mon bonheur, même s'il ne s'y prenait pas toujours bien.

Mon téléphone me tira de mes pensées.
L'agent Clarke.
C'était un vieil ami à mon père. Je lui avais demandé d'enquêter sur la personne qui avait détruit la maison d'Ivana. Je décrochai immédiatement.

-J'ai réussi à avoir une empreinte. J'ai le nom de la personne qui a fait ça.