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Gabriel

J'étais dans ma chambre au campus de l'université. Je m'ennuyai à mourir : je m'amusai à faire rebondir une balle de tennis sur le plafond en écoutant de la musique. Dehors, c'était un temps de chiotte et c'est le week-end. Aucune soirée de prévu à cause du temps, je suis bon à me faire chier ici. Je fumais également une cigarette dérangeant mon colocataire :

« Fume ailleurs Gaby.

-Pas mon problème. »

Mon colocataire soupira d'agacement et un rictus se forma sur mes lèvres. Je n'en ai tellement rien à foutre qu'il ait mon tabac dans ses poumons. Qu'il change de chambre si ça ne lui plaît pas. J'en ai ras le bol de cette université merdique dirigé par un président débile et d'avoir une chambre de merde toute riquiqui. Je m'assis sur le lit, terminant de consumer ma clope. J'ouvris la fenêtre et la jette par-dessus bord et refermai. Il caille putain.

« En plus d'être con, tu pollues, me cracha mon colocataire exaspéré de mon comportement.

-Ferme ta gueule ou je t'éclate sur le sol. »

Il ne répondit rien, il sait que je gagnerai. Il pourrait changer de chambre mais il n'a pas assez de fric pour ça. Je pris un air condescendant avec lui et attrape ma veste en cuir. J'attrape ses clés sur son bureau et je me dirige vers la porte. Il m'interpelle :

« Attends, tu sors ?

-Oui et ?

-Ce sont mes clés que tu as !

-Et alors, dis-je en haussant les épaules.

-Si je veux sortir, je n'ai rien pour rentrer à nouveau.

-Oh... »

Je fis mine d'être désolé avant d'afficher un regard cynique :

« Je m'en bats les couilles. »

Je claquai la porte derrière moi. Je sortis mon téléphone pour envoyer un message à Lucas :

Je viens chez toi.

Je veux aller chez lui comme avant. Avant que son emmerdeuse de meilleure amie s'incruste, j'étais chez lui le temps que ma situation se résout mais j'ai été obligé de revenir partager une chambre au campus à cause d'elle. Elle est tellement chiante cette meuf à parler. Elle parle trop, elle répond trop et je ne la supporte pas du tout. Elle a osé me gifler et je dois encore lui faire payer de m'avoir humilié de la sorte. J'arrivais à ma BMW. Je remarque que j'avais les deux trousseaux de clés de la chambre dans mes poches de jeans mais je ne remonterai pas : j'ai trop la flemme sérieux.

Je m'installe au volant de ma BMW et démarre en trombe dans la rue. Je ne regarde pas mes rétroviseurs et le mec me derrière me klaxonne me faisant lever mon majeur. Je pestai :

« Fils de pute. »

Je suis en tord mais je ne l'assumerai jamais. Je grille les priorités et dépasse les limitations de vitesse. J'ai eu de la chance jusqu'à présent de ne pas avoir eu un retrait de permis. J'avais une demi-heure de route avant d'être chez Lucas. Je viens en touriste, je compte passer la nuit là-bas.

Sur l'autoroute, je roule au-delà des limites autorisées et je mets la musique avec un maximum de son en ouvrant la fenêtre. Je fumai ma cigarette et je klaxonnai quand je trouvais que la personne était trop lente à mon goût : je suis un vrai petit merdeux.

**

Je sortis de ma voiture et regardai si Lucas m'avait répondu. Je sonnai à l'interphone en ouvrant son message :

EmpriseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant